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Réaction contre un appel au meurtre

La mise au point du Club « Diagnostic’s & Challenges »

Diagnostic’s & Challenges répond à ses détracteurs

Favorable à l’expression de tous les mouvements d’idées depuis les évènements de 1993 au Congo, Congopage publie ci-après la réaction de "Diagnostc’s & Challenges", une association (loi de 1901) qui n’a jamais fait mystère de sa sympathie pour la Nouvelle Espérance et qui a été récemment sujet d’une attaque, sur internet et sur support écrit, par un groupe qui s’identifie comme la "Résistance Congolaise".

« LA RESISTANCE CONGOLAISE » :
DE L’INTOLERANCE A LA DERIVE
INTEGRISTE

La mise au point du Club « Diagnostic’s & Challenges »

Depuis le 30 Mai 2004, un tract signé d’une prétendue Résistance Congolaise circule en Ile de France et sur les sites Internet proches de l’opposition en exil, dont la Renaf. Prenant prétexte sur l’affaire dite des « Disparus du Beach », certains congolais, heureusement une minorité, se sont résolus à « livrer » leurs compatriotes aux « chiens ».

Les rédacteurs de ce tract haineux après un inventaire à la Prévert sur la situation sociopolitique du pays, ont tout simplement livré à la vindicte publique les noms des membres du Club « Diagnostic’s & Challenges » au motif qu’ils mettaient à mal les thèses défendues par les pseudo défenseurs des Droits de l’homme sur la prétendue affaire dite des « Disparus du Beach ». Si ce n’est de l’extrémisme, alors nous voulons savoir.

En réalité, qu’est ce qui nous vaut cette bronca, cet appel au meurtre ?

Suite au reportage relatif à la relaxe de Jean François Ndenguet dans l’émission « Sept à Huit » du 9 mai 2004 sur la chaîne privée française TF1, le Club « Diagnostic’s & Challenges » a pris une position aux antipodes des thèses soutenues par l’opposition en exil. Visiblement cela a déplu du côté de la nébuleuse extrémiste réunie au sein de la Résistance Congolaise. C’est alors que les noms des fondateurs du Club sont jetés en pâture à la vindicte publique. Nous sommes traités, nommément et explicitement d’assassins voulant « semer la mort et la zizanie dans les rangs de l’opposition radicale ». Dans cet élan de haine, l’on nous fait passer pour des « tueurs dangereux qui sont prêts à donner la mort sur le sol français ». On aimerait bien en rire et penser que c’est une « si mauvaise farce », mais le caractère violent de cette affabulation ne prête guère à la plaisanterie.

Le Club « Diagnostic’s & Challenges » s’insurge avec la dernière énergie contre ces méthodes d’intimidation dignes d’une époque révolue, celle des prisons privées de Kolélas où l’on torturait et exécutait à tour de bras, à la suite d’une justice punitive et expéditive. Ces accusations outrancièrement mensongères portent gravement atteinte à l’honneur, l’honnêteté et l’intégrité de chacun des membres du Club. C’est de l’intégrisme que de vouloir intimider et faire taire ceux qui ont le tort de ne pas penser comme vous. Au contraire de cette nébuleuse qui use à foison de menaces et de rhétorique guerrière, nous revendiquons avec force et conviction, le débat contradictoire avec pour seul but : éclairer l’opinion.

Dans sa posture perpétuellement humaniste, patriotique, et avant-gardiste, le Club « Diagnostic’s & Challenges » n’a jamais trouvé goût, ni à la mort, ni charme à la division des congolais pour des motifs ethno régionalistes. La paix et la réconciliation de tous les congolais sont et demeurent notre credo. C’est tout le sens que nous donnons à notre engagement. Nous serons toujours vent debout contre toutes les formes d’intégrisme et de manipulation qui visent la déstabilisation des institutions de la République et par ricochet les principaux dirigeants du pays pour des motifs foncièrement ethnocentriques et de basse politique.

Les accusations qui sont portées par cette pseudo Résistance Congolaise démontrent une seule chose : ce conglomérat de revanchards supporte mal la contradiction. Elles démontrent ainsi la vraie nature de ces intégristes quant à leurs objectifs : terroriser tous ceux qui prennent le courage de s’opposer à visage découvert à leurs thèses. A bout d’arguments, cette Résistance Congolaise préfère l’insulte, la calomnie et l’invective.

Incapables de proposer des alternatives crédibles et un vrai projet aux Congolais en vue d’une alternance démocratique, ces plumitifs de La Résistance Congolaise se vautrent dans les atermoiements de bas étage, se complaisent dans la dérive ethniciste tous azimuts. Alors qu’ils se prétendent démocrates, ils se cabrent, ne tolèrent point la contradiction dès qu’il s’agit de débat d’idées. Quoi d’étonnant quand on sait que le messianisme outrancier jusqu’à la bêtise a fini par leur boucher l’horizon au point de les priver de toute vision au delà de leur périmètre ethnique. Ils préfèrent ramener la résolution des problèmes du Congo à leur pré - carré tribal. Prompte et indéniablement aux premières loges pour allumer les feux, La Résistance Congolaise s’est toujours présentée et de tout temps dans la posture de victime expiatoire, toute désignée, de toutes les autres composantes du pays et des régimes politiques qui se sont succédés au Congo depuis les indépendances. Elle n a jamais envisagé le Congo comme entité nationale, ni conçu son développement sans l’imprécation du messianisme attardé, moyenâgeux dont elle s’est fait le chantre outre Atlantique. En dépit des dégâts réels, effectifs et potentiels de cet obscurantisme, elle peine à s’en défaire depuis bientôt un siècle. Seule la souffrance de leurs parents serait la plus douloureuse et trouverait grâce à leurs yeux.

Le Club « Diagnostic’s & Challenges », malgré la violence des insultes et l’anathème, n’entend nullement se laisser impressionner par ces mystificateurs et autres boutefeux qui se prennent pour les détenteurs de la vérité unique, la leur, au demeurant tronquée. Il va sans dire que les membres du Club « Diagnostic’s & Challenges » se réservent le droit de porter cette affaire devant les tribunaux afin de confondre ceux qui ont érigé la calomnie et la machination en valeurs cardinales. Comme ils refusent le débat, les prétoires seront certainement les seuls endroits où ils viendront soutenir leurs allégations mensongères.

Le Club « Diagnostic’s & Challenges » tient à rappeler, ici et maintenant, aux oiseaux de mauvaise augure qui se cachent volontiers sous le masque d’un droit de l’hommisme de salon qu’ils ont constamment été à l’origine du « Commencement des douleurs » chère à Sony Labou-Tansi, dont souffrent aujourd’hui les congolais, singulièrement depuis qu’ils sont arrivés au pouvoir en 1992. L’histoire de la République en témoigne. Pour ces révisionnistes qui tiennent un calendrier des événements dramatiques du Congo au gré de leurs émotions, au demeurant sélectifs en prenant soin d’occulter leur responsabilité, souvenons nous ensemble des faits historiques suivants :

Le 30 novembre 1992, trois mois après l’élection présidentielle, la première marche pacifique de l’opposition, a été réprimée dans le sang par le Président Lissouba, fraîchement élu. Bilan : 3 morts.

Année 1993 : Première guerre civile opposant les Cocoyes du Président Lissouba aux Ninjas de Bernard Kolélas. Bilan : plus de 3000 morts. Au passage, des nourrissons pilés dans les pilons ; actes anti - français et chasse à coure organisée à Bacongo et Makélékélé contre les ressortissants du Niboland ; exécutions sommaires et corps jetés dans le Djoué sur le fleuve Congo, etc. Un Ministre de l’époque n’a t’il pas déclaré à la télévision : « Aucun ressortissant du Pool ne devait sortir vivant de la vallée du Niari » ? Il est de notoriété publique qu’aucun originaire du Pool n’a échappé aux pogroms de Dolisie dans le Niboland.

Année 1997, le 5 juin : Pascal Lissouba déclenche la guerre contre Sassou Nguesso avant l’élection présidentielle proche. C’est la deuxième guerre civile opposant cette fois - ci les Zoulous, Aubevillois et Cocoyes appuyés par les Ninjas de Bernard Kolélas aux Cobras de Sassou - Nguesso. Au final : Plus de 10.000 victimes officiels.

Le 15 octobre 1997, les FDP déclarent unilatéralement la fin des hostilités aux portes des quartiers sud de Brazzaville et sur toute l’étendue du territoire national. La guerre se termine. La reconstruction et la réconciliation peuvent prendre leur envol. Malheureusement, le 18 décembre 1998, l’ancien Maire de Brazzaville Bernard Kolélas revendique sur les antennes de la radio internationale RFI, l’entrée triomphale de ses Ninjas qu’il appelle affectueusement, « Ses enfants ». Il déclare triomphalement : « Mes enfants contrôlent Brazzaville… » Quel aveu ! A Paris, nous sommes nombreux à nous rappeler qu’à Château rouge, c’était la « Saint Bernard ! » ce vendredi 18 décembre. C’est cette annonce euphorique qui relance les hostilités armées dans Brazzaville sud et dans le Pool entre les troupes gouvernementales et les milices Ninjas de Kolélas et de Frédérick Bitsangou, alias Pasteur Ntoumi jusqu’à la signature des accords de cessez-le-feu et de cessation des hostilités de novembre - décembre 1999. Voilà l’œuvre de Kolélas, qui n’a d’ailleurs ni regretté, ni fait acte de contrition en dépit de l’étendue du désastre pour ce qu’il appelle son « Peuple » ; un peuple qui n’a pas non plus été épargné par la gifle de Saint Michel Archange ou « Mbentengué » que lui administraient Ntoumi et ses Nsiloulous.

A un moment où, sur les côtes normandes, soixante ans après, les ennemis d’hier, l’Allemagne et la France ont illustré de la meilleure manière la réconciliation des peuples et bâtissent en commun une des plus belles aventures collectives : l’Union Européenne, nos compatriotes de La Résistance Congolaise devraient en tirer de la graine et de l’inspiration afin de changer leur visions apocalyptiques de la vie, des Hommes et du Congo. Ce 6 juin 2004, le Président français, Jacques Chirac disait justement : « il n’est pas de guerre, de conflit, aussi redoutable soit il, qui ne se termine par l’entente, la réconciliation ». Le Club « Diagnostic’s & Challenges » est en phase avec les valeurs intrinsèques à cette pensée : les valeurs d’unité, de progrès.... Celles d’une République Unie et Indivisible. C’est tout le sens de notre combat au quotidien.

Paris, le 25 juin 2004

Le Club « Diagnostic’s & Challenges »
(Ass. Loi 1901)

Membres-Fondateurs :
G.EBENGUE,
P.SONI-BENGA,
F.GANDZIRI,
A.IPPET,
J.OSSIBI

Contact. D&C. Tel/Fax.

01.43.05.22.68
06.22.53.73.13
06.63.87.50.17
06.14.05.39.42
01.42.35.15.31

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