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3A part en guerre contre la presse de RDC

La presse de RDC "perturbe" les relations bilatérales selon Brazzaville

BRAZZAVILLE, 5 mars (AFP) - 9h47

Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement du Congo-Brazaville, Alain Akouala, a accusé jeudi la presse de République démocratique du Congo (RDC) de publier des articles de nature à "perturber" les relations de bon voisinage entre les deux pays.

"Les articles rédigés par certains journaux de Kinshasa, que je ne cite pas, sur les relations entre les deux pays sont sans fondement. Ces articles sont basés sur des affabulations et la calomnie", a affirmé M. Akouala qui faisait, devant les journalistes, le point d’une mission à Kinshasa où il a assisté cette semaine à un congrès de la presse de la RDC.

M. Akouala a ainsi cité un journal de Kinshasa qui assurait récemment que plus de 100.000 éléments des Forces armées zaïroises (ex-FAZ) du défunt maréchal Mobutu Sese Seko, réfugiés au Congo-Brazzaville depuis 1997, s’apprêtaient à envahir Kinshasa à partir de Brazzzaville sur la rive droite du fleuve Congo.

Un autre journal, a-t-il poursuivi, a "fantasmé" sur la santé du président Denis Sassou Nguesso en affirmant qu’il était malade.

"Nous demandons fraternellement aux autorités de la RDC de prendre leurs responsabiliés (...) parce qu’il ne faudrait pas que nous retombions dans ce qui s’est produit entre nos deux pays il y a 30 ans, où nous passions notre temps dans des querelles, des guerres des ondes et des polémiques médiatiques qui n’ont pas fait avancer nos pays", a insisté le porte-parole du gouvernement congolais.

Le Congo-Brazzaville et la RDC partagent une longue frontière terrestre et fluviale de plus de 1500 km. Leurs capitales, Brazzaville et Kinshasa, qui se font face de part et d’autre du fleuve Congo, sont les plus rapprochées du monde mais vivent souvent dans un climat de méfiance réciproque, entretenu par les médias.

En 1999, les deux pays ont signé un pacte de non agression qui proscrit toute subversion et tout soutien à des mouvements rebelles mais les autorités de RDC soupçonnent le Congo-Brazzaville de soutenir des éléments des ex-FAZ, présents sur son sol, pour destabiliser les institutions de Kinshasa.

Ces anciens soldats de Mobutu - au nombre de 4.000 avec leurs familles selon des sources humanitaires - avaient trouvé refuge au Congo-Brazzaville après la prise du pouvoir par les rebelles de Laurent-Désiré Kabila en 1997 à Kinshasa.

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