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Le CICR préoccupé par la situation des civils dans la région du Pool

BRAZZAVILLE, 4 mai (AFP) - 17h34 - Le Comité international de la Croix rougea affirmé samedi être "préoccupé par la situation des populations civiles" privées d’aide dans la région du Pool au sud de Brazzaville où des affrontements opposent les troupes gouvernementales et les miliciens ninjas.

"Nous sommes préoccupés par la situation des populations civiles présentes dans le Pool, qui ne bénéficient pas d’assistance parce que les conditions de sécurité ne nous permettent pas d’y accéder", a indiqué la déléguée du CICR au Congo, Carmen Burger au cours d’un entretien avec des journalistes.

"Nous ne savons pas ce qui se passe dans le Pool. Vu l’état de pauvreté des populations, la situation humanitaire peut se dégrader", a souligné Mme Burger.

Selon des chiffres officiels, plus de 31000 civils se sont réfugiés dans des localités du Pool épargnées par les affrontements, dans les régions voisines, la Bouenza au sud et les Plateaux au nord ainsi qu’à Brazzaville.

A l’exception des déplacés présents à Brazzaville et dans les Plateaux, les autres déplacés n’ont pas encore bénéficié de l’assistance humanitaire ou n’en ont eu que partiellement.

Depuis le début des combats le 29 mars dans le Pool, le CICR n’a eu accès qu’à deux reprises qu’à Kinkala, capitale de la région à 75 km de route avec Brazzaville,

La première expédition a eu lieu entre le 30 mars et le 11 avril et la deuxième entre le 1er et le 3 mai.

Pour se rendre à Kinkala, la délégation du CICR est passée par la route Bandza-Ndounga-Boko-Kinkala plus à l’est pour des raisons de sécurité. Des miliciens ninjas ont tendu récemment une embuscade contre un convoi militaire sur le tronçon principal Brazzaville-Kinkala.

Plus d’un millier de civils avaient trouvé refuge à Kinkala au début de la crise après avoir fui les affrontements dans des localités dans l’ouest. La plupart de ces déplacés ont regagné leurs lieux d’habitation, a dit Benjamin Wahren, délégué du CICR dans le Pool.

"Il n’y a pas à Kinkala une situation d’urgence. Le marché local s’ouvre une fois dans la semaine. (Mais) L’hôpital local abandonné par le personnel manque de médicaments", a dit M. Wahren qui a conduit la mission à Kinkala.

Des équipes de la croix rouge congolaise travaillent à l’hôpital de Kinkala en attendant le retour de son personnel qui a fui à Brazzaville pour des raisons de sécurité.

"La situation est très calme à Kinkala où je n’ai pas constaté une grande présence militaire", a ajouté M. Wahren.

Les agences du système des Nations unies attendent des garanties de sécurité du gouvernement pour envoyer des équipes de distribution d’aide humanitaire dans le Pool.

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