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Le "Centre de la Promotion de la Femme en Politique" débat publiquement des problèmes de retraite

Depuis que la Conférence Nationale Souveraine tenue du 10 février au 10 juin 1990 a ouvert le Congo au pluralisme démocratique, le paysage politique de ce pays s’est enrichi de nombreuses associations et groupements politiques parmi lesquels, le CPFP (Centre de la Promotion de la Femme en Politique).

L’activité de la Présidente de l’antenne du Kouilou du "Centre de la Promotion de la Femme en politique", Mme Catherine Marie Fernande Dekambi Mavoungou.

Servant dans les domaines de l’éducation et la formation en politique, le CPFP est une association non gouvernementale, non partisane et à but non lucratif. Elle se voue à l’épanouissement de la femme en politique et a pour objet la promotion de la femme en vue de sa participation effective en partenariat avec l’homme au développement durable de la société congolaise.

Ce groupement politique crée en janvier 2005 à Brazzaville où se trouve son siège, se bat pour s’étendre sur tout le territoire congolais pour s‘affirmer et se positionner pour obtenir des représentantes lors ders élections législatives de 2007. C’est dans cette optique que le centre a commencé il y a quelques mois (avril-mai), la formation de la femme par le truchement de dîners débat entre femmes. La majorité des femmes congolaises par manque de formation et d’information politique, pensent que ce domaine est réservé aux hommes. Le CPFP ambitionne que la femme ne soit ni dépaysée, ni oubliée ni effacée lors des élections.

Ainsi par la voix de la présidente de son antenne du Kouilou, mme Fernande Marie Catherine Dekambi Mavoungou, qui a organisé un dîner débat sur la question des droits à la retraite au Congo, à l’intention des membres de son association, a dit : « la retraite, passage obligé pour toute personne qui a travaillé pendant une période déterminée de sa vie, est un moment paisible et de repos bien mérité auquel chacun de nous aspire. Or cette retraite au Congo fait peur à cause des malheurs que vivent ceux qui sont déjà admis à ce repos au lieu de les rassurer dans la jouissance de leurs droits, ce qui devient inquiétant pour ceux-là qui ont servi loyalement la nation congolaise. »

Au cours de cette rencontre animée tour à tour par les dames Berthe Malonga et Hortense Kivanda de la Caisse de Retraite des Fonctionnaires (CRF) et de M. François Xavier Ekobo, Directeur Départemental de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS), les participants ont suivi le thème des droits à la retraite. Ils ont éclairé l’assemblée sur les procédures établies pour prétendre à ces droits, il faut dire que la majorité des congolais les ignorent. Car par manque de campagnes d’information fiables sur les mécanismes mis en place par les deux caisses, nombre de retraités ne jouissent pas de leurs droits acquis.

Malheureusement l’Etat reste indifférent à la souffrance et la misère de ses fils qui servi dignement et honnêtement la nation congolaise. Refusant même par l’intermédiaire de ses deux institutions (la CRF et la CNSS), de payer les droits à la retraite des congolais qui ont évolués en dehors du Congo, quand bien même l’Etat leur prélevait des droits au alors qu’ils étaient en fonction.

Le constitution des dossiers de retraite est un parcours du combattant au cours duquel la plupart des postulants se voient rejetés par des mesures drastiques. Les participants auraient aimé être mieux renseignés par les conférenciers sur la facilitation des procédures de constitution des dossiers. Ils ont sollicité l’organisation de campagnes de sensibilisation et d’explication sur les mesures d’octroi et d’obtention ainsi que sur le nombre d’années de services nécessaires pour prétendre jouir d’une bonne retraite.

Mme Dekambi Mavoungou a signalé que depuis la libéralisation des assurances, divers établissements privés offrent des plans retraite en dehors des institutions que sont la CRF et la CNSS où la majorité des congolais sont inscrits.

Le Directeur départemental de la CNSS, M. Ekobo, est resté évasif sur les mesures mises en place par sa structure pour aider ses employés à jouir d’une retraite paisible. Au sein de cette structure qui ne sème que désolation et déception, règnent laisser aller et impunité. Il suffit de faire un tour le jour de la paye de ces derniers dans les locaux de la CNSS et de la CRF pour se rendre compte des malheurs de ces vieux, souvent malades ou éclopés, qui ont servi le Congo et qui après de longues heures d’attente dans l’inconfort de la rue et des intempéries, doivent abandonner une partie de leur maigre retraite aux fonctionnaires payeurs s’ils veulent empocher un peu d’argent

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