Le président de la Croix-Rouge, Christian Ndinga a patronné, le 12 mai 2009, à l’hôtel phoenix à Brazzaville, la cérémonie d’ouverture du séminaire atelier consacré sur le rôle et le statut des journalistes dans le contexte de conflits armés, violences internes et d’opération de soutien de la paix. Des journalistes venus de Kinshasa, de Pointe-Noire, de l’hinterland et ceux de Brazzaville, participent aux travaux. Y prennent part également les délégués du Ministère de la Communication et celui du Conseil Supérieur de la Liberté de la Communication.
La réalisation de ce séminaire préparé conjointement par le CICR (Comité International de la Croix Rouge) et le CRC (Croix Rouge Congolaise) entend ajouter à la connaissance du journaliste, des éléments d’information susceptible de contribuer à ce que ses droits individuels et collectifs soient mieux respectés lors de l’exercice de son travail notamment dans des contextes de violence symbolique ou avérée et voire même dans toutes sortes d’incertitude. « Il s’agit d’arriver à mieux circonscrire la situation dans laquelle se trouve le journaliste et qui lui permette en toute connaissance de cause de décider de son action » a déclaré le président de la Croix Rouge Congolaise à l’ouverture du séminaire.
D’après les organisateurs, « l’accomplissement ou non de cet ensemble de droits et devoirs entraîne des responsabilités sociales tout au moins un impact social ; qui peut être positif ou négatif selon la manière dont l’information est traitée. Un impact social dont la déontologie journalistique demande qu’il soit positif, constructif. »
La connaissance du droit permettra au journaliste d’utiliser un langage précis. Cette précision note les organisateurs, comporte deux précieuses vertus : « d’abord, elle interpelle les destinataires adéquats de l’information, et, par la suite, permet de préparer la ou les réponses humanitaires appropriés. Connaître ses droits et ceux des autres, pouvoir distinguer les différentes situations, sont des éléments très utiles pour remplir le devoir de service sociale qui se trouve à la base du métier de l’information et pour devenir un relais des besoins humanitaires à part entière. » C’est un point de vue humanitaire comme l’a souligné M. Vincent Pouget, délégué CICR Brazzaville qui a invité les médias qui ont une plus grande aura au sein de la population aujourd’hui, notamment Congopage qui couvre ce séminaire à la demande du CICR.
Le séminaire va durer trois jours. Plusieurs thèmes seront présentés par d’éminents conférenciers notamment le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et la Croix-Rouge congolaise animés respectivement par Mme Arlette Mayama, assistante communication CICR, Brazzaville et M. Delphin Kibakidi, responsable information et communication de la Croix-Rouge congolaise ; le Droit international humanitaire (DIH) par M. Vincent Pouget, délégué CICR, Brazzaville ; Convergences et divergences entre DIH et DH par Mme Maria Teresa Garrido, déléguée communication CICR, Yaoundé etc.
Une projection du film « droit accompli, mission respectée » a été projetée à l’ouverture. Elle a été suivie d’un débat autour de la place du DIH aujourd’hui en 2009.
La lutte contre la mosaïque du manioc intéresse également le CICR. Faut-il le rappeler, la République du Congo a été le théâtre de plusieurs conflits armés de 1993 à 2003, qui ont entraîné le déplacement de dizaines de milliers de personnes. Outre les difficultés inhérentes au retour des populations dans leurs localités, les champs de manioc étaient sévèrement attaqués par la maladie de la mosaïque. C’est ainsi, avant la clôture du séminaire, les participants visiteront hors de Brazzaville, les champs du manioc. A cet effet, le projet manioc in situ sera présenté par un représentant de la Croix-Rouge congolaise.
La clôture interviendra sur le bilan et piste pour l’avenir et tout naturellement sur la photo des participants.
