Le Congo a été autorisé à reprendre vers l’Union européenne (UE) ses exportations d’afrormosia, une essence forestière rare et très recherchée sur le marché international, après plusieurs mois de suspension, a-t-on appris vendredi de source officielle à Brazzaville.
Devant les risques de disparition de l’afrormosia, appelé aussi assamela, à cause d’une exploitation à grande échelle, l’UE avait suspendu ses importations pour contraindre le gouvernement congolais à mettre en place un programme de régénérescence de cette essence forestière.
"Nous avons fourni, avec l’aide de l’Association internationale des bois tropicaux (AIBT) un dossier technique comprenant notre stratégie et nos plans d’aménagement forestier. L’UE a donc autorisé la reprise des exportations congolaises d’afrormosia vers les pays membres de l’Union", a indiqué à l’AFP, le directeur général de l’économie forestière au ministère congolais de l’Economie forestière et de l’Environnement, Jacques Nkanwé.
Le Congo, dont le bois est la deuxième richesse d’exportation après le pétrole, produit chaque année près de 9.000 m3 d’afrormosia, utilisé notamment pour la fabrication de meubles.
Cette essence ne se trouve que dans le département de la Sangha, au nord du pays à la frontière camerounaise, et fait partie des essences riches de la forêt congolaise, qui couvre les 2/3 du territoire national.
En dehors du Congo, l’afrormosia est produit au Cameroun et en République Démocratique du Congo (RDC). L’ensemble de la production des trois pays a été de 21.000 m3 en 2003.
L’UE avait également suspendu les exportations d’afrormosia du Cameroun et de la RDC, mais elles ont repris après que les deux pays aient prouvé, dossier technique à l’appui, que des mesures avaient été adoptées pour garantir la pérennité de l’essence.
