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Le Congo réintègre le processus de Kimberley et met en place un dispositif réglementaire

APA-Brazzaville (Congo) Le Congo a réintégré le processus de Kimberley à l’issue de l’assemblée de cette association tenue à Bruxelles, en Belgique, au début du mois de novembre, et mis en place, pour ne plus en être exclus, un dispositif réglementaire pour gérer ses diamants, a déclaré, au cours d’une conférence de presse, vendredi à Brazzaville, le ministre congolais des mines Pierre Oba.

Le Congo a été exclu du processus de Kimberley en 2004, juste un an après son admission, en 2003, pour avoir exporté plus de diamant qu’il n’en produisait.

Cette exclusion était due au fait que le Congo est un pays de transit où la loi en matière de réglementation de la circulation des diamants était faible, a expliqué M. Oba, ajoutant que son pays était devenu un maillon faible du dispositif sous-régional en matière de diamant.

Le processus de Kimberley est une association mise en place par les Nations Unies pour combattre la circulation et le trafic des diamants dit de sang donc issus des guerres, a-t-il poursuivi.

Après avoir rempli les conditions exigées par le processus de Kimberley, notamment la mise en place d’un dispositif réglementaire pour gérer son diamant, dont un nouveau code minier, un bureau d’expertise des diamants, une police de mine coiffée par un corps d’inspecteurs de mines, le Congo est redevenu membre du processus.

L’une des conditions de cette réadmission était aussi que le pays déclare ses stocks de diamant au processus de Kimberley. Selon le ministre des mines, ce stock était de 7000 carats au moment de sa réintégration.

Bien que n’étant pas un grand producteur de diamants, le Congo dispose cependant d’immenses ressources dans le massif du Chaillu, dans le département de la Lékoumou, dans le Sud et au Nord pays, dans le département de la Sangha.

Les diamants congolais sont de qualité mais exploités de manière artisanale par la Mokambi Mining, l’unique société agrée dans le pays qui produit chaque année près de 183 millions de carats de diamants.

Le processus de Kimberley, dont la prochaine réunion est prévue en Inde en 2008, a donné deux ans au Congo pour se mettre en règle avec ses principes, avant de revenir en 2009 pour un nouveau point de la situation.

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