email

Le Congo, un pays ingrat

Le Congo-Brazzaville est un pays très ingrat. Et ce n’est pas là son moindre défaut. On se souvient qu’après les terribles explosions mortelles du 4 mars 2012, notre voisin, le Congo-Kinshasa, fut parmi les pays qui accoururent au chevet de notre Congo exsangue. Pire, les obus de Mpila firent des dégâts dans la ville frontalière de Kinshasa sans que Brazzaville ne présente ses excuses et sans que ses autorités ne songent à dédommager les kinois victimes des dégâts collatéraux.

Aujourd’hui, selon le journal Le Potentiel ( 12/05/2012), des sujets d’origine kinoise, résidant à Mpila aux moment des explosions, ont été expulsés des camps de sinistrés et refoulés à Kinshasa « comme des mouches d’une plaie infectée » et « vivent en plein air à côté de l’Hôtel de ville de Kinshasa.  »

Onze familles sont abandonnées à leur triste sort.

« ...le gouvernement du Congo d’en face (Congo-Brazzaville) avait promis d’allouer 6 000 Usd à chaque famille sinistrée. Curieusement, les ressortissants de la République démocratique du Congo ont été chassés des sites d’hébergement dans leur pays d’accueil.  »

Qu’ont donc les autorités du Congo-Brazzaville à la place du cœur ? Elles ne savent jamais renvoyer l’ascenseur. En 1997, des sites dressés à Mbanza-Ngungu en RDC accueillirent les sinistrés fuyant les affrontements au Congo-Brazzaville. Lorsqu’en 1999, ces réfugiés furent rapatriés dans leur pays au Congo-Brazzaville, 365 manquaient à l’appel. A ce jour, de lourds soupçons pèsent ( à tort) sur nos voisins rdécéen quant à la manière dont ces rapatriements furent effectués.

A part en faire un usage électoraliste, le Congo de Sassou n’a jamais fait preuve d’humanisme à l’endroit de nos frères venus chercher refuge sur ses terres. C’est le cas des sinistrés de Dongou (Likouala) fuyant la guerre dans la Province de l’Equateur. N’eut été les ONG internationales, ces réfugiés auraient vu leur galère augmentée. Et dire que la franc-maçonnerie est la première religion des hommes politiques congolais. Insensible aux pleurs des plus démunis, le "frère" Sassou a, assurément, une pierre à la place du coeur. Si c’est ça les valeurs maçonniques, alors les loges sont des anti-chambres du satanisme démoniaque

Ingratitude poussée à son paroxysme : telle est la philosophie sur la base de laquelle fonctionne et raisonne le gouvernement congolais sous Sassou.

Car la question est la suivante : quel traitement auraient subi les Congolais virés de Léopoldville par Moïse Tsombé si c’est Denis Sassou Nguesso qui était au pouvoir en 1964 ?

Dans une économie (hors pétrole) Massamba-Débat réussit à gérer convenablement plus de 200.000 compatriotes que Moïse Tschombé lui refila brutalement sur les bras.

On vit une époque incroyable : non seulement on ne dédommage pas les Congolais de Kinshasa, mais on n’est pas plus généreux avec ses propres compatriotes. A ce jour, un trafic honteux est en train de se faire aux dépens des sinistrés de Mpila.

Le chemin d’avenir ? Une fourberie dont les Congolais de chez nous n’ont pas l’exclusivité des effets néfastes.

Laissez un commentaire
Les commentaires sont ouverts à tous. Ils font l'objet d'une modération après publication. Ils seront publiés dans leur intégralité ou supprimés s'ils sont jugés non conformes à la charte.