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Le Maire de Mvoumvou part en croisade de moralité

Valentin Tchibota-Goma décide de fermer les églises hors la loi.

Le 7 avril 2006, au cours d’une rencontre avec toutes les églises chrétiennes dans la salle de mariage de son arrondissement , Monsieur Valentin Tchibota-Goma, Maire de Mvoumvou (arrondissement n°2 : de Pointe-Noire), a menacé de fermeture et même de destruction toutes les églises de l’arrondissement non en règle. Il a conseillé à celles-ci de démonter leurs structures pour éviter la perte de leurs biens, en attendant leur mise en conformité avec les textes législatifs. Sur 92 églises recensées dans sa structure administrative, 54 sont menacées de fermeture sans autre forme de procès par absence de documents administratifs.

M Tchibota-Goma a déclaré : "Je n’accepte pas que ces associations qui se disent de Dieu, ne puisent pas vivre à l’image de son fils Jésus-Christ qui recommande dans « Romains 13 :1-3 : le respect de l’autorité car toute autorité vient de Dieu »".

Il a émis le souhait qu’il se mette en place dans l’arrondissement un conseil des églises chrétiennes qui regroupera les deux fédérations gérantes des églises à savoir l’UNAMEC et la FAR ainsi que les indépendants afin de permettre une bonne collaboration entre les églises et l’Etat. Il a déclaré : "Je ne permets pas que l’anarchie puisse commencer par les hommes de Dieu".

Poursuivant, il a précisé "Quelque soit la nature de
votre dossier, vous êtes assujettis à une autorisation
d’exercer délivrée par l’autorité de l’Etat qui est le
Maire de l’arrondissement car ce n’est pas le fait
d’avoir un récépissé qui donne le droit d’exercer. Mais
plutôt l’autorisation qui vous donne le droit de le
faire car la moralité des serviteurs de Dieu sont mises
en cause par la fornication, l’immoralité,
l’escroquerie et autres comportements malséants. Ainsi
nous allons mettre en place une commission qui siègera
sur toutes ces questions et la force publique est
instruite sur l’applicabilité de cette mesure."

Le Maire à promis que cette guerre s’étendra aussi aux bars, dancings, buvettes, restaurants et autres lieux dans l’illégalité qui perturbent nuit et jour la vie paisible des citoyens congolais par pes nuisances sonores et des dérangements inutiles. Car la loi de 1960 reste encore en vigueur dans notre pays.

Le Docteur Tchicaya, le Président de la FAR, a reconnu
qu’en tant que responsable d’église, le respect de la
loi s’impose à tous quand bien même le ministère ne
délivre plus de récépissé depuis plus de deux ans.
"Ce qui est encore plus frappant,a-t-il indiqué, c’est que le ministère vient de prendre une note par
l’intermédiaire de Mme Nitou, DG de l’administration du
territoire, qui conditionne le dépôt des dossiers des
églises à la préfecture à un montant de 100.000 Fcfa
contre 33.000 Fcfa."

Pour le Pasteur François Douniama de l’Assemblée de
la Sainte Doctrine (ASD], "Les hommes de
Dieu ne doivent que s’en prendre à eux-mêmes car si
nous voulons que l’Etat nous respecte, nous devons
commencer par respecter la loi de l’Etat pour
prétendre que celui-ci puisse nous considérer en
retour. Car nous avons eu avant cette sentence la
rencontre avec le Maire qui nous a laissé le temps de nous
conformer et 38 églises l’ont fait sur 92. Donc les
autres ne l’ont qu’à le faire pour exercer en toute
quiétude et bonne moralité.

Mais la raison de la non délivrance du récépissé par
le ministère de l’administration du territoire,
a-t-il
poursuivi, n’est pas la justification de ne pas se
conformer à la loi. Car L’Etat à ses représentants à
tous les niveaux de l’échelle de la vie avant
d’atteindre l’étape finale du processus d’obtention du
récépissé qui est le ministère. D’où les serviteurs de
Dieu que nous sommes, doivent marcher et vivre à
l’image de notre Seigneur Jésus-Christ qui n’a pas
vu le pouvoir terrestre et mondain mais céleste et
qui a dit de rendre à César ce qui est à César et à
Dieu ce qui est à Dieu."

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