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Le Parc National de Conkouati bradé ?

Le Parc National de Conkouati-Douli, est situé dans le département du Kouilou au sud Est du Congo entre les districts de Nzambi et Madingo-Kayes et en bordure de mer. Ce parc, l’un des trois parcs nationaux que compte la République du Congo, a été crée par décret [1] le 14 Août 1999. Il couvre une superficie de 504.950 hectares dont 384.950 de partie terrestre et 120.000 de marine.

Alors que des rumeurs persistantes font état d’une mise sous concession de recherche pétrolière, au profit de Zetah M&P Congo, de la zone du Parc National de Conkouati, le Ministre Congolais de l’Economie Forestière, M. Henri DJOMBO et le Président Délégué Général de la Société Pioneer International Development LLC, M. Rigobert BUTANDU, ont signé le 26 mars dernier à Pointe-Noire, un protocole de coopération et développement relatif à l’aménagement du parc. Faut-il voir dans cet accord un démenti formel ou un écran destiné à masquer des pratiques anti environnementales ?

Dans cet accord, les parties adoptent un plan de collaboration permettant de planifier et d’effectuer toutes les opérations administratives et techniques nécessaires pour que les travaux préparatoires d’aménagement et de développement de ce parc se concrétisent dans un délai de trois mois à compter de la signature du présent protocole.
Ces opérations porteront sur la détermination topographique des limites du parc ; la détermination par carottage des compositions des sols [2] ; la détermination des coûts d’entretien et de gardiennage ; des études d’impact environnemental ; des connaissances du milieu naturel ; de l’évolution du milieu biophysique ; de l’état du milieu naturel sur les plans humain, faunique et floristique ; et aussi sur les plans de gestion de la faune de le flore.

Pour sa part, le Gouvernement congolais s’engage à attribuer à Pioneer, par contrat d’aménagement et de développement la pleine jouissance de ce parc, sous forme d’actes séparés. Cela devra faire l’objet, dans six, mois d’un contrat de bail emphytéotique. Ainsi ce contrat qui sera conclu à des conditions non moins favorables par rapport à d’autres, devra tenir compte des éléments spécifiques du projet de Pioneer, tels que l’éloignement relatif à la mer, la non navigabilité de la lagune à son embouchure avec l’océan atlantique, l’absence d’une piste d’atterrissage d’avion dans le parc et/ou dans ses environs immédiats, et le coût du transport routier.

« La signature du présent protocole rentre dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’aménagement produit par l’UICN, qui définit les zones de protection et d’éco-développement, et aussi les différents programmes d’aménagement à réaliser pour la gestion de ce site. Ce qui nous permet de se réjouir de cette rencontre qui à terme nous permettra de développer l’écotourisme dans notre pays. » a dit le Ministre Djombo. D’après ce dernier, le Gouvernement, dans le cadre de sa politique de mise en valeur des sites touristiques, procède à la recherche de partenaires susceptibles d’intervenir dans la conservation, la sécurité et le développement de l’écosystème congolais.
Pour Lui, cela va redonner l’espoir d’un bon développement de Conkouati-Douli avec la création des infrastructures touristiques pour attirer beaucoup de touristes. Ainsi l’apport des populations pour mieux promouvoir cette richesse touristique qui aujourd’hui, est encore inexploitée avec un écosystème rare.

M. BUTANDU en remerciant l’Etat Congolais, a souhaité travailler en symbiose avec l’administration pour valoriser touristiquement ce parc pour le bien être du peuple congolais. Sa société dispose de la capacité d’investissement nécessaire pour l’aménagement et le développement de ce parc, dans le cadre de son exploitation.

Il faut retenir que Pioneer représente en République du Congo, à l’exclusion de tous autres tiers, ses propres intérêts dans le cadre du développement de ce site car, cette structure constituera une personne morale de droit congolais dont elle sera l’associé unique, au plus tard au jour de la signature du contrat.

Au terme de ce contrat dans 6 mois, qui va portera sur une première période de 50 ans avec un renouvellement de 20 ans, après évaluation de la première, le Gouvernement Congolais garantit à Pioneer l’exclusivité des droits de parc dans l’écotourisme ; il l’assistera pour l’obtention d’une surface utile d’au moins 2.000 m² et d’un magasin de stockage du matériel et équipements et l’autorise d’utiliser, dans le cadre de la mise en œuvre du chantier faisant l’objet du présent protocole d’accord, les ressources naturelles se trouvant dans le parc [3].

Par contre Pioneer s’engage irrévocablement à investir durant les sept premières années d’aménagement et de développement, en hôtel et casinos et autres infrastructures nécessaires à l’écotourisme. Elle gérera toutes les opérations touristiques du parc, commercialisera les produits économiques [4], conformément à la législation et réglementation en vigueur et pourra dès maintenant désigner ses opérateurs afin d’entamer un programme d’aménagement expérimental dans le parc, sous le contrôle de l’administration, représentée par les gestionnaires du parc durant une période convenu de commun accord avec le Gouvernement. [5]

Ainsi chacune des parties exécutera et délivrera tous les documents nécessaires, additionnels et utiles, aux fins de la mise œuvre du présent protocole d’accord. Tel est leur engagement de bonne foi.

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