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Le RDPS bâtit sa maison

L’une des résolutions du 1er congrès extraordinaire du Rassemblement pour la démocratie et le Progrès Social (RDPS) le 4 avril 2009, est sur le point d’être appliquée : doter le parti de son siège.
Il sera érigé à Mongo-Mpoukou, futur 5è arrondissement de Pointe-Noire.

Le dimanche 3 mai, Mabio Mavoungou Zinga, nouveau président du parti à la Colombe, s’est plié aux exigences de sa fonction en présidant la cérémonie de la pose de la 1re pierre du futur édifice.

Sur une parcelle de 8000m², le bâtiment de 28 mètres par 18 s’élèvera sur 2 niveaux et en deux blocs :
 D’une part le siège par lui-même avec 20 bureaux. On y trouvera un amphithéâtre de 1000 places. Sachant l’attachement du président Mabio Mavoungou Zinga à la culture et aux arts, nous sommes persuadés que cette salle sera aussi généreusement proposée aux manifestations culturelles.
 D’autre part un hôtel de 72 chambres devant permettre de rentabiliser l’investissement.
Les travaux dureront 4 ans et seront financés par les militants. [1]
Sauf erreur ou omission, c’est la 1ère fois dans l’histoire politique du pays qu’un parti autre qu’au pouvoir, entreprend la matérialisation physique de son existence, par la construction de son siège, qui plus est en dehors de la capitale.

Mabio Mavoungou Zinga, élu lors d’un congrès clandestin [2], ses travaux ayant été interdits par la préfecture du Kouilou [3] aux mains du patron du PCT local, Alexandre Honoré Paka, qui aurait préféré voir élire à la tête du premier parti kouilois Bernard M’Batchi favorable au RMP [4], a pris l’ascendant sur son rival. Le congrès organisé par la frange M’Batchi avec la bénédiction préfectorale ayant quelque peu manqué de participants malgré le renfort de quelques membres du PCT grimés en partisans de la colombe pour la circonstance.

Ces débuts, discordants, auraient pu handicaper le parti et son nouveau leader. Aujourd’hui, on se rend compte, bien au contraire, que ces difficultés les ont fait entrer dans la légende de la politique nationale.

Si l’indépendance dont a fait preuve MMZ dans sa prise de direction du RDPS peut paraître réjouissante, le choix d’un siège ponténégrin ancre résolument le parti à la communauté vili.
Tous les partis politiques congolais [5] on une implantation ethnique.
Aucun de ces partis n’est à même d’emporter, seul, une majorité absolue. La quête du pouvoir les contraint à des jeux d’alliances parfois contre nature donc fragiles.

Avec qui le RDPS va-t-il s’allier ?
Depuis l’élection de MMZ,
 Le RDPS est sorti du RMP,
 Il n’a pas dit s’il sortait de la majorité présidentielle ;
 Il a réaffirmé son attachement au PCT [6] ;
 A l’issue de sa session inaugurale, le communiqué final du bureau politique n’a rien révélé de ses objectifs à court, moyen et long. Termes.

Le RDPS dispose donc d’une très large marge de manœuvre. A quoi va-t-il l’utiliser ? Il va lui falloir communiquer, s’expliquer, démontrer, promettre et surtout être crédible.

Attention président ! Ils sont nombreux ceux qui vous attendent au tournant.

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