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Le candidat Mathias Dzon serait victime de persécutions orchestrées par la présidence.

NDLR : Un correspondant que nous ne connaissons pas nous a posté cet article. Une partie se trouve confirmée par un papier d’APA (à la suite) qu’un autre correspondant nous a transmis.
Vous retrouverez à la suite le reportage de Chris Mbembé sur l’investiture de l’ex ministre des finances de Denis Sassou Ngesso.

Les provocations de Denis Sassou Nguesso à l’égard du candidat de l’opposition Mathias Dzon

La situation à moins six mois de l’élection présidentielle de juillet 2009 devient de plus en plus tendue, le pouvoir de Brazzaville, multiplie les provocations. Non seulement, il achète les armes en chine et en Corée qu’il fait circuler en plein jour entre Oyo et Brazzaville, Denis Sassou Nguesso a formé à Tsambitso dans les environs de son village natal Oyo, une milice privée de plus 3000 hommes qu’il distille dans l’armée par des pseudos recrutements qui n’obéissent à aucune logique militaire.

Depuis quelques jours, les provocations de Denis Sassou Nguesso sont de plus en plus orientées vers Mathias Dzon, candidat d’une grande coalition de l’opposition congolaise A.R.D, regroupant une vingtaine de partis et associations. En effet, alors que l’A.R.D avait placée sur les artères de la capitale congolaise Brazzaville les banderoles et affiches pour la tenue le 25/01/2009 de sa première convention pour l’investiture de son candidat, Mathias Dzon. Les populations Brazzavilloises ont pu constater que dans la nuit du 23 au 24 janvier 2009, des équipes qui circulaient dans les Pick-up que l’ont pouvait facilement reconnaitre comme appartenant à la présidence ont simplement arraché les banderoles et déchiré les affiches de l’Alliance pour République et Démocratie (A.R.D). Dans la journée donc de Samedi, les langues se sont déliées, les groupes qui ont fait le sale boulot la nuit étaient constitués de :

Les jeunes de la garde Républicaine que dirige le général Théophile Adoua, le même de l’affaire des disparus du Beach ; Les jeunes du « front 400 » une frange de la milice cobra de la guerre de juin 1997, qui n’a jamais était désarmée et dirigé par le ministre Okombi Salissa qui cache l’existence de celle-ci dans une association ; Les jeunes du mouvement d’OBA Blanchard, cet ex Directeur de l’ office Nationale des Postes et Télécommunication (ONPT) puis de la Société des télécommunications du Congo (SOTELCO), neveu de Sassou Nguesso qui a mis toutes les sociétés publiques qu’il a dirigé en faillite et s’est permis sans être inquiété de dire qu’il a dépensé pour les législatives bidouillées par son oncle, la somme colossale de deux milliards de Frs CFA.

Le dimanche 25/01/2009, pendant que la convention de l’A.R.D se tient au palais du parlement à Brazzaville, l’équipe de la sécurité mise en place pour cet événement, a constaté que les éléments des services de sécurité de la présidence en civile mais armée ont tentés de pénétrer la salle. Mais pourquoi faire donc bon Dieu ?

Dans le temps, un autre groupe avec deux banderoles sur lesquelles on pouvait lire « les amis de Denis Sassou Nguesso, Dzon voleur », payé pour organiser un contre événement et diriger par un certain Yvon Bantsiri semble t-il lieutenant du ministre de l’information et porte parole du gouvernement Alain Akouala, tentait en vain de semer le désordre. C’est l’ambassadeur des USA en personne qui de passage au boulevard Alfred Raoul certainement pour constater par lui-même la mobilisation, aurait constaté de lui-même et fait appel au président Sassou et le général Ndenguet pour faire retirer le groupe de Bantsiri des lieux. C’est sans oublier le fait que les organisateur de la cérémonie étaient obligés d’apposer à la dernière minute, une signature sur les marinières à l’effigie de Mathias Dzon que portaient ce dimanche les membres et sympathisants de l’A.R.D pour éviter toute confusion.

Avant-hier, ce sont les habitants de la zone de la pointe hollandaise à Poto-poto qui ont vu leurs maisons perquisitionnées semble t-il pour chercher les armes que Mathias Dzon aurait caché dans ce quartier.

La nuit d’aujourd’hui, c’est-à-dire celle du 28 au 29 janvier 2009, un groupe de gens muni de lampes torches a tenté de mettre feu au siège de campagne de Mr Dzon, situé au croisement de la Rue MOULEKE et l’avenue de l’intendance à Ouenzé, quartier populaire de Brazzaville. C’est donc grâce au gardien et à la mobilisation des habitant du quartier que l’incendie a été maîtrisé sans faire de dégâts majeurs. Faut-il encore croire que l’incendie qui a coûté la vie à la compagne et aux deux filles de notre ami Bruno Ossebi soit vraiment un accident ? C’est évident, Sassou Nguesso et sa bande cherchent donc désespérément l’incident qui leur permettrait de semer à nouveau la mort et la désolation dans les familles congolaises et d’éviter la sanction populaire en juillet 2009. Si non, pourquoi continue t-il de se procurer des armes à coût de milliards auprès des chinois et des coréens et pourquoi en qualité de président de la République a-t-il besoin d’une milice privée mieux équipée que l’armée régulière ?

L’élection présidentielle n’est pas un pugilat, c’est une compétition démocratique qui doit être libre, transparente et apaisée, de façon à ce que le vainqueur le soi de la manière la plus loyale possible. C’est justement dans cette logique que le Peuple demande la mise en place de façon consensuelle des conditions d’organisation du scrutin de 2009.

Le Peuple Congolais a eu le temps de voir Sassou Nguesso proposer au pays ce qu’il en était capable. Le résultat est aujourd’hui sans appel, en plus de 25 ans d’exercice de la fonction suprême, cet homme n’a pas été en mesure de réaliser même 5% des attentes du Peuple congolais. Alors, qu’il pense qu’en usant des armes, il arrivera à conserver un pouvoir qui lui échappe, c’est vraiment manquer de discernement, car le peuple mobilisé ne lui laissera pas le temps d’accomplir son macabre dessein.

Le Peuple congolais dans sa profondeur lance un appel à Mr le président de la République de respecter son serment et d’épargner le peuple congolais d’une énième guerre civile.

Clotaire Tsono Adoua


L’article d’APA :

Le siège du candidat Mathias Dzon échappe à un incendie ce Vendredi soir 30 Janvier 2009

APA Brazzaville (Congo)

Le quartier général (QG) de campagne du candidat de l’Alliance pour la République et la démocratie (ARD) à l’élection présidentielle de juillet 2009, Mathias Dzon, a failli être incendié à Brazzaville, dans la nuit du mercredi à jeudi, a appris APA

« Dans la nuit du 28 au 29 janvier, des individus non identifiés ont tenté d’incendier le siège de campagne du candidat Mathias Dzon, à Brazzaville », a indiqué l’ARD, dans un communiqué publié dans la capitale congolaise. Les pyromanes seraient passés par une parcelle attenante pour pénétrer dans le QG de campagne de M. Dzon. Ils ont grimpé sur un arbre qui leur a permis d’accéder à la toiture et de pénétrer dans le bâtiment, indique le communiqué.

« Ils ont utilisé des morceaux d’éponge et des chiffons aspergés d’essence pour allumer l’incendie qui a été rapidement maîtrisé par les gardiens de la maison et les voisins, alertés par les flammes incandescentes qui sortaient des lieux. Ancien ministre de l’économie, des finances et du budget, de 1997 à 2002, M. Dzon, âgé de 62 ans, a été investi dimanche dernier par l’ARD, un regroupement de dix formations de l’opposition.

Selon l’ARD, le jour de l’investiture de son candidat, 200 personnes faisant partie d’un groupe dénommé « les amis de Denis Sassou Nguesso » auraient organisé une manifestation pour perturber la cérémonie d’investiture.

Au moins cinq personnalités ont déjà annoncé leur candidature à l’élection présidentielle congolaise

Présidentielle : Meeting du candidat Mathias Dzon au Palais du Parlement

Quand la moindre réunion d’opposants a le plus grand mal à se tenir , Mathias Dzon obtient pour son meeting le Palais du Parlement. "Poupée du Sire, poupée de Dzon" ?

Mathias Dzon : « Je suis prêt sur tous les plans, humain, matériel et financier à en découdre avec Denis Sassou Nguesso. »

La sortie officielle de Mathias Dzon, a eu lieu, dimanche 25 janvier [1] 2009 au Palais du parlement, à Brazzaville. Cette cérémonie marquée par la convention pour l’investiture du candidat de l’ARD (Alliance pour la République et la Démocratie), à l’élection présidentielle, s’est déroulée en présence des délégués venus de tous les départements du Congo, du délégué de France, des militants et sympatisants, des responsables des partis politiques de l’opposition et des députés de l’opposition siégeant à l’assemblée nationale.

La particularité de cette cérémonie est que, avant l’arrivée de Mathias Dzon, des prospectus à l’effigie du candidat à l’élection présidentielle, ont été distribués dans une salle archi comble. On pouvait y lire : « Chers compatriotes, le moment est venu de changer le cap. Une nouvelle politique à travers des hommes nouveaux est notre seule chance pour l’unité véritable, la pais réelle et la prospérité. Il est donc grand temps que le Congo se renouvelle, qu’il débatte de son avenir, qu’il prenne en main les problèmes de son peuple et particulièrement ceux de sa jeunesse. Ensemble, organisons-nous pour gagner le pari qu’impose la situation d’aujourd’hui afin de bâtir un avenir propice. Avec la participation de toutes les intelligences et de toutes les compétences, je m’y engage et vous propose donc de conduire ensemble ce changement profond. »

Les militants portaient des tee-shirts frappés des ces écrits « Alternance, rupture, changement » Sur la banderole placée à la tribune, on pouvait lire : « Le Congo, un défi – Mathias Dzon ».

L’arrivée de Mathias Dzon a été très ovationnée par l’assistance. Après le mot du modérateur et celui du président de l’ARD, Jean-Jacques Bouiti, le candidat à l’élection présidentielle a été présenté au public.

Dans son discours, le chalenger a déclaré : « Mesdames, Messieurs, chers amis. C’est avec une très forte émotion que je prends la parole devant ce noble rassemblement des forces du changement et de la rupture, des patriotes et démocrates, tous unis pour un seul idéal, celui de créer des conditions objectives et subjectives pour mettre fin de façon démocratique à un régime monarchique, anti démocratique, anti social, inhumain et impopulaire qui a plongé plus de 70 % des Congolais dans une pauvreté extrême, de faire reculer le Congo de 20 ans au moins. » (la salle était en délire).

Mathias Dzon pour avoir été sous la présidence de Sassou Nguesso, ministre de l’Economie, des Finances et du Budget est un averti connaisseur des arcanes du pays . Il l’a confirmé au cours de son discours : « plus 70 % des Congolais dans une pauvreté extrême, le tout dans une conjoncture pourtant marquée par une croissance économique forte : 9,4 % en 2008 et une situation économique florissante : 10.000 milliards au titre du Budget de l’Etat et des excédents budgétaires depuis 2003. Hélas ! la crise financière actuelle dont du reste le gouvernement ne fait rien pour limiter et endiguer les conséquences désastreuse sur la vie des Congolais. »

La situation du Congo est catastrophique a-t-il martelé. Pour Mathias Dzon, elle se caractérise entres autres, par l’aggravation du sous développement, l’absence d’une politique cohérente dans tous les secteurs de la vie nationale, la gestion néo patrimoniale et partisane des affaires de l’Etat, la mal gouvernance, le développement de l’arbitraire et de l’intimidation, la caporalisation des médias de l’Etat, la propagande politique, le culte de la personnalité, la pensée unique et la manipulation des consciences comme au temps du monopartisme, l’indifférence hautaine aux problèmes des populations en général, des jeunes et groupes vulnérables en particulier, l’appauvrissement continu des populations, lié à la suite sévère du pouvoir d’achat avec des salaires des misères du reste bloqués depuis des années, la montée vertigineuse du chômage, la corruption généralisée, l’aliénation à outrance du patrimoine de l’Etat au profit des parents, amis, maîtresses, compagnons, clients etc. l’impunité dirigée en système, une crise de morale sans précédent, le règne de l’argent facile, le vagabondage des acteurs politiques. Bref, le Congo est à son niveau le plus bas, a-t-il dit parce que tous les indicateurs sont au rouge, en dehors de la littérature où les écrivains congolais se distinguent par l’obtention des prix internationaux prestigieux.

En conséquence, « le Congo a besoin d’une autre politique et d’un changement en profondeur touchant les hommes, les mentalités, les pratiques politiques et sociales. » Mathias Ndzon entend agir en se fondant sur la conviction que « le Congo par une autre politique retrouvera son chemin et ses marques ».

En se portant candidat à l’élection de 2009, son objectif principal est de reformer profondément la société congolaise, de la rendre plus juste, d’y rendre les hommes toujours plus égaux dans l’exercice de leur liberté. Dans ce sens, l’un des défis majeurs de Mathias Dzon, est la construction d’un Congo plus juste, plus égalitaire, plus libre, sociable et plus solidaire.

Mathias Dzon à l’assaut du pouvoir est prêt sur tous les plans, humain matériel et financier à en découdre avec le pouvoir de Brazzaville. Wait and see !

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