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Le général Ndenguet met-il de l’ordre dans la police ?

En titrant sous la plume de Pascal BIOZI KIMINOU : Le général Jean-François Ndenguet intraitable contre l’incivisme des policiers, notre confrère "La Semaine Africaine" nous laissait espérer la fin de l’impunité pour les éléments véreux des forces de l’ordre. La lecture de l’article nous démontre que l’intraitabilité du "patron" des flics a de sérieuses limites :

La police nationale n’a pas attendu longtemps, pour prendre des sanctions contre les officiers et sous-officiers impliqués dans l’incident survenu le 16 janvier 2008, dans la matinée, sur l’avenue Ngatsongo, ex-avenue des Chars, dans l’arrondissement 5 Ouenzé. Ce jour là, en effet, des éléments du Groupement d’intervention de la police, une unité du Comus, et ceux de la C.i (Compagnie d’intervention) relevant de la Direction générale de la police nationale, se sont livrés à une altercation armée, aux environs de 8h00, provoquant la débandade et la panique au sein de la population. Des coups de feu nourris de Kalachinikov avaient été tirés, ce jour-là.

Ainsi, des sanctions ont été infligées à trois officiers : capitaine Guy Jonas Tsiba (30 jours fermes), lieutenant Honoré Tchicaya (30 jours fermes), lieutenant Abdon Ngoma (15 jours fermes), tous trois de la Compagnie d’intervention, lieutenant Ghislain Motando Bassamboka du Commandement des unités spécialisées (30 jours fermes). Les deux sous-officiers sanctionnés sont le sous-lieutenant Samuel Ambendza, du commandement des unités spécialisées et le sous-lieutenant Litche Manice Gloire Ludovic, de la compagnie d’intervention qui écopent de 30 jours fermes.

Fort de son expérience à la tête de la police nationale, au sortir de la guerre de 1997, le général Jean-François Ndenguet a saisi cette occasion, pour marteler que le désordre ne sera plus toléré dans les rangs des policiers. « Aucun acte de délinquance et d’incivisme ne sera encore admis dans nos rangs. Tout contrevenant à ces dispositions s’exposera, à des lourdes sanctions, voir à la radiation de sa personne des rangs de la police. C’est clair », a-t-il déclaré.

Les gens sensés assurer l’ordre peuvent agir au mépris de la sécurité publique et mettre en péril la vie des citoyens (les balles perdues ne le sont pas forcément pour tout le monde) sans encourir davantage qu’une petite peine d’emprisonnement (encore faudrait-il savoir dans quelles conditions, en cellule ou en assignation à résidence ?).

Général Ndenguet, il y a encore beaucoup d’efforts à faire pour que les congolais reprennent confiance en les effectifs de la police. Ce n’est certainement pas par de telles mesurettes divertissantes que vous y parviendrez.

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