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Le gouvernement congolais publie le calendrier électoral

Brazzaville, Congo (PANA) - Le ministre congolais de la
Communication et porte-parole du gouvernement, M. François Ibovi,
a annoncé mardi 18 décembre à Brazzaville que le calendrier
électoral, qui prévoit le référendum sur le projet de la nouvelle
Constitution, commencera en janvier et le premier tour de la
présidentielle en mars 2002.

M. Ibovi, qui a fait cette annonce à la radio nationale à l’issue
du conseil des ministres tenu lundi à Brazzaville, a indiqué que
le référendum aura lieu dimanche 20 janvier et que la campagne
référendaire se déroulera du 4 au 8 janvier, en même temps que la
distribution des cartes électorales.

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le
dimanche 10 mars et le second tour le 7 avril.

Le premier tour des élections à l’Assemblée nationale se tiendra
le 12 mai parallèlement aux élections locales. Le second tour des
législatives est prévu le 9 juin et les sénatoriales le 30 juin.

Pour le moment, seul le président de l’Union congolaise des
républicains (UCR, opposition) de Côme Manckassa a annoncé sa
candidature à l’élection présidentielle.

Le chef de l’Etat congolais Denis Sassou Nguesso n’a pas encore
fait connaître ses intentions, mais ses partisans, regroupés au
sein des Forces démocratiques unies (FDU), ont indiqué qu’il
serait leur candidat unique.

L’ancien président déchu Pascal Lissouba et son dernier Premier
ministre Bernard Kolélas, exilés à l’étranger depuis la guerre
civile de juin 1997 et condamnés par contumace par la justice, ne
sont pas autorisés à se présenter.

La loi électorale adoptée par le Conseil national de transition
(CNT, Parlement provisoire) indique que tout candidat à la
présidentielle doit avoir séjourné 24 mois sans interruption au
Congo au moment du dépôt de la candidature.

Une dizaine de formations politiques regroupées au sein d’une
"Opposition plurielle" ont averti récemment qu’elles ne
prendraient pas part aux élections tant que le gouvernement
n’aurait pas mis en place une Commission électorale indépendante.
Ces partis ont boycotté les commissions administratives chargées
de réviser les listes électorales provisoires issues du
recensement administratif.

Ces partis regroupent l’Union panafricaine pour la démocratie
sociale (UPADS) de M. Lissouba et le Rassemblement pour la
démocratie et le développement (RDD) de l’ancien Premier ministre
Jacques Joachim Yhombi-Opango, réfugié au Bénin.

En revanche, une autre coalition de l’opposition, l’Alliance pour
la démocratie et le progrès (ADP proche, de l’ancien président de
l’Assemblée nationale André Milongo) a pris part à ces
commissions administratives.

Au cours d’une conférence de presse, le président de l’ADP, M.
Wilson Abel Ndessabéka, a dressé "un bilan négatif du travail de
ces commissions", affirmant qu’elles n’ont pas fait procéder à un
contrôle physique des personnes inscrites sur les listes
électorales.

M. Ndessabéka a accusé le gouvernement d’avoir mis précipitamment
fin à la révision des listes électorales, alors que de nombreuses
personnes voulaient être inscrites.

Il a assuré qu’en dépit de ces "dérapages", l’ADP participera aux
élections générales pour renforcer le processus de paix engagé
après les guerres civiles de 1997 et 1998.

Le président de l’ADP a affirmé que cette coalition de
l’opposition avait choisi M. Milongo pour être son candidat à la présidentielle.

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