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Le gouvernement opposé à un dialogue réclamé par N’tumi

Réapparition publique du chef des rebelles ninjas, le pasteur "Ntumi"

BRAZZAVILLE, 20 mai (AFP) - 8h02 - Le gouvernement congolais a annoncé mardi qu’il était opposé à un nouveau dialogue national sans exclusive que réclame le chef de la rébellion armée, le pasteur "Ntumi", a indiqué son porte-parole Alain Akouala à l’AFP.
"L’organisation d’un nouveau dialogue ne fait pas partie des engagements pour la paix signés le 17 mars entre le gouvernement et les représentants du pasteur Ntumi", a déclaré M. Akouala, rappelant que "le dialogue national a déjà eu lieu".

"Nous devons plutôt mettre en oeuvre les engagements pour la paix qui prévoient la restauration de l’autorité de l’Etat, la circulation des biens et des personnes dans le département du Pool (sud-ouest), la réinsertion sociale et professionnelle des anciens combattants", a réaffirmé M. Akouala.

Lundi au cours d’un meeting à Vindza à près de 150 km au sud-ouest de Brazzaville où il a fait sa réapparition après plus d’un an de maquis, le pasteur Ntumi a demandé un nouveau dialogue avec la participation d’anciens dirigeants exilés. Il a estimé que le dialogue organisé en 2001 avait été caporalisé par le gouvernement.

Réapparition publique du chef des rebelles ninjas, le pasteur "Ntumi

Le chef des rebelles ninjas, le pasteur Frédéric Bitsangou "Ntumi" a réapparu en public lundi dans la localité de Vindza, à quelque 150 km au sud-ouest de Brazzaville, après plus d’un an de maquis lié à la guerre civile, a constaté l’AFP.
Le pasteur "Ntumi" a présidé un meeting en présence d’un envoyé spécial du président Denis Sassou Nguesso au milieu d’un impressionnant dispositif de sécurité assuré par près de 800 miliciens ninjas armés.

La réapparition du pasteur Mtumi fait suite aux engagements pour la paix dans le Pool signés le 17 mars à Brazzaville par ses représentants et le gouvernement.

Le pasteur avait quitté Vindza, son fief, après le déclenchement de la seconde guerre civile dans le département du Pool le 29 mars 2002 entre les forces gouvernementales et les miliciens ninja et s’était réfugié dans une forêt où à la tête de ses partisans, il avait constitué un maquis.

Sa réapparition est une première étape avant son retour à Brazzaville dès que les conditions de sécurité seront remplies.

Echarpe violette autour du cou, cheveux ébourrifés, le pasteur Ntumi a réaffirmé son appel pour la tenue d’un dialogue national sans exclusive avec la participation des anciens dirigeants exilés.

"Si j’ai choisi de souffrir, ce n’est pas pour mes intérêts personnels, c’est pour les intérêts de notre peuple qui doit être libre", a expliqué M. Ntumi.

Soufflant le chaud et le froid, il a demandé "pardon à Dieu" pour les atrocités subies par la population du Pool, mais admis qu’il était difficile "d’oublier ce qui s’est passé", c’est à dire "le génocide" commis par les forces gouvernementales.

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