email

Le mausolée de Brazza, source à problèmes pour Sassou ?

Le très décrié monument au colonisateur du Congo, refait parler de lui. Mwinda, sous la plume de Nika M. nous apprend qu’un collectif de descendants de l’italo/français, vient de porter plainte contre l’Etat congolais pour non respect du protocole d’accords ayant permis le transfert des restes.

Là on n’en croit pas ses yeux, quelques uns des reproches faits au monument (pas tous loin de là) tombent tout à coup, les de Brazza ayant toujours voulu associer la partie congolaise de l’époque mais aussi les populations. En effet parmi les conditions spécifiées dans l’accord, et qui auraient motivé l’acceptation, par les descendants, du transfert d’Alger à Brazzaville des restes mortuaires de De Brazza figuraient :
 L’érection d’une statue du Roi Makoko près de celle de « l’explorateur » (colonisateur) à l’entrée du mausolée (article 2 du protocole) ;
 La présence du symbole de la croix sur les tombes de chacun des membres de la famille de De Brazza (article 1) ;
 Le goudronnage de la route Mbé-Brazzaville (en fait la bretelle d’une cinquantaine de kilomètres reliant Mbé à la nationale 2) ; [1]
 La construction d’un dispensaire à Mbé (article 3).
Aucun de ces engagements ne semble avoir été tenu. Ne vous semble-t-il pas plus que paradoxal que ce soient les clauses impliquant l’histoire et le bien être des congolais qui n’aient pas été respectées ?

Conséquence, Me William Bourdon a été saisi par les descendants de De Brazza pour agir en justice. Selon « La Lettre du Continent » l’avocat aurait d’ores et déjà adressé une lettre à M. Sassou via M. Henri Lopès, ambassadeur du Congo en France : « Mes clients m’ont donné pour instructions de saisir dans de très brefs délais, de l’ordre de quinze jours, les juridictions de Paris. Dans l’intervalle, je suis disposé à converser avec celui des conseils qui serait chargé par la République du Congo de la défense de ses intérêts dans ce dossier » aurait-il précisé.

Mwinda conclut : preuve est faite que le pouvoir de M. Nguesso est plus prompt à célébrer en grande pompe le colon blanc plutôt que d’honorer la mémoire de ses propres ancêtres [2], ou à construire routes et dispensaires dans son pays. Même quand ce sont ses " maîtres " blancs qui le lui demandent ! Va-t-il enfin s’exécuter ?

Laissez un commentaire
Les commentaires sont ouverts à tous. Ils font l'objet d'une modération après publication. Ils seront publiés dans leur intégralité ou supprimés s'ils sont jugés non conformes à la charte.