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Le ministre de la justice déplore les exactions dans le Pool

BRAZZAVILLE, 13 nov (AFP) - 9h54 - Le ministre congolais de la justice, Jean Martin Mbemba a déploré mercredi les exactions commises sur les populations civiles dans la région du Pool (sud-ouest) où depuis avril des affrontements opposent miliciens ninjas et troupes gouvernementales.

"Des exactions commises par les belligérants des deux parties sur les populations civiles dans le Pool, avec des personnes abandonnant tout, vivotant dans la misère et le dénuement le plus total ne nous enchante guère", a affirmé M. Mbemba dans un discours lors de la présentation du rapport des Nations Unies sur le développement humain dans le monde.

"Cette situation reste notre souci majeur... Notre effort tend vers l’humanisation de toutes les prestations de l’Etat", a dit M. Mbemba pour qui les exactions sont commises aussi bien par les ninjas du pasteur Frédéric Bitsangou alias Ntumi que par quelques éléments des forces régulières.

Les affrontements ont provoqué l’exode des populations civiles dans les régions voisines du Pool et à Brazzaville.

Près de 10.000 civils ont été accueillis dans trois sites dans la périphérie sud de la capitale où ils bénéficient de l’assistance des organisations humanitaires internationales.

Intervenant mardi lors d’une séance publique à l’assemblée nationale, le ministre d’Etat chargé des transports et de l’action gouvernementale, Isidore Mvouba a indiqué que les troupes gouvernementales menaient dans le Pool des opérations destinées à rétablir l’ordre et l’autorité de l’Etat, mis en cause par M. Ntumi.

"Nous voulons rétablir l’ordre dans le Pool avec des moyens qui ne sont pas toujours adaptés. Le drame du Pool est national", a estimé M. Mvouba accusant le pasteur Ntumi de ne pas avoir respecté les accords de cessez-le-feu et de cessation des hostilités qui avaient permis de mettre fin à la guerre civile de 1998 dans les régions sud.

Ces accords prévoyaient la démobilisation de tous les groupes armés, leur réinsertion sociale et le ramassage des armes.

Retranché dans les forêts du Pool, le pasteur Ntumi reproche au gouvernement de ne pas avoir respecté l’ensemble des clauses des accords de cessation des hostilités.

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