email

Le rapport de Me Massengo Tiassé sur les violations des Droits de l’Homme au Congo provoque stress et hystérie chez Sassou

Encore en train d’être examiné à Genève, le rapport de Me Massengo Tiassé sur le climat de terreur au Congo fait déjà des vagues à Brazzaville. Les extraits publiés dans Afrique Education ont rendu Sassou fou de rage.

Trente patates

Persuadé qu’il n’est entouré que de nuls, L’homme de l’Alima a passé un savon à ses acolytes du pouvoir. Le 15 septembre 2016, Monsieur 8% a réuni son staff militaro-policier sécuritaire. Composant son masque le plus hideux, Papa Bonheur lui a tenu ce langage : « J’ai mis en jeu 30 milliards de fcfa pour financer les services de police de l’armée et fait le lobbying pour changer la Constitution contre la volonté du peuple congolais. J’ai instrumentalisé la police et la justice sur l’affaire imaginaire du général Jean-Marie Michel Mokoko, l’affaire du Pool contre Ntoumi, la chasse à l’homme contre le CADD et la manipulation de l’Opposition dans le but inavoué de l’affaiblir.  »

Ca n’a servi à rien. Les cobras tombent comme des mouches dans le Pool. Okombi reste introuvable. Le blason international d’Otchombé demeure terne. Ses ministres sont tournés en ridicule. Bref, la mayonnaise ne prend pas.

On me cache tout

Au bord de la crise hitlérienne, Sassou poursuit : « Depuis la publication du rapport de Me Massengo Tiassé, personne n’est capable de me dire où se trouvent Okombi Tsalissan, Pasteur Ntoumi et Marion Mandzimba. Je ne sais pas comment Me Tiassé a pu quitter le Congo. Personne ne me démontre avec exactitude les charges qui pèsent sur certains citoyens détenus en situation illégale. Personne ne m’a dit que j’étais déjà vomi par les Congolais, que je n’étais pas parmi les trois premiers le 20 mars 2016. » - « On nous cache tout, on ne nous dit rien » chante Jacques Dutronc. Pôvre Sassou, lui, l’As du renseignement, le Rastignac des coups bas, le Javert de l’espionnage, n’est au courant de rien quant à tout ce qui se trame dans son royaume !

Hystérique, le roi d’Oyo ajouta face aux caïds de sa sécurité : « Vous êtes incapables de me dire qui a donné tous ces éléments à Me Massengo Tiassé.  »

« Il n’y a rien de caché qui ne se sache » dit La Bible. En effet, tout ce qu’a consigné l’avocat des Droits de l’homme est lisible sur les réseaux sociaux. Pour peu qu’on se donne la peine de lire les sites de l’opposition on en apprend chaque jour sur les crimes pré et postélectoraux en Sassouland. Or l’ami Moungalla ne peut pas couper à vie Internet. Il n’y a rien qui se fait à Brazzaville qui ne soit connu dans la diaspora en temps et en heure. C’est incroyable que Sassou ne soit pas au courant que le monde, depuis Mac Luhan, est devenu un village.

« Les contacts de Me Massengo Tiassé à Genève sur les violations des Droits de l’homme au Congo m’inquiètent au plus haut point. Il faut que vous balayez d’un revers de la main ce qu’a dit Me Massengo Tiassé sur les violations des Droits de l’homme au Congo parce que ce dossier me dérange » insiste l’homme qui réussit à corrompre Hollande afin qu’il lui donne quitus de consulter « son peuple ».

Tout réfuter en bloc. C’est ce à quoi s’est employé le ministre Mabiala alias « Pierrot le fou » en niant sur RFI la présence de prisonniers politiques au Congo.

Les salaires et les pensions impayés, les embastillements des opposants, les enlèvements de civils, la crise économique qui frappe le Congo de plein fouet, rien de tout cela ne dérange l’actuel chantre du « Vivre ensemble ». Seule l’empêche de dormir la perspective de voir étaler ses crimes (des secrets de Polichinelle) à Genève.

Jean-Pierre Vidon, l’homme à tout faire

L’homme d’Oyo dont on dit qu’il est sur le point d’être balayé (yi wiri) n’a pas encore dit son dernier mot. « Sur ce, l’ancien ambassadeur Vidon va se rendre à Genève avec deux autres personnes dont je ne vous dis pas les noms, pour aller corrompre certains membres du Conseil des Droits de l’homme afin d’écarter les dossiers inquiétants sur les violations des Droits de l’homme présentés par Me Massengo Tiassé. »

Ca c’est le Sassou des actions secrètes et des coups tordus qui croit dur comme fer que le pognon règle tout dans ce bas monde.
Jamais las, toujours là, Me Tiassé fait la navette entre la capitale Suisse et Paris pour défendre son rapport, décidé plus que jamais de contribuer à renvoyer Sassou devant sa part sombre de l’histoire du Congo ces cinquante dernières années.

Bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée

Cependant, quelqu’un eut le culot de l’éconduire. «  Je préfère conserver mon honneur que reconnaître, moyennant finances, ta victoire » lui asséna à la face le général Jean-Marie Michel Mokoko.

Et pourtant elle tourne ! Comme Galilée, Mokoko accepte sa part d’hérésie et d’inquisition. « Et pourtant tu as perdu » persiste et signe Mokoko quand Sassou, maniant bâton et carotte, le supplia d’admettre qu’il a obtenu 60 %. « Si tu ne le sais pas, je t’apprends que les Congolais t’ont vomi » reprit le général en dépit des nguiri que lui mit Sassou sous le nez.

Cet argent contenu dans les sacs en plastique pouvait servir à construire des unités de production, à payer des bourses , à servir à la science. En bon monarque, Sassou préfère l’utiliser à acheter les consciences.

Thierry Oko

Laissez un commentaire
Les commentaires sont ouverts à tous. Ils font l'objet d'une modération après publication. Ils seront publiés dans leur intégralité ou supprimés s'ils sont jugés non conformes à la charte.

Recevez nos alertes

Recevez chaque matin dans votre boite mail, un condensé de l’actualité pour ne rien manquer.