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Le site Mwinda aux abonnés absents

Qu’est devenu notre confrère Mwinda.org. dont on est sans nouvelle depuis un petit moment ?

« Site en maintenance » : c’est le message (en anglais) sur lequel butent ceux qui tentent d’accéder à ce journal en ligne. Faute de référent vers qui se tourner pour avoir des explications sur cette disparition inopinée, on ne peut que se perdre en conjectures.

La disparition du site congolais de la toile dure depuis au moins deux mois et, les férus de l’informatique estiment que ladite maintenance se « prolonge un peu trop ». Il arrive, certes, pour des raisons techniques qu’un journal en ligne disparaisse des écrans radar, le temps de remédier à l’incident si jamais il y a panne technique. Ca peut être soit « l’hébergement » soit une malveillance due à une œuvre de hackers, les « pirates du net. ». On parle alors de cyber-attaque. Mais il est rare que l’éclipse excède une semaine. Or c’est ce qui semble le cas de ce réseau social qui nous avait habitués à de pertinents articles.

Il est normal que la panne dont serait victime l’un des sites congolais les plus visités suscite quelques interrogations. Que se passe-t-il ? Qu’est-il arrivé ? Mystère et boule de gomme.

Sans être mytho, on peut se demander s’il n’y a pas une main noire derrière ce « départ sans préavis » du site hérité de Ya Milos. Mpila serait-il à l’œuvre dans cette vacance médiatique ?

Abondance de l’actualité

A vrai dire, étant donné l’abondance de l’actualité, ce n’est pas le moment pour un site d’information de faire faux bond à ses visiteurs. En effet à une période où de potentiels changements peuvent se produire au Congo, la voix de notre confrère manque énormément à l’appel et, ses analyses font cruellement défaut.

En outre, c’est toujours un coup dur porté au jeu démocratique lorsqu’un journal (presse écrite, audio-visuelle, journal en ligne) disparaît de la circulation. Un coup d’autant plus pénible que les sites politiques congolais ne sont pas légion.

Voici les rares espaces de la « résistance congolaise » en activité : Zenga-Mambu, Brazza News, Congo-Liberty, Congopage, Sukissa, Kimpwanza, Star du Congo.

Avec la mainmise de Télé-Congo sur l’information, plus la presse numérique dispose de sites moins les Congolais seront sous l’effet de la propagande du PCT. Pire, Philippe Mvouo, délégué sassouiste à la presse, a décrété un black-out total sur la crise burkinabée. Au risque, dit-il, de passer pour une « radio des milles collines ».

Les raisons d’une éclipse

Les conjectures, disions-nous, vont bon train sur la non-visibilité de nos amis de Mwinda. S’agit-il d’un raid de hackers ou d’une banale rénovation de son architecture comme cela arrive régulièrement à tous les sites ? Ou encore, assiste-t-on (plus grave) à une mise définitive de la clef sous le paillasson ? « Wait and see » comme a coutume ; justement, de conclure Mwinda lui-même.

Ce qui peut arriver à un site gênant

Quelles sont, en général, les causes du passage à la trappe d’un organe de presse qui « empêche de tourner en rond » ? On peut penser à quelque scénario. De deux choses l’une : ou on le corrompt à coup d’espèces sonnantes et trébuchantes (la carotte) ou on l’attaque (le bâton). Dans les deux cas, il s’agit de le faire taire. Connaissant la probité de Mwinda, il est hors de question d’envisager le premier cas de figure.

Question familiale

Il ne reste pas moins que selon un bruit de couloir, ce sont des raisons familiales (et non technologiques) qui seraient à l’origine de l’invisibilité du site Mwinda sur le réseau web. Un deuil parental justifierait l’éloignement (momentané) du Webmaster de « Mwinda » de la scène médiatique.

Cela suppose qu’une fois la question familiale réglée, la situation reviendra à la normale « active ».

Cumul

Cela dit, on peut légitimement s’étonner qu’un organe de presse aussi important soit tributaire de l’action discrétionnaire d’un seul membre de la rédaction. Il y a « cumul ». Lorsqu’il y a concentration, le pire qui puisse arriver c’est la paralysie du système lorsque le cumulard a un « contretemps ».

Il est vrai aussi que nos sites « de la résistance » fonctionnent sur le mode du bénévolat. L’absence de rémunération suscite difficilement des vocations qui combleraient la question liée au contretemps.

Espérons que la mention « maintenance » n’est pas un bel alibi pour entériner une disparition irréversible. Nombre de sites recourent à cette échappatoire pour légitimer un dépôt de bilan.

En tout cas nous souhaitons à notre confrère bon retour dans la galaxie Gutenberg.

Simon Mavoula

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