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Les 4 vérités de Me Hervé Ambroise Malonga

Me Hervé Amboise Malonga, président de la Convention des Républicains « CR » a décrit lors d’une conférence de presse tenue récemment à son cabinet de travail, l’ossature du Haut commandement et des Forces de police. Au cours de celle-ci, il s’est interrogé, sur les raisons qui font que l’élection présidentielle suscite tant de passion et de suspicion ? Il a en outre manifesté sa conviction de changement et de rupture avec l’ordre ancien.

De prime abord, Me Malonga analyse l’ossature du haut commandement. Tous les officiers militaires du Haut commandement sont du « même vivier » a-t-il dit et ce sont des hommes du pouvoir. Il s’agit des généraux Ndolou, Mondjo, Konta, Essongo, Mokoki, Adoua, Dabira, Boukaka ; Amiral Assendza ; Colonels Bouégnabéa Moudzaza, Bokemba, Avoukou ;
Dans les Forces de police, il note l’omni présence des généraux Mbot, Ndénguet ; des colonels Okinga, Obora, Ombéli, Tsoumou, Mokana.
Au Conseil national de sécurité, on trouve : Jean Dominique Okemba, Marcel Tsourou.
Des structures administratives qui sont : Les Grands travaux, Jean Jacques Bouya ; le Trésor Public, Ngodo ; les Douanes, Onanga ; le port autonome de Brazzaville, Okémba ; le port autonome de Pointe-Noire, Enyellé ; la SNPC, Gokana ; les Mines, Oba, la gestion du bois exclusivité de Henri Djombo.
Tous ces hauts cadres de l’armée, de la police, du Conseil national de sécurité, des grandes administrations publiques sont les hommes du pouvoir et ont a quelque titre que ce soit, pris activement par aux côtés de M. le Président de la République pendant la guerre du 5 juin 1997 a-t-il poursuivi. Il en est autant pour tous les chefs de corps d’armée. « A la radio et télévision congolaise, la nomination au poste de responsabilité obéissent au même critère subjectif que ceux en vigueur dans les autres corps de l’Etat. Au niveau de l’administration territoriale, les nominations des préfets des maires, des secrétaires généraux, des chefs de quartiers, de blocs n’échappent pas à la règle. »

Pourquoi l’élection présidentielle de 2009 suscite-t-elle tant de passions et de suspicions ?

Me Malonga pense que les uns veulent conserver le pouvoir acquis dans les conditions non démocratiques et les autres qui, soucieux de vouloir jouer le jeu démocratique au moyen d’un scrutin transparent, crédible et non contesté exigent que les conditions d’organisation d’élections libres et transparentes soient réunies car l’analyse du cadre actuel montre qu’il n’est pas possible de la faire. Pour s’en convaincre, le conférencier a examiné le cadre légal actuel d’organisation des élections qui ne permet pas l’application des textes « pourtant ratifiés ou pris par le pouvoir lui-même. » Il cite la Déclaration de Bamako et la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance adopté par les Etats membres de l’Union africaine en mai 2004.

Sur la Commission nationale des élections (Conel)

Cette commission est actuellement composée des personnes proches du pouvoir ou de la Majorité présidentielle a-t-il dit. « Mieux, tous les membres et son président ont été choisis et nommés par le Président de la République malgré leur incompétence constatée et décriée lors des précédentes échéances électorales » déclare-t-il.Comment donc ne pas admettre la partialité de cette institution s’est-il interrogé ? Est-ce qu’un organe de cette nature dans sa forme actuelle, de sa composition peut-elle être crédible et organiser une élection s’est encore demandé le conférencier ?
D’après Me Malonga, « Il y a lieu de constater que le gouvernement viole aussi bien les textes nationaux que les textes internationaux en matière d’organisation des élections. Dans l’intérêt supérieur de la nation congolaise, pour la paix et pour la crédibilité de notre pays le Congo, la nécessité s’impose d’annuler tout le processus électoral. »
Il souhaite que M. Nicholas Sarkozy lors de son séjour à Brazzaville en fin mars puisse soutenir sa démarche en vue d’obtenir du Président de la république la tenue effective de la concertation entre le pouvoir et l’opposition. « La France a l’obligation d’aider les Congolais à revenir à des meilleurs sentiments en parrainant le dialogue tant réclamé par les Congolais comme elle l’a fait en Côte d’Ivoire, en RCA et dans bien d’autres Etats africains  » a-t-il souhaité. Dans le même ordre d’idée, il a interpellé l’Union africaine qui, a eu à décrier la mauvaise organisation des dernières législatives « à apporter sans réserve son concours pour que le Congo Brazzaville puisse tenir son engagement en organisant des élections libres et transparentes. »

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