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Les Présidentielles 2009 : Saint Mathias ou la répétition Koumba bis

par Emene Kebanitou

Un article du 29 février 2008, intitulé : « Présidentielles de 2009 : Mathias Dzon se positionne », publié par le site Mwinda.org et signé par Bruno Ossebi, nous renseigne sur le profile idéal du meilleur candidat pour les présidentielles de 2009, défini par l’ARD (Alliance pour la République et la Démocratie). D’après l’auteur, je cite : « Alliance pour la République et la Démocratie, un regroupement de partis financé majoritairement par… Mathias Dzon ».

Les Présidentielles 2009 : Saint Mathias ou la répétition Koumba bis

Mathias Dzon

Un article du 29 février 2008, intitulé : « Présidentielles de 2009 : Mathias Dzon se positionne », publié par le site Mwinda.org et signé par Bruno Ossebi, nous renseigne sur le profil idéal du meilleur candidat pour les présidentielles de 2009, défini par l’ARD (Alliance pour la République et la Démocratie). D’après l’auteur, je cite : « Alliance pour la République et la Démocratie, un regroupement de partis financé majoritairement par… Mathias Dzon ».

Comme le hasard n’arrive que rarement en politique, tout porte à croire que nous sommes face à un ballon d’essai destiné à sonder l’opinion sur la réceptivité ou non d’une telle candidature.

Soyons raisonnables. Loin de paraître moralisateur, reconnaissons d’emblée en toute équité qu’il n’est interdit à quiconque en raison des capacités qui sont les siennes à oeuvrer pour le devenir de son pays.

L’observation de la vie politique au Congo Brazzaville, notre pays, nous conduit à la conclusion selon laquelle, toute ambition dont on n’a pas la compétence est un crime, d’autant que depuis l’usurpation du Pouvoir par les armes sous la direction du Capitaine Marien Ngouabi en Juillet 1968, les acteurs politiques successifs font preuve de démission caractérisée.

Ne nous leurrons pas de la suite des consultations de 2009. Comme a l’accoutumée le système est ficelé d’avance. Tout le tintamarre qui se fait autour de la prétendue candidature de Saint Mathias aux prochaines Présidentielles de 2009 n’est qu’un jeu de cirque sur fond de bouffonnerie politique élaborée pour le maintien de M. l’oyomessie et toute la horde des prédateurs, courtisans et griots aux commandes des structures institutionnelles converties pour la circonstance en vache à lait familiale.

Dans l’exercice des lourdes responsabilités régaliennes reposant sur les épaules du Magistrat suprême, certaines qualités lui sont requises dont la probité, l’humilité etc. Si nous pouvons reconnaître en notre compatriote Saint Mathias, futur candidat aux prochaines élections présidentielles ses compétences indiscutablement professionnelles, sur le plan financier, l’honnêteté intellectuelle commande de rappeler qu’il n’a pas laissé que de bons de souvenirs aux congolais en tant que ministre de l’économie et des finances du régime qu’il prétend dénoncer aujourd’hui.

Par conséquent, ce qui vraisemblablement pose problème en lui est non seulement la capacité de mobilisation autour d’un projet de société, mais aussi l’effort immense qu’il devra déployer pour effacer dans la mémoire congolaise l’image d’un ancien apparatchik arrogant du système et qui s’est parfaitement engraissé sur le dos des congolais au ministère de l’économie et des finances. Or, tout candidat à la course présidentielle à l’impérieux devoir de présenter un projet de société digne de ce nom. Loin d’être un projet définitif, ce projet fera l’objet d’amendements successifs en raison éventuellement des urgences en cours.

L’opinion électorale doit être éclairée sur les questions sociales d’importance. A savoir : nourrir, soigner, éduquer, enfin loger. Les véritables droits de l’homme reposent indéniablement sur ces quatre points. Posons-nous la question : à quoi servent les droits de l’homme pour tout citoyen qui ne mange pas a sa faim, n’assure pas l’éducation de ses enfants, ne leur procure pas de soins médicaux digne de ce nom, et enfin ne leur offre pas un gîte convenable ?

Un projet de société viable éloignera à coup sur les imperfections sociales voulues et entretenues par les acteurs politiques dans l’accomplissement de leurs desseins méphistophéliques. Nous n’avons pas, avouons-le, de problèmes de cohabitation tribale, mais d’unité nationale, qui d’ailleurs peut se résoudre avec la volonté de tous, les acteurs politiques en premier. Quant à notre compatriote Saint Mathias, il ferait mieux de s’investir dans la vocation professionnelle où il excelle plutôt que de cautionner la bouffonnerie politicienne qui pointe aux prochaines présidentielles comme le fit, toute honte bue, un certain Justin KOUMBA.

Emene Kebanitou

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