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Les forces de sécurité démentent avoir mis en place un dispositif de combat à Brazzaville

BRAZZAVILLE, 4 jan (AFP) - 16h19 - Les forces de sécurité ont démenti dimanche les informations diffusées la veille par l’opposition armée selon lesquelles elles avaient mis en place un "dispositif de combat" dans les quartiers sud de Brazzaville.

"Nous avons mis en place dans le cadre de l’opération Espoir un dispositif de police parce que nous avons reçu des menaces manifestes ou virtuelles dans les quartiers sud de Brazzaville", a affirmé le commandant de la gendarmerie nationale, le général de brigade Gilbert Mokoki, qui assure également le commandement de l’opération Espoir.

"Le but de l’opération Espoir est de garantir la libre circulation des biens et des personnes. Nous adaptons cette opération en fonction de l’évolution de la situation", a ajouté le général Mokoki.

Dans un communiqué samedi, le Conseil national de la résistance (CNR-opposition armée dirigée par le pasteur Frédéric Bitsangou, alias Ntumi) a accusé les forces de sécurité d’avoir mis en place un "dispositif de combat" près de la résidence aménagée pour le pasteur Ntumi à Makélékélé, quartier sud de Brazzaville.

M. Ntumi se trouve encore dans le département du Pool (sud), d’où il devrait regagner la capitale dans les prochains jours.

Lancée le 20 décembre, l’opération Espoir vise à lutter contre le banditisme (braquages, vols à main armée, trafic et consommation de drogue, circulation illégale des armes de guerre, notamment) dans tous les départements du Congo.

Cette opération a commencé au lendemain de coups de feu attribués par les autorités congolaises à des "éléments incontrôlés de la force publique" (armée, police et gendarmerie) et à un groupe d’ex-miliciens qui avaient provoqué une panique générale à Makélékélé et dans le quartier voisin, Bacongo.

Selon le général Mokoki, des miliciens Nsiloulous du pasteur Ntumi avaient braqué des véhicules, extorqué de l’argent à de "paisibles populations" de Bacongo et érigé des barricades lors de ces troubles.

Pour éviter que des incidents de ce type ne se reproduisent, les forces de sécurité ont renforcé leurs positions le long de l’avenue de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) séparant Bacongo de Makélékélé et menant au centre-ville.

La résidence aménagée par le gouvernement pour le pasteur Ntumi se trouve près de l’avenue de l’OUA.

Aux termes des engagements pour la paix signés en mars 2003 avec des représentants du pasteur Ntumi pour mettre un terme à la guerre civile au Congo, le gouvernement est chargé d’assurer la sécurité de cette résidence.

"Il est de bon aloi que le gouvernement renforce certaines dispositions pour renforcer la sécurité de cette résidence. Il ne s’agit pas d’un dispositif de combat, mais d’un dispositif de police", a assuré le général Mokoki.

Outre les forces de sécurité, 15 miliciens Nsiloulous sont également chargés de veiller à la sécurité de cette résidence, alors que 10 autres doivent constituer la garde d’un responsable du CNR, Kozardio Bitsangou, récemment nommé par décret présidentiel Haut commissaire à la réinsertion des ex-miliciens, chargé des affaires sociales.

"S’il y a plus de 15 personnes parmi les éléments chargés de la sécurité du pasteur Ntumi et s’il y a plus de dix autres chez Kozardio, le surplus est en situation irrégulière", a averti l’officier.

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