Nous n’ignorons pas que la plupart de nos lecteurs lisent aussi Mwinda, il est donc rare que nous reprenions un article issu de ce site avec lequel nous n’avons aucun problème. Nous savons cependant que d’autres parmi nos internautes ont une allergie envers Mwinda. C’est à leur intention que nous reproduisons la livraison de notre confrère et ami Bruno Ossebi qui nous a parue particulièrement bien vue, même si nous nous serions passés de la conclusion.
Mes frères et sœurs, mon cousin, quelle semaine d’enfer ! Les multirécidivistes se sont déchainés.
Joseph Kignoumbi, à peine a-t-il annoncé sa candidature à l’élection présidentielle que le bruit court qu’il serait un homme-lige de Sassou ! Ce Président serait-il un sado maso ?
N’est-ce pas ce seul et fier député qui, à juste titre, réclame la traduction du très cher (à l’Etat) Papa Bonheur, grand bâtisseur, devant une fort bien peu probable Haute Cour de Justice ?
Joseph sera-t-il le premier d’une trop longue et inopportune liste de candidat-challengers (je m’excuse pour mon compatriote qui, il y a quelques jours a dévoilé les mêmes intentions dans la « Semaine africaine » ) ?
Ferons-nous une mêlée de soutien autour de Kignoumbi afin de voir quel ballon en ressortira ? Parce qu’avec le pétrole à 120 dollars, pour les balles, c’est du côté de M’pila qu’il faut se tourner.
Je n’éprouve réellement aucun intérêt pour cette affaire d’arrestation qui a fait la « Une » ce week-end. Les chefs des « services spéciaux » ne commettent que des erreurs. C’est aussi lamentable que d’avoir ennuyé Mounzéo et Makosso pour deux briquettes plus ou moins mal comptabilisées, que d’écouter Jean-Jacques Bouya nous donner des définitions bien à lui des chaussées aéronautiques et du volume-passagers de l’aéroport d’Ollombo...
Oui chers internautes, que sont devenus nos petits soldats qui avaient été arrêtés après une prétendue tentative de vol d’armes dans la caserne de gendarmerie à Bifouiti ? Oubliés dans leur malheur ! Quel sadisme !
L’image de « Sassou-républicain » s’effrite, celle du Congo en prend encore un coup. Une idée stupide me vient : si Sassou, en l’absence de véritables procureurs de la République qui ferait simplement leur travail s’aviser de jeter en prison quelques proches collaborateurs ou les membres de sa famille qui le desservent, ne pourrait-il pas, par ce seul geste, remporter les Présidentielles sans avoir à trop « cafouiller » (frauder) ? Bon stop ! Avec mes idées fumeuses : je n’ai pas envie de disparaitre et d’être défendu post mortem par Me Hervé Malonga, mon dernier récidiviste de la semaine.
Le porte-parole de l’ARD, l’expert es disparus (Me Hervé Malonga donc) est réapparu au devant de la scène pour défendre le Monsieur objet de toutes les attentions des médias non affiliés à la mauvaise gouvernance et à l’opacité de la gestion des ressources naturelles mise en place par le gouvernement, j’ai nommé M. Lokenia.
Cher Maître, ton client aura droit à sa part d’indemnisation et à son visa, comme d’autres syndicalistes ou rappelés " à l’ordre " bien connus. A moins qu’il ne meure à la Steve Biko, mais pas surtout pas à Boko…fief de l’autre grand ténor du barreau de Brazzaville et défenseur des droits de l’Homme, j’ai nommé Maître Thomas Djolani. Et si Lekoudzou vient se constituer prisonnier (franchement, j’en ris déjà), est-ce Papa Sassou qui paiera les honoraires Me Maître Jacques Vergès ?
Cette génération brillante de Congolais et Congolaises ne se réveillera-t-elle donc jamais, ne s‘engera-t-elle jamais pour le Bien de l’intérêt commun ? Ce Pouvoir est au bout de nos intelligences concertées. Nous ne portons pas atteinte à la Sécurité de l’Etat ; ceux qui nous gouvernent en sont les plus grands destructeurs. Ils nous le montrent sans honte et même avec un brin de fierté chaque jour.
Dans ce Congo où l’on devrait si magnifiquement bien vivre (en utilisant ses compétences pour combattre la réelle misère de ceux qui ont oublié que l’espoir existe) une étincelle inoffensive déclenche un brasier. Si Sassou faisait correctement son travail nous n’aurions pas atteint ce niveau de débilité. C’est réellement consternant. Il est vraiment temps qu’IL se barre.
« Mourir aimé », disait-IL dans Jeune Afrique … en effet, pour LUI, vivre aimé : c’est raté !
Bruno Ossébi
