BRAZZAVILLE, 9 oct (AFP) - 13h28 - Une mission d’experts de la Banque Mondialese trouve depuis lundi à Brazzaville pour des discussions préliminaires du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté au Congo, a annoncé mercredi la représentation de la Banque dans la capitale congolaise.
Conduite par Salomon Samen, économiste chargé du Congo à la BM, cette mission examinera, jusqu’au 27 octobre, avec les autorités congolaises, les bases de préparation de la revue des dépenses publiques pour une meilleure maîtrise de la discipline budgétaire, et la gestion des finances publiques dans son ensemble, a indiqué la même source.
La mission fera également le point des actions financées par le crédit de réhabilitation post-conflit, que la BM avait accordé au Congo en 2000. Ce crédit, d’un montant de 30 millions de dollars, prévoit notamment des mesures de gouvernance et de transparence ainsi que la réforme institutionnelle.
Une partie de ces fonds - 5 millions de dollars - sert à financer le programme de réinsertion d’ex-miliciens de tous les bords politiques.
Le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, une fois approuvé par la BM et le Fonds monétaire international (FMI), permettra au Congo de bénéficier de l’initiative des pays pauvres très endettés (PPTE) en faveur de la réduction ou de l’annulation de la dette.
Les fonds issus de cette annulation seront ensuite consacrés au financement d’une facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance du FMI, dont une mission est attendue le 17 octobre à Brazzaville.
Faute d’un programme de lutte contre la pauvreté, le Congo ne peut actuellement pas avoir accès à l’initiative PPTE.
Tous les bailleurs de fonds bilatéraux attendent la conclusion de ce programme avec le FMI pour traiter de la dette extérieure du Congo, dont l’encours global de la dette s’élève à plus de 5 milliards USD, selon le FMI.
70% des Congolais vivent en dessous du seuil de la pauvreté, avec moins d’un dollar par jour, selon un document préliminaire de stratégie de réduction de la pauvreté élaboré en 2001 par le gouvernement congolais.
