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Manif anti-Sassou à Paris

Manif et résolutions autour du séjour controversé de Sassou à Paris

Sassou conspué par les Congolais de la diaspora au cours d’une manif à Paris

Les Congolais de la diaspora ont exprimé leur dégoût envers le tyran congolais, Denis Sassou-Nguesso, par une grande manifestation ce vendredi 16 juillet 2004 à Paris et par une série de résolutions visant sa dictature.

Mobilisation autour d’un séjour controversé

Plusieurs organisations citoyennes, ont profité du séjour du président congolais SASSOU NGUESSO à Paris, prévu du 15 au 20 juillet 2004, pour prendre une série d’initiatives afin de tenter de sensibiliser l’opinion française sur l’urgence et l’importance de la lutte contre les impunités au Congo brazzaville.

Marche anti-Sassou à Paris

27 juillet 2004 Création d’un collectif ad hoc contre les impunités au Congo Brazzaville, lors d’une rencontre à la CIMADE. Ce collectif qui est une structure ad hoc d’action, prend appui sur une charte découlant des articles 5,9,12,14 et 21 de la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. L’affaire des disparus du Beach, priorité de l’heure, n’est qu’un volet parmi d’autres impunités à stigmatiser.

30 juillet 2004 Remise d’une pétition de plus de mille signatures au ministère des affaires étrangères, par une délégation du collectif contre les impunités. Cette pétition dénonce l’attitude des autorités françaises dans la libération du directeur de la police nationale congolaise et demande la levée de la suspension du dossier de Meaux. Cette remise a eu lieu en présence d’un correspondant de l’AFP.

30 juillet 2004 Remise d’un dossier de presse à tous les députés de l’assemblée nationale française, plaidoyer en faveur d’une instruction de l’affaire du Beach par une juridiction extra congolaise et française.

16 juillet 2004 : Marche et sit in de protestation organisée par le collectif contre les impunités au Congo Brazzaville. Malgré un changement de parcours annoncé la veille de la manifestation, près de 300 manifestants issus aussi bien du monde associatif que politique, aussi bien de la communauté française qu’africaine ont marché de la Place St Augustin au Parc Monceau. Cette action était aussi dédiée aux populations congolaises dans la détresse. La société citoyenne est en droit d’espérer que la présence active de militants politiques de partis traditionnels dans cette action contre l’impunité montre un signe qui indique que son message est en passe d’être entendu par l’ensemble de la société congolaise. Un communiqué a été adressé aux français à l’issue de la manifestation.

Diaspora : interview avec la presse

COMMUNIQUE

Collectif contre les impunités au Congo

Par les organisations :

Fcd/Rcn, Les disparus du Beach, Rupture solidarité
Traditions solidaires, Association Nguouala, Alternative
congolaise, Ligue démocratique, Trace, Erad, Mcddi, Cicop la Résistance extérieure, Furc, Cerdec, Mpc, Upads, Udr, Cdur

Paris le 16 juillet 2004

LIBERATION NOCTURNE

Moins de 4 mois après la libération rocambolesque à 4 heures du matin de son chef de la police JEAN FRANCOIS NDENGUET, le Président congolais SASSOU NGUESSO également visé par une plainte pour Crimes contre l’humanité est reçu officiellement à Paris, par son ami JACQUES CHIRAC.
Le Collectif Contre Les Impunités au Congo Brazzaville attire l’attention du peuple français sur ce qui ressemble fort à une provocation vis à vis de sa justice et une insulte à sa démocratie.

QUI EST SASSOU NGUESSO ?

Au pouvoir au Congo depuis une vingtaine d’années, il est responsable directement et indirectement de la mort de centaines de milliers de congolais, avec le silence de la communauté internationale et la complicité active de certains dirigeants français.

Avec entre autres :

Mai 1998 - Tortures et massacres de plus de 300 réfugiés congolais en provenance des camps du HCR à l’intérieur du port de Brazzaville.

2002 - Ouverture d’une instruction au Tribunal de Meaux en France après le dépôt d’une plainte pour crimes et tortures par des rescapés des massacres, des parents de victimes et des ONG de droits de l’homme. Le président SASSOU et plusieurs officiers de haut rang sont visés par cette plainte.

2004 - Lors d’une visite privée en France, JEAN FRANCOIS NDENGUET directeur de la police nationale congolaise est arrêté, mis en examen par la justice française et écroué à la prison de la santé. Monsieur SASSOU président d’une dictature fait pression sur Monsieur CHIRAC, président d’une démocratie pour faire libérer nuitamment le policier soupçonné de crimes contre l’humanité. La procédure de Meaux est suspendue pour permettre aux autorités congolaises de mettre à profit cet intermède afin d’organiser une mascarade de procès dont elles ont le secret. La justice française est ainsi bafouée et ridiculisée.

Le Collectif Contre Les Impunités au Congo Brazzaville est solidaire du collectif des parents de victimes qui depuis Brazzaville, récuse la justice congolaise.
Il s’insurge contre la visite de Monsieur SASSOU qui lui parait inopportune en l’état actuel du dossier judiciaire.
La nation congolaise meurtrie a besoin de comprendre, faire le deuil, pardonner pour se réconcilier.
Cependant Il ne saurait y avoir de réconciliation sans justice.
Le procès des Disparus du Beach est un des premiers maillons de cette chaîne.
Le Collectif Contre Les Impunités au Congo Brazzaville demande solennellement aux autorités françaises de lever la suspension qui empêche la progression du dossier de Meaux et de permettre à la justice française de faire sereinement son travail.

Le Congo c’est aussi :

3 millions d’habitants
3ème producteur de pétrole de l’Afrique subsaharienne
Une mal gouvernance caractérisée par un gaspillage sans précédant et un pillage des ressources par un clan au pouvoir. 70% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté avec 50% de chômage.

Représentation du Congo en deuil par les manifestants

Une dette extérieure colossale d’environ 36 milliards de francs faisant du pays l’un des plus endettés du monde par habitant.

Paris 18 juillet 2004

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