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Guerre du Pool

Massacre de neuf personnes à Moutampa

(Semaine Africaine),21 Novembre 2002.
Les ressortissants du Pool, département confronté à une crise armée due à Ntumi et ses hommes, ont bien raison de demander le retrait de l’armée et des forces parallèles telles que le Comus (Commandement des unités spécialisées, qui dépend directement du ministère de la Sécurité et de la Police).

Selon le témoignage d’un rescapé, neuf personnes, des pêcheurs, ont été exécutées à Moutampa, village situé entre Linzolo et Mbandza-Ndounga, dans le Pool. Ces neuf personnes sont des pêcheurs qui, ayant fui leurs villages à cause des attaques ninjas-nsiloulou, vivaient dans les sites des déplacés du Pool installés dans la périphérie Sud de Brazzaville. Confrontés à la faim, ces pêcheurs ont pris la décision de repartir dans leur village et de se livrer à leur activité nourricière : la pêche. C’est au retour de celle-ci qu’ils ont été interceptés par les militaires. Ceux-ci ont relevé leurs noms, puis, sur décision de celui qui paraissait le chef du groupe des militaires, ils ont été alignés puis exécutés. Un seul s’est échappé en se jetant dans une rivière. C’est lui qui a rapporté la nouvelle à Brazzaville. Il s’avère qu’un haut responsable du pays est touché par ce deuil, car ce sont des gens de son village.

Un Congolais tué et brûlé par un Rwandais à Ouesso

La semaine dernière à Ouesso, chef-lieu du département de la Sangha, un ressortissant rwandais réfugié au Congo a tué son ami congolais, puis brûlé son corps. La cause du meurtre ? Une simple dispute entre les deux amis. Le réfugié assassin a été arrêté par la gendarmerie. Mais, l’horrible scène a provoqué la colère des habitants de Ouesso. Ils se sont mis à piller les boutiques tenues par les étrangers. La force publique a pu les calmer. Ouesso est, tout de même, sous le choc de ce meurtre crapuleux.

Deux morts par balle à Pointe-Noire

On le dira jamais assez, les militaires armés circulant en ville peuvent être source d’insécurité. C’est ce qui est arrivé au centre ville de Pointe-Noire, dimanche 17 novembre dernier. Un militaire, apparemment en état d’ébriété, a ouvert le feu, sans motif valable, sur le commissariat de police, tuant un passant civil. Toujours à Pointe-Noire, une échauffourée a opposé, vendredi 15 novembre, les policiers du commissariat de Tié-Tié à une foule de jeunes vendeurs ambulants qui réclamaient la libération d’un des leurs arrêté par la police. A peine quatre policiers étaient au commissariat, lorsque la foule des jeunes mécontents s’y est déferlée. Un policier a voulu tirer en l’air pour les disperser. Mais, il a tué, sur le coup, un manifestant, déchaînant ainsi la colère des jeunes. L’intervention de la Brigade anti-criminalité a permis de ramener le calme. Mais, ces morts à Pointe-Noire...

A Talangaï, un cimetière est transformé en aire de jeu

A croire que les Congolais n’ont plus le respect des morts... Dans le sixième arrondissement, Talangaï (Brazzaville) le cimetière de la Tsiémé est menacé tout simplement de disparition. D’un côté les voisins agrandissent leurs parcelles et de l’autre les jeunes s’y créent des espaces, en détruisant des tombes, pour faire du sport. La mairie de Talangaï laisse faire. Même des maîtres d’éducation physique et sportive des établissements scolaires environnants, profitent de cet espace pour leurs cours d’éducation physique. Ce phénomène est la conséquence du manque d’espace public dans les quartiers, pouvant permettre aux jeunes de se livrer aux activités sportives.

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