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Mberi Martin driblé une fois de plus Par Sassou Nguesso

Sassou se paye une nième fois la tête de Martin Mbéri

Tous les thuriféraires rentrant des titanesques et habituelles agapes données par le clan d’Oyo sur les bords de l’Alima, ces quatre derniers mois, n’avaient qu’une histoire dans leur bouche bien repue.

Après l’avoir tancé, le grand Jacques de la rive droite de la seine poussait le maître de Mpila a noué un dialogue avec son opposition extérieure, en vue de mettre en place un gouvernement d’ouverture.

Cette exigence du patron de la françafrique était assortie de deux carottes parmi lesquelles, un traitement politique de la plainte déposée contre Sassou et certains de ses proches au sujet de la gigantesque et fumeuse affaire des 353 disparus du beach et, l’octroi d’un concours financier afin de rendre présentables les comptes financiers publics du Congo et le rendre éligible à l’initiative des pays très pauvres endettés.

Malgré la moue boudeuse du maître de Mpila à propos de cette demande venue de Paris, où campe depuis quelque temps l’ancien Président Pascal Lissouba, même les plus irréductibles téméraires et zélateurs du régime tels Okombi Salissa et Jean Dominique Okémba, ont fini par rallier cette initiative de peur, simplement de voir s’abattre sur eux les foudres insoupçonnées de la mafiafrique.

Pour l’ami Jacques, faiseur des petits dictateurs d’Afrique, sept ans de tergiversations et d’errements n’ont pas permis à Sassou et son clan d’imposer un Etat respectable au Congo. Une évidence s’impose, il faut partager le pouvoir acquis par la terreur et la force des armes avec ses adversaires d’hier. Du bout des lèvres, Sassou obtempère tout en souhaitant garder l’initiative et le calendrier des choses.

Pour bien mener ce projet politique avec les reniements qu’il suppose, il fallait trouver quelqu’un de serviable en quête d’une identité et d’un positionnement social privilégiés qui, par ses origines et son entregent, soit en mesure de convaincre certains exilés en mal du pays et fatigués d’affronter les contraintes de vie qu’impose l’environnement occidental.

Se rappelant au bon souvenir des services rendus par la cible, Sassou choisit Mberi Martin qui, à ses yeux correspond bien au portrait décrit ci-dessus et, par ailleurs, est en rupture de banc au sein de sa communauté sociologique et peine à faire oublier son habilité à trahir les causes communes des originaires du Grand Niari.

Mbéri Martin est sollicité, donc, pour faire le voyage de France pour nouer la phase préliminaire du dialogue avec ses amis politiques d’hier au sein de l’UPADS, et parmi eux le moins flexible Moungounga Nkombo Nguila qui anime un cercle de résistants à la dictature de Sassou. La feuille de route comportait ni plus ni moins que la reconnaissance du régime de Brazzaville par ces anciens dignitaires et l’entrée de certains, parmi eux, dans le gouvernement d’ouverture voulu par l’ami Jacques.

Pour Mbéri Martin l’opération serait doublement bénéfique, il aura réussi à faire dialoguer les deux camps et se verra requinquer sur l’échiquier politique du Congo, en obtenant un poste de ministre de transport. Ah ! que la vie redeviendrait belle dans cette configuration.

Pour faire aboutir son projet de ramener « vers le méchant loup les brebis égarées » Mbéri Martin s’est appuyé sur un Homme d’église à sa dévotion qu’il manipule avec le concours de deux officiers de l’armée en exil dans la région parisienne.

Le premier se distingue par sa gouaille et sa témérité ayant une estime démesurée de sa personne. Adepte de mélanges de genre, il s’est auto-élevé au grade de Général d’une armée fictive.

Le second plus posé et doté d’un sens critique incontestable, souffre malheureusement de son aveuglement à « la stature grandiloquente » et à la démagogie enflammée de Mbéri Martin, au contenant médiocre.

Mais, pour on ne sait quelle raison, Sassou prend tout le monde de vitesse et n’attend pas le retour de son missi dominici, pataugeant dans la gadoue parisienne des politiciens congolais.

Il met en place un vrai faux gouvernement d’ouverture qui déçoit à la fois l’ami Jacques en partance au Congo toucher sa part des dividendes de leur entreprise commune et, bien entendu, Mbéri Martin qui voit s’envoler la perspective de se remettre en selle sans faire des excuses publiques aux membres de sa communauté Mbémbé.

Déçu à double titre et se rappelant de leur collaboration au début des années 80, une fois de plus, Sassou l’a driblé au profit de son clan immédiat, celui des ressortissants de la cuvette nés à moins de 150 km de l’épicentre d’Oyo, Mbéri Martin ne sait plus où mettre la tête.

L’objet de son séjour étant révélé au grand jour, ses anciens amis politiques renforcent à son endroit leur cordon sanitaire. Lissouba Pascal même hors jeu continu à le fuir comme la peste. Moukouéké est ouvert aux retrouvailles mais nourrit encore de sérieuses réserves qu’il a stigmatisées à qui veut l’entendre au sujet de Mbéri. Quant à Moungounga Nkombo Nguila, comme nous l’avons lu avec délectation sur Internet, il lui aurait signifier une fin de non recevoir au sujet de sa démarche.

Comme quoi, même après avoir été parmi la fine fleur de la JMNR, plus de trente cinq ans après, l’on peut manquer de discernement si l’on est pas animé d’une ambition respectable pour sa propre personne et, à fortiori, pour son pays.

Dans l’immédiat, après sa première expérience d’exil du début des années 80, et plus de 7 ans après ses anciens amis de l’UPADS, Mbéri Martin a décidé de camper de ce côté-ci. Il pourra, à loisir, revisiter son parcours politique fait de renoncements et de trahisons.


Par : Félicien OKIA NGANTSONO Porte Parole de la Résistance Congolaise
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