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Ntumi réclame un statut militaire

Brazzaville, Congo (PANA) - Le président du Conseil national de la résistance (CNR) dont la branche armée a affronté de 1998 à 1999, les troupes gouvernementales au Congo Brazzaville, le révérend pasteur Frédéric Bitsangou alias Ntumi, réclame un statut militaire, a rapporté la presse, mardi à Brazzaville.

Dans un document intitulé "Préoccupations du président du Conseil de la résistance, le révérend Ntumi estime qu’un tel statut équivaudrait à la reconnaissance de sa contribution au processus de paix.

La branche armée du CNR, les Forces d’autodéfense de la résistance (FADR) avait combattu les troupes gouvernementales de décembre 1998 à décembre 1999 à Brazzaville, dans les régions du Pool, du Niari, de la Bouenza et de la Lékoumou, dans le sud-ouest.

Les combats avaient pris fin définitivement après les accords de cessation des hostilités signés le 29 décembre 1999 par les belligérants, grâce à la médiation du président gabonais Omar Bongo.

Le document publié mardi par l’hebdomadaire indépendant Tam-Tam d’Afrique demande la reconstitution des carrières administratives des militaires qui avaient fait partie des FADR et le recrutement dans l’armée des ex-miliciens membres de l’ancienne rébellion armée.

Le révérend-pasteur Ntumi demande aussi la promulgation d’une loi d’amnistie générale pour permettre le retour de tous les exilés.

L’ancien président déchu, Pascal Lissouba, et son dernier premier ministre, Bernard Kolélas, chassés du pouvoir en 1997, vivent en exil respectivement à Londres et à Abidjan.

M. Kolélas a tenté à plusieurs reprises de regagner Brazzaville, mais en vain, les autorités congolaises s’étant montrées hostiles à ce retour.

En 1999, le président Denis Sassou Nguesso avait promulgué une amnistie pour les faits de guerre. La mesure avait touché uniquement les ex-combattants de tous les bords et non les personnes impliquées dans le financement de la guerre civile.

Dans son document, le révérend pasteur Ntumi exige que le CNR soit reconnu comme "partenaire juridique nanti des mêmes droits et obligations que le gouvernement de la république".

A propos de la région dont il est originaire, le révérend pasteur Ntumi estime qu’il doit être associé à sa gestion.

Il indiqué que le préfet de la région, les sous préfets des districts et les commissaires de police doivent être proposés par lui afin d’assurer le "bon suivi de la mission de paix et de développement régional".

Analysant les causes des conflits qui ont ensanglanté le pays à la fin des années 90, le révérend Ntumi a fustigé la gestion administrative des dirigeants régionaux qui ont eu, selon lui, à susciter les conflits, la haine, la division et l’ethnocentrisme, causes immédiates, a-t-il affirmé, de la guerre de 1998.

Il demande aussi le retrait des "troupes étrangères" du Congo. Depuis 1997, les soldats angolais se trouvent sur le territoire congolais pour soutenir les forces du général Sassou Nguesso, rappelle-t-on.

Ils ont participé, aux côtés des troupes fidèles au général Sassou Nguesso, aux guerres civiles de 1997 et 1998-1999.

Cette présence a été légalisée par un accord de formation militaire signé entre Brazzaville et Luanda.

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