KAMPALA (AFP) - Le ministre de l’intérieur de l’Ouganda, Rukahana Rugunda, a dit dimanche "espérer" la conclusion "rapide des pourparlers de paix" avec la rébellion de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), malgré la disparition du n°3 de ce mouvement, tué par l’armée samedi.
« Nous espérons aboutir à une conclusion rapide des pourparlers de paix afin d’obtenir un accord rationnel qui mette fin à ce type de meurtre malheureux », a indiqué M. Rugunda à la presse à Kampala.
« Nous regrettons la mort de tout Ougandais à ce moment critique quand nous faisons tous les efforts pour mettre fin au conflit », a poursuivi le ministre de l’Intérieur.
« De mon point de vue, il s’agit des pourparlers les plus crédibles avec la LRA. Avec les progrès que nous avons fait à ce jour, je suis absolument certain que nous allons trouver un accord rationnel et probant avant la date-limite », fixée au 16 septembre, a ajouté le ministre.
L’armée ougandaise a annoncé dimanche avoir tué le numéro 3 de la LRA, Raska Lukwiya, sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) pour crime de guerre comme quatre commandants de cette rébellion.
La LRA n’était pas en mesure dimanche de confirmer dans l’immédiat la véracité de cette information.
Des pourparlers de paix avec le gouvernement ougandais entamés le 14 juillet, sont supendus depuis mercredi, la LRA ayant refusé de les poursuivre sans cessez-le-feu de Kampala.
La LRA qui combat depuis 18 ans l’armée ougandaise dans le nord de l’Ouganda, avait déclaré le 4 août une cessation unilatérale des hostilités et avait exigé du gouvernement ougandais qu’il fasse de même.
Le gouvernement ougandais, de son côté, avait rejeté la proposition de la LRA, appelant à la reprise des pourparlers pour signer un accord de cessez-le-feu négocié et accceptable par tous.
M. Rugunda, a indiqué à la presse qu’il repartirait dimanche à Juba, au Sud-Soudan en vue de poursuivre les pourparlers de paix avec la LRA.
Le conflit, qui affecte le nord de l’Ouganda, a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement d’environ 2 millions de personnes.
