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PAD concession pour Aimée Gnali

Le Parti pour l’Alternance Démocratique (PAD) refuse d’être complice d’une opposition de convenance ou de circonstance. D’une opposition résignée à la collaboration irresponsable avec un pouvoir pour lequel la seule ouverture possible passe pat la soumission ou l’allégeance. « Notre parti entend participer à l’exercice d’une démocratie véritable où la vertu du dialogue républicain doit l’emporter sur les combinaisons et les calculs politiciens et il entend inscrire son action dans la rupture d’avec les pratiques actuelles, caractérisées par la négation de l’homme congolais humilié, déshumanisé, contraint à la misère et la précarité, avant soumis à la corruption, à la mendicité, à l’asservissement comme unique moyen de survie. » a déclaré le Secrétaire Général du PAD, Mme Aimée Mambou Gnali au cours d’une conférence de presse qu’elle a animée, le mardi 08 avril 2008 à Pointe-Noire, capitale économique du Congo Brazzaville.

Pour le Secrétaire Général, « Cette rupture d’avec la permanence actuelle faite de violence, d’intolérance et d’exclusion, atteste la volonté et la détermination de notre parti à remettre la démocratie sur le chemin de l’Etat de Droit, de la transparence et de la bonne gouvernance car, notre parti est et sera le parti du peuple qui gémit et croupit sous le poids insupportable de la pauvreté et de l’abandon, de tous ceux qui refusent la corruption, la dilapidation du patrimoine national et la confiscation des richesses de tous par une minorité de prédateurs. »

Mme Mambou Gnali a condamné la situation d’anesthésie générale dans laquelle se trouve plongé le Congo. Elle s’insurge de l’attitude du Rassemblement de la Majorité Présidentielle qui prétend à la réélection du Président Denis Sassou Nguesso aux prochaines élections de 2009 sans au préalable avoir fait le bilan de ses 5 années d’exercice du pouvoir. Comment peut-on soutenir une personne qui a eu un bilan aussi négatif ? Un responsable doit rendre des comptes sur la charge dont il a été investi avant de briguer un autre mandat.

Elle s’est questionnée sur la versatilité du président Sassou Nguesso qui, après s’être taillé sur mesure la constitution congolaise de 2002 ; en considère désormais certains articles comme antidémocratiques. En particulier la limitation des mandats présidentiels [1]. Envisage-t-il la modification de la constitution ?

Les indicateurs des documents finaux de stratégie de réduction de la pauvreté élaborés par le secrétariat technique permanent du comité national de lutte contre la pauvreté, présidé par le Ministre Pierre Moussa, sont très révélateurs des manques graves dont souffre le pays. Ces indicateurs sont au rouge :
 50,7 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté,
 36% de taux de chômage avec une croissance annuelle de 12%,
 60% de la population est privée de soins de santé,
 58% de la population vit logement décent,
 68% de la population n’a pas accès à l’eau potable,
 72% n’a pas d’accès à l’électricité,
 51% des enfants ne vont pas à l’école (1enfant sur 2 seulement est scolarisé),
 60% des congolais pensent que le Congo n’est pas un pays pauvre mais que la pauvreté est synonyme de mauvaise gouvernance.
Avec l’embellie du pétrolière à plus de 100 dollars le baril et l’augmentation de la production attendue pour la mi-mai 2008 avec la mise en exploitation, du nouveau gisement de Moho-Bilondo par Total E & P Congo, les conditions de vie de la population congolaise devraient s’améliorer. Malheureusement, cette population va continuer à s’enfoncer dans la paupérisation.

C’est un violent réquisitoire contre le pouvoir en place que le Secrétaire Général a prononcé au cours de cette conférence de presse. De fait elle n’a fait que dire ce que tout congolais sait, connaît et vit au quotidien. Compte sur le projet de société du PAD encore en élaboration. Les congolais devront encore attendre le Congo meilleur.

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