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Pointe-Noire : "Le courant est parti" à l’Hôtel de la Préfecture

Alexandre Honoré Paka, préfet de Pointe-Noire ; Fidèle Dimou, préfet du Kouilou et Richard Bongo, président du conseil départemental du Kouilou sont dans le noir pour cause d’une panne d’électricité conséquente au refus d’un devis de réparation de 350.000 FCFA. Désormais ces grands hommes connaissent et subissent les affres quotidiennes de la grande majorité de leurs administrés.

Voici deux semaines, une panne d’électricité endommageait le circuit électrique d’alimentation de l’hôtel Otino, siège des bureaux de la préfecture de Pointe-Noire. Doit-on croire que les caisses de la préfecture sont vides au point de paralyser l’action des services déconcentrés du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. La dotation que l’Etat avait faite à ce pôle politico administratif d’ordinateurs et d’autres matériels informatiques, à l’occasion du 44e anniversaire de l’indépendance du Congo aux fins moderniser les méthodes archaïsantes du travail administratif est rendue (temporairement espérons-nous) totalement inutile. A qui profite ce sabordage ?

Notre investigation révèle que les services déconcentrés jadis placés sous la responsabilité d’Alexandre Honoré Paka, sont passés sous l’autorité de Fidèle Dimou, tout en demeurant hébergés dans les locaux confiés au premier. Doit-on voir dans l’incident qui paralyse le fonctionnement de l’administration des préfectures du Kouilou et de Pointe-Noire le reflet d’un conflit d’intérêt entre les deux préfets ?

La tournée départementale successive à la nomination de Fidèle Dimou, étroitement encadrée par un Alexandre Honoré Paka n’hésitant pas lui voler la vedette, laisserait penser que l’ancien titulaire a mal digéré son éviction de ses responsabilités sur des districts aussi bien dotés que celui de Hinda, ainsi que sa volonté de se positionner en supérieur hiérarchique, à contrario des instructions du Ministre Ibovi qui a affirmé la totale indépendance des préfets entre eux. De là à penser que Paka fait de l’obstruction, il n’y a qu’un pas que nous hésiterons à franchir, tant il nous semble impossible qu’une telle attitude soit imputable à l’homme représentant l’Etat dans la capitale économique. Il n’en demeure pas moins qu’une crise de compétence met aujourd’hui en évidence une mutation administrative hâtive et inachevée. Sans émettre la version de la main noire, convenons que les signes d’une gestion chaotique apparaissent quelques jours seulement après la clôture de la session budgétaire du conseil départemental du Kouilou.

Il nous a été soufflé qu’un audit serait en cours sur la gestion antérieure de la préfecture du Kouilou. La panne pourrait-elle être une manœuvre dilatoire destinée à laisser du temps pour faire disparaître des documents compromettants ?

Poussive dira-t-on de l’entame de mandature du préfet Fidèle Dimou.

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