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Recettes pétrolières supérieures aux prévisions au 1er trimestre 2004

BRAZZAVILLE, 5 mai (AFP) - 11h50

Les recettes pétrolières engrangées par le Congo au cours du premier trimestre de 2004 ont dépassé de plus de 8 milliards de Fcfa (12 M EUR) les prévisions budgétaires, a-t-on appris mercredi de source officielle à Brazzaville.

Le pétrole est la première richesse d’exportation du Congo et assure 80% de ses ressources budgétaires. Le Fonds monétaire international (FMI) a souvent critiqué l’absence de transparence dans la gestion des ressources pétrolières.

Sur des prévisions de 87,4 milliards de Fcfa, les recettes se sont élevées à 95,5 milliards de Fcfa soit un dépassement de 8,1 milliards de Fcfa entre janvier et mars 2004, a indiqué le porte-parole du gouvernement, le ministre de la Communication, Alain Akouala, à l’issue d’un conseil des ministres.

Dans un compte-rendu parvenu à l’AFP, M. Akouala a précisé que cette hausse des recettes pétrolières était essentiellement due à la "bonne tenue du cours du dollar".

Les autres recettes budgétaires générées par les impôts, les douanes et des recettes de services recouvrées par le trésor public ont enregistré une hausse sensible, a ajouté M. Akouala précisant que ces performances font suite aux "efforts d’assainissement des finances et de mobilité du personnel dans les régies financières".

Les recettes des impôts qui étaient estimées à 30,7 milliards de Fcfa ont atteint 35 milliards de Fcfa, celles des douanes se sont élevées à 11,1 milliards de Fcfa sur une prévision de 6,5 milliards de Fcfa alors que les recettes de services recouvrées par le trésor public ont été de 1,7 milliard de Fcfa sur une estimation de 1 milliard de Fcfa.

Au total, l’ensemble de ces recettes pour le premier trimestre 2004 s’est établi à 143,5 milliards de Fcfa sur une prévision de 125,6 milliards de Fcfa.

Le budget du Congo pour 2004 a été fixé à plus de 862 milliards de Fcfa. Ce budget a un déficit de 322 milliards de Fcfa que le gouvernement congolais espère combler par l’annulation de sa dette extérieure par ses créanciers publics et l’aide multilatérale.

L’annulation de cette dette est conditionnée à un accord entre le gouvernement et le FMI.

Le FMI a conditionné l’ouverture des négociations pour la conclusion de cet accord à plus de discipline budgétaire, à plus de transparence dans la gestion de la société nationale des pétroles du Congo (SNPC), à la privatisation du Crédit pour l’agriculture, l’industrie et le commerce (CAIC) et à un accord préalable des bailleurs de fonds du Congo sur le traitement de sa dette extérieure.

Une mission du FMI doit se rendre au Congo entre le 10 et le 15 mai.

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