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Sasou Nguesso cherche a disqualifier Mathias Dzon

Déclaration de L’U.P.R.N à la Conférence de presse du 10/02/09, Sur les manoeuvres du pouvoir de Brazzaville visant à disqualifier la candidature de Mathias DZON aux présidentielles de 2009

UNION PATRIOTIQUE POUR LE RENOUVEAU NATIONAL (UPRN)

COMITE DIRECTEUR
154, Avenue Gallieni
Mpila

Déclaration

A l’approche de l’élection présidentielle de 2009, le pouvoir congolais multiplie les manœuvres de provocation, d’intimidation et de déstabilisation du candidat Mathias DZON.

En effet, très inquiet de l’écho favorable que la candidature de Mathias DZON rencontre dans tous les départements du Congo, le pouvoir qui a échoué dans ses multiples tentatives d’amener le candidat de l’Alliance pour la République et la Démocratie (A.R.D.) à retirer sa candidature au nom de l’unité de la partie nord du Congo, passe à la vitesse supérieure et cherche à se donner des prétextes pour disqualifier cette candidature.

Dans le dessein de nuire au candidat Mathias DZON, le pouvoir congolais envisage d’exploiter « l’affaire des placements des réserves de change des Etats membres de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale », placements opérés par le Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) et son équipe à Yaoundé au Cameroun.

Comme chacun le sait, dans sa gestion des réserves de change, le Gouverneur de la BEAC et son équipe à Yaoundé, ont acheté des titres émis par la Société générale, titres qui se sont avérés toxiques et ont occasionné, du fait de la crise financière mondiale actuelle, une perte importante pour la Banque Centrale, perte évaluée à près de 300 milliards de Fcfa.

Il est à signaler qu’à aucun moment, les directions nationales de la BEAC (Tchad, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale) n’ont été associées à cette opération et n’ont donc ni de près, ni de loin participé à sa conception et à sa réalisation.

Curieusement, le gouvernement congolais, qui cherche par tous les moyens le prétexte qui lui permettrait de créer des incidents et des violences pouvant servir d’alibi pour le report de l’élection présidentielle de 2009 qu’il redoute maintenant, le gouvernement disons-nous, se propose d’impliquer Mathias DZON, ancien Directeur National de la BEAC au Congo, dans la malheureuse affaire des placements des réserves de change opérés, comme il a été indiqué supra, par le Gouverneur de la BEAC et son équipe à Yaoundé.

La tentative d’implication de Mathias DZON est envisagée pour tenter de justifier une injonction du Chef de l’Etat à la Cour Constitutionnelle, en vue de son élimination en tant que candidat à l’élection présidentielle de 2009.

Nous voudrions espérer que la Cour Constitutionnelle, que le pouvoir se propose de saisir le 23 février 2009, dira pour une fois, le droit, et qu’elle ne se pliera pas comme à l’accoutumée, aux injonctions du président de la République, comme cela a été le cas lors des contentieux électoraux en 2007.

En tout état de cause, nous prenons à témoin, le Gouverneur de la BEAC et son équipe, ainsi que toutes les autres directions nationales de la BEAC, pour attester de la non implication de Mathias DZON, dans l’affaire des placements des réserves de change.

Parallèlement à ce montage, le pouvoir projette un autre complot contre le candidat Mathias DZON. En effet, ses cerveaux penseurs qui font feu de tout bois, ont mis au point une nouvelle stratégie de déstabilisation, visant à faire croire à l’opinion nationale et à l’opinion internationale, que le candidat Mathias DZON préparerait la guerre et que dans cette perspective, il aurait recruté des mercenaires Rwandais et Congolais de la République Démocratique du Congo (RDC), qu’il ferait entrer sur le territoire congolais par le village Bouemba dans le district de Gamboma.

Pour accréditer ce montage, le pouvoir envisage d’entreposer clandestinement des armes de guerre à Bouemba, de faire découvrir ensuite ces armes par la force publique et d’alléguer qu’elles ont été entreposées dans ce lieu par Mathias DZON.

Dans le cadre des préparatifs de ce complot, le pouvoir a déjà dépêché des éléments armés dans la zone de la rivière Mpaire et sur la route de Bouemba dans le district de Gamboma, ainsi que dans la forêt de Ballemont, dans le district de M’pouya.

Dans la même veine, au moment où nous publions cette déclaration, tous les véhicules partant de Brazzaville vers la partie septentrionale du Congo, sont systématiquement fouillés tout le long de la route nationale n°2 et tout particulièrement au pont de la Léfini, sous le fallacieux prétexte de rechercher des armes de guerre que Mathias DZON acheminerait sur Gamboma.

La manœuvre honteuse, visant à impliquer Mathias DZON dans une opération financière entièrement conçue et exécutée par le Gouverneur de la BEAC et son équipe à Yaoundé, et le montage visant à faire croire que Mathias DZON serait entrain de préparer la guerre, s’inscrivent dans la longue série des stratégies conçues par le pouvoir pour tenter de déstabiliser le candidat de l’A.R.D.

Faut-il le rappeler, depuis l’annonce de la candidature de Mathias DZON à l’élection présidentielle de 2009, le pouvoir a multiplié les actes de provocation, d’intimidation et de déstabilisation à son encontre.

C’est ainsi, par exemple qu’au milieu de l’année 2008, il a monté de toutes pièces un scénario de disqualification de la candidature annoncée de Mathias DZON, en diffusant partout, une rumeur selon laquelle, Mathias DZON entretiendrait des milices privées dans le district de Gamboma au nord du Congo. Dans le cadre de ce montage, plusieurs militants de l’Union Patriotique pour le Renouveau National (parti de Mathias DZON) ont été entendus à Brazzaville et à Gamboma par les services de sécurité.

Toujours dans le dessein de déstabiliser Mathias DZON, après l’annonce officielle par l’A.R.D. de sa candidature à l’élection présidentielle de 2009, l’UPRN, son parti, a été empêchée de tenir des assemblées générales avec ses militants dans plusieurs localités (arrondissement I Pointe-Noire, Dolisie, Abala, Owando, Makoua). A Owando et Abala particulièrement, les Sous-préfets empêchent systématiquement l’UPRN d’organiser ses activités.

A Brazzaville, un membre du Comité Directeur de l’UPRN a été interpellé et entendu par la sécurité d’Etat au mois de novembre 2008 pour avoir tenu une assemblée générale avec les militants de l’UPRN à Ouesso.

Le 24 janvier 2009, à la veille de l’investiture du candidat Mathias DZON, des équipes montées par le pouvoir ont systématiquement enlevé dans tous les arrondissements de Brazzaville, les banderoles annonçant l’évènement.

Le 25 janvier 2009, jour de l’investiture du candidat Mathias DZON, le pouvoir a monté un groupe de près de 200 personnes, groupe conduit par Yvon SITA BANTSIRI (un des accusés vedettes du procès sur l’affaire des disparus du Beach), pour perturber la cérémonie d’investiture. Ce groupe est dénommé « les Amis de Denis SASSOU NGUESSO ».

Dans la nuit du 28 au 29 janvier, un commando monté par le pouvoir à la suite d’une réunion tenue au domicile d’un chef de bloc au quartier Dragage (arrondissement 6, Talangaï), a mis le feu au siège de campagne de Mathias DZON.

Par ailleurs, depuis l’investiture du candidat de l’A.R.D., de nombreux militants et sympathisants de cette formation politique, sont quotidiennement agressés par les nervis du pouvoir, à Pointe-Noire et à Brazzaville ; certains ont été interpellés par la police et gardés à vue dans certains commissariats de Brazzaville, sans motif. De simple gens, des jeunes en majorité sont persécutés, battus à mort pour avoir simplement choisi de saluer la candidature et la volonté de Mathias DZON de promouvoir au Congo un véritable changement en faveur des congolais du nord au sud, de l’est à l’ouest.

Cette campagne d’intimidation et de provocation se double d’une campagne de désinformation et d’intoxication. Le pouvoir a mis en place des équipes de propagandistes pour diffuser dans tout le pays des rumeurs selon lesquelles, Mathias DZON n’aurait jamais rompu politiquement avec le Président Denis SASSOU NGUESSO, qu’il serait son cheval de troie et qu’il se retirerait au dernier moment en faveur du candidat du Rassemblement pour la Majorité Présidentielle (RMP).

Nous ne le dirons jamais assez : depuis 2002, il n’y a plus aucune relation politique ou personnelle entre le président de la République et le candidat Mathias DZON. Du reste, dans son discours d’investiture, Mathias DZON l’a dit haut et fort : « il est le candidat de la rupture et du changement véritable ».

S’agissant de la rumeur sur un éventuel retrait de sa candidature, il a indiqué que « contrairement à la propagande officielle et à la campagne de désinformation orchestrée par le pouvoir dans tout le pays, il est et restera le candidat de l’A.R.D. à l’élection présidentielle de 2009, quoi qu’il advienne ».

Le pouvoir brandit par ailleurs l’épouvantail de « l’affaire Huberto Brada », affaire dans laquelle beaucoup de Congolais ont perdu leur épargne. Ici encore, Mathias DZON a déclaré dans une interview à la presse nationale « qu’il n’a aucune responsabilité dans l’affaire Huberto ; que ce n’est pas lui qui a fait venir Huberto au Congo ; que ce n’est pas lui qui a signé son accréditation ; qu’au contraire, de concert avec le Gouverneur de la BEAC, il a fait bloquer ses comptes et fait saisir son passeport pour l’empêcher de sortir du Congo ».

A propos des « affaires » de façon générale, le pouvoir est mal inspiré en cherchant à remuer la boue. Il soulève une pierre qui lui retombera sur les pieds, car, il sait que si par son attitude légère voire irresponsable, il contraignait Mathias DZON à ouvrir la bouche, l’Etat tomberait 20 fois, pour paraphraser le pétrolier Alfred SIRVEN.

Mathias DZON a le sens de l’Etat. Depuis qu’il a quitté le gouvernement en 2002, il ne parle pas. Que l’on ne prenne pas son silence pour de la faiblesse. Il sait une chose : à propos d’affaires, le pouvoir n’a rien contre lui.

Le gouvernement a promis des débats sur la gestion d’hier. Le candidat Mathias DZON y est prêt et attend imperturbablement que le gouvernement libère les médias d’Etat, afin qu’il lui soit possible de débattre avec les autres candidats, dont celui du RMP.

Fait à Brazzaville, le 10 février 2009

(10 février )

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