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Selon le ministère de la construction, de l’urbanisme et de l’habitat, il suffit de 19 500 000 FCFA pour acquérir une maison neuve

Le ministre de la construction, de l’urbanisme et de l’habitat, Claude Alphonse N’Silou, a animé (17/12/08) une causerie-débat au cours de laquelle, il a déclaré qu’il faut une bagatelle de 19 millions 500 mille pour acquérir les logements de Bacongo, construits par les partenaires Chinois.

Chaque année, la population du Congo s’accroît et en même temps s’accroît les besoins en logement. Pour ce faire, il fallait mettre en place une politique gouvernementale en matière de logements. Quelle est cette politique ? Pour le ministre N’Silou, « il fallait créer des mécanismes pérennes de logement et nous avons mis à la disposition de ceux qui ont des bas revenus, d’accéder à des logements bienséants.
Dans ces mécanismes, il y a la banque congolaise de l’habitat qui vient d’ouvrir, le fonds de l’habitat qui va venir et bientôt, le fonds hypothécaire. Voilà ce que nous avons fait.
L’Etat doit travailler en partenariat avec le privé, c’est l’exigence de la Banque mondiale. Nous avons réussi à convaincre nos amis Chinois avec qui, nous réalisons des logements. Les résultats sont tangibles. Nous avons mis en chantier plusieurs milliers de logements sur beaucoup de sites. Plus de 400 logements sont achevés ou sont en voie de l’être. Bientôt, certains seront mis à la disposition des populations. »

Le ministre de la construction, de l’urbanisme et de l’habitat à ajouter : « Il fallait aussi s’occuper de la réforme foncière. Tout pays qui, dispose d’une politique de logement, a un prometteur public, de façon à construire de logements, même là, où on peut perdre de l’argent. Fort heureusement, le chef de l’Etat nous a compris et nous avons gardé la Soprogi. »

Ces logements sont-ils chers ? Oui disent les populations. Le ministre rétorque en disant que « la valeur réelle des logements de Bacongo est autour de 35 millions à 40 millions. Nous le faisons à 19 millions 500 mille F. CFA. Le gouvernement doit se battre sur plusieurs fronts. Le premier front, c’est la maîtrise des coûts. Si vous ne maîtriser pas les stocks, vous ne pouvez pas maîtriser la production. La construction dépend de la loi du marché. C’est l’impératif économique. »

« Il faut dans notre pays, une politique de production. En aval, une politique d’emploi pour que les Congolais aient des emplois, des revenues. En ce moment là, ils pourront avoir accès au crédit pour acheter des logements. Voilà où, nous devons amener le débat.
Le rôle d’un gouvernement, c’est faire en sorte que nos concitoyens, qui sont pauvres, qui sont autour de 70% puissent accéder au logement. »
a souhaité le ministre Nsilou qui au niveau du gouvernement, a pris des dispositions pour que les gens puissent accéder aux logements. Un quota est réservé à ces populations de bas revenus.

L’arrêté N° 741 MCUH/CAB fixant les modalités d’accès aux logements sociaux et économiques financés par l’Etat ou en partenariat stipule à l’article 6 : « Les familles dont la modicité des revenus est établie accèdent aux logements sociaux sous forme locative dans un premier temps. Ce contrat de location est assorti d’une promesse de vente.
La somme des loyers payés par ces familles pendant dix ans constitue un acompte pour l’acquisition des dits logements.
Passé le délai de 10 ans, les mensualités versées sont des acomptes pour solder les prix de logement.
Sauf cas de force majeure, tout incident dans le versement de cette mensualité constitue un élément d’annulation de la promesse de vente. »

Qu’est ce à dire, Monsieur le ministre ? « Cela veut dire que, tout citoyen, à le droit d’accéder au logement et quand la modicité du citoyen est avérée, il accède au logement sans payer une caution. Le président de la république à insisté pour que nous partions vers ceux qui sont très pauvres. »

La construction de logements sociaux devait en principe commencer à Poto-Poto, mais, il y a eu la résistance farouche de certains habitants. Le projet a finalement glissé. Non a dit le ministre « Pour Poto-Poto, le chef de l’Etat, a dû se déplacer pour venir nous soutenir, pour répondre à ces hommes qui ont voulu manipuler la population. Aujourd’hui, les gens de Poto-Poto, viennent nous voir pour nous dire que nous avons compris. Je vous rassure, que les populations de Poto-Poto, ont accepté notre projet. »


NDLR : Nous nous posons de sérieuses questions sur cette conception du logement social. Qui sont ces très pauvres qui sont à même de payer des mensualités de 19 500 000 FCFA / 12 mois x 20ans soit 81 250 FCFA/mois ? Quand nous savons que les vrais pauvres au Congo n’ont pas 1€ par jour et par tête pour vivre. Ne serait-ce pas là une magouille de plus pour que ceux qui possèdent déjà tout puissent racheter à vil prix les logements de ceux qui n’auront pas pu tenir leurs engagements ? Lutte contre la pauvreté ou arnaque contre les déjà pauvres qui le deviendront encore plus ?

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