Le Rassemblement de la majorité présidentielle (RMP), qui regroupe une centaine des partis et associations politiques soutenant l’action du président Denis Sassou N’Guesso, a remporté 364 sur les 864 sièges à pourvoir au cours des élections locales et municipales du 29 juin dernier, a-t-on, sans surprise, appris dimanche de sources officielles.
Quoiqu’il en soit, selon les résultats publiés samedi 5 février [1] le RMP de M. Sassou aurait remporté 364 des 864 sièges à pourvoir.
En réalité M. Sassou s’est attribué 564 sièges car au RMP seul, il convient d’ajouter ses appendices comme le PUR de Willy Nguesso, le MSD ou les pseudos candidats « indépendants » qui ne sont en réalité que des sous-marins du PCT. Ces derniers auraient remporté 200 sièges.
Par le nombre de sièges obtenus, le RMP se retrouve avec des élus dans toutes les circonscriptions ou presque du pays.
L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, principal parti de l’opposition), totalise 76 sièges et arrive en tête dans les villes de Dolisie, Mosendjo et Nkayi (sud-ouest) considérées comme son fief électoral.
Le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI) de Bernard Kolélas dont le parti est allié au Parti congolais du travail (PCT) obtient une quarantaine de sièges principalement dans le Pool (Sud du pays) et les quartiers sud de Brazzaville
De leur côté, le Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD) de l’ancien Premier ministre Jacques Joachim Yhomby Opango et le Conseil national des républicains (CNR) de l’ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, se retrouvent avec une dizaine de sièges chacun.
Des candidats de petites formations locales ou des indépendants proches de l’opposition ont obtenu quelque 140 sièges.
Commentant ces résultats à la radio d’Etat le ministre de l’Administration du territoire Raymond Mboulou a indiqué que "le scrutin, bien que mieux préparé, a connu un faible taux de participation", sans toutefois préciser le taux.
Ces élections, qui auraient dû avoir lieu le 20 janvier, avaient été reportées en raison du retard pris dans la révision des listes électorales où sont inscrits 2.276.227 électeurs, soit un peu plus de 50% de la population du Congo (4 millions d’habitants).
La principale composante du RMP, le Parti congolais du travail (PCT), avait remporté une victoire écrasante lors des élections législatives de 2007 marquées par des fraudes et des dysfonctionnements dénoncés par les observateurs de l’Union africaine (UA).
Lors d’une conférence de presse accordée à son retour du sommet de l’UA, le président Sassou a déclaré : « Je ne crois pas qu’il s’agisse d’un autre problème d’importance ou de message très grave des populations en direction du gouvernement qui, à l’heure actuelle, est en train de réaliser un programme très important de construction du pays. Il y a donc un travail d’éducation, de pédagogie et d’explication et nous allons le faire pour les années à venir »
Sources : AFP, XINHUA, minda.org, photographie Mwinda
