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Chronique nécrologique

Sylvie RABAULT-IMONGUI, Dolisie (1974) – Antibes (2008)

Sylvie Renaud née Rabault nous a quittés dans sa 33 ème année. C’était la fille de notre ami Alain, animateur de Congopage (depuis le début de cette aventure culturelle) et de Thérèse Imongui, congolaise.
Ses obsèques se sont déroulées ce mardi 22 avril 2008 à Antibes où elle résidait. La messe de requiem a été célébrée à la Cathédrale de cette ville en présence d’une foule d’une centaine de personnes. Pendant l’homélie, chacun avait du mal à contenir son émotion. Parents et amis sont venus de partout : la Réunion, Montélimar, Toulouse, Valence, Strasbourg, Metz, Allemagne. En ces durs moments, Patrice et Christophe (ses frères), Fabrice Renaud (son ex-mari) Achille Okamba (un grand ami de la famille) ont constitué un solide rempart psychologique pour soutenir la mère, Thérèse Rabault née Imongui.

On reconnaît le Dr. Fabrice Renaud, le Dr. Achille Okamba, Mme Thérèse Rabault, Patrice Rabault

La cérémonie a commencé à 15h 30 en cette église de la vieille ville située à côté des remparts qui surplombent le Cap d’Antibes et la Baie des Anges. Triste cérémonie en ce temps printanier qui invitait plus à admirer le bleu de la Méditerranée qu’à méditer sur la métaphysique de l’existence en ce bas monde. D’où venons-nous, où allons-nous ? A cette question fondamentale, la parole de Dieu ne nous laisse parfois d’autre choix que la résignation mais aussi l’espoir un jour de savoir qu’on sera plus près de Lui.
Sylvie peignait. Ce magnifique paysage azuréen bordant l’église où elle a reçu son dernier sacrement a dû beaucoup l’inspirer. « Elle était douée en tout » nous confie le père, visiblement secoué par l’émotion.

Thérèse Rabault/Imongui, Achille Okamba, Alain Rabault

Dans son office, le curé dira que Jésus est le chemin par lequel on traverse ces terribles moments pour aller vers Dieu. "Où est le chemin ?" demande un disciple. "Je suis le chemin" lui répond Jésus.
Recevant le convoi funèbre dès l’entrée de l’église, le curé a rappelé qu’il y a deux moment de la vie où on entre dans la salle de Dieu ; une première fois au baptême, une seconde fois à la mort.
La cérémonie a été riche en témoignages et en musiques. Une chanson de Yannick Noah, lui aussi métis comme Sylvie, jouée pendant le culte, traite du thème de la communauté spirituelle. Auparavant, les orgues ont fait résonner les symphonies de Jean-Sébastien Bach et Beethoven. Qui mieux que ces compositeurs pouvaient aider à transporter nos méditations vers le Très Haut ? La profonde musique classique a alterné avec la parole de l’Evangile, mettant en scène le rôle de Marie et du disciple Jean dans la vie de jésus sur la croix. Les Romains firent boire du vinaigre à Jésus sur la Croix. Etrange breuvage pour quelqu’un à l’article de la mort ! Ce vinaigre, commente le curé, c’est l’amertume de la vie sur terre, mais c’est aussi cette part de Dieu en nous.
L’oraison funèbre a été lue par le Dr. Achille Okamba venu de Metz. Dans son émouvant éloge, il a rappelé le bref et riche parcours sur terre de la chère disparue. Après le remarquable témoignage de l’ami fidèle, le curé a cru bon de rappeler que du fait de la filiation congolaise de la défunte, l’amour n’avait pas de frontières. Née à Dolisie en 1974, Sylvie a passé une grande partie de sa vie en France où elle fondera une famille. De son mariage avec le Dr. Fabrice Renaud, naîtront trois enfants.
Partie trop tôt
Sa brutale disparition a laissé tout le monde sans voix. Au même moment qu’à Antibes, un office religieux était dit également à Brazzaville où les Rabault/Imongui ont une partie de leur vie. En un mot, Sylvie a laissé un grand vide parmi les siens. "Je suis le Chemin et la vie, nul ne vient au Père sans passer par moi" disent Les Saintes Ecritures. Les textes sacrés ajoutent que Dieu donne la vie éternelle quand on croit en Lui. Son fils a ressucité Lazare. En ce temps pascal, il est justement question de renaissance à la vie. Sylvie fréquentait cette église dont elle fut une paroissienne. Bien qu’aujourd’hui disparue, elle est sauvée par sa foi.

En présence de nombreux amis, le cortège s’est dirigé au cimetière de Rabiac (Antibes) où la défunte a été mise dans sa dernière demeure.
Que la terre lui soit légère.

Sur l’esplanade de la Cathédrale
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