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Thierry Moungalla répond à vos questions

Je vous rappelle les règles du jeu qui avaient été fixées dans notre offre de questionnaire :
 Pas de questions délibérément insultantes
 Les questions techniques ont été envoyées préalablement au ministre, qui n’a pas profité de la possibilité de les préparer puisque quand nous l’avons rejoint à son hôtel à Pointe-Noire, il était installé devant son portable et il répondait aux questions à la volée. A noter d’ailleurs que nous avons terminé oralement cette partie de l’interview car cela prenait un peu trop de temps.
 [1]

Merci monsieur le ministre Moungalla d’avoir accepté de vous prêter au jeu des questions réponses de nos internautes.
Je vous sais passionné et volubile, mais, compte tenu du questionnaire chargé que je vais vous présenter, je vous saurai gré de tenter de rester concis.

La fibre optique et l’ADSL :

Francisse : Avons-nous la fibre optique au Congo ? Si nous ne l’avons pas pouvez-vous nous dire pourquoi ?
Thierry Moungalla : Non, nous n’avons pas encore la fibre. Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls dans ce cas, dans notre sous-région. La RDC, la Guinée Equatoriale, Sao Tomé, sont dans le même cas. D’autre part, le projet dit WAFS implique également le Gabon, le Cameroun et l’Angola. C’est pour cela que le Président de la République, Denis Sassou Nguesso a décidé d’impulser une politique définie par lui dès 2002, à savoir arrimer le Congo à la modernité. Cet objectif se décline dans notre secteur des télécoms, par le projet de couverture nationale en télécommunications, ainsi que par le déploiement à venir de la fibre optique.
Pourquoi cette situation, dites vous ? Parce qu’il y a un temps pour tout. Mener l’action publique c’est faire des choix entre le prioritaire, le souhaitable et le possible. L’après 1997 a été consacré à la reconstruction des instruments de gestion de l’Etat, ainsi qu’à la remise en ordre de nos finances publiques. Le temps est arrivé ensuite de la mise en œuvre d’une politique plus hardie. Dans notre secteur, cela s’est traduit par le choix des deux projets que je viens d’indiquer.

Nduenga : Pourquoi êtes vous intéressé par SAT2 alors qu’il existe en la matière des câbles moins coûteux offrant un meilleur débit ?
TM : Quels câbles ? Connaissez-vous un autre câble passant au large de nos côtes ? Compte tenu des coûts prohibitifs, la priorité est de mutualiser les efforts. Ce qui explique la démarche inter-Etats qui sous-tend chaque projet de connexion à un câble sous-marin. D’autre part, les Etats ne « choisissent » pas un câble, mais se connectent au câble le plus proche de leurs frontières. Le câble SAT-3, même si l’on peut discuter de tel ou tel aspect technique, est le plus à même de nous conduire à l’implémentation de la fibre dans notre sous-région d’Afrique occidentale, puisque ce projet, piloté par le consortium WAFS, englobe des pays tels que le Togo, le Ghana et le Botswana. Quant au débit attendu, rassurez-vous : il sera très correct.

Nduenga : Pourquoi, alors que la téléphonie fixe est encore embryonnaire au Congo, parler d’ADSL plutôt que d’envisager le travail avec les opérateurs de téléphonie cellulaire dont le matériel est vulgarisé ? MTN n’est-il pas en Afrique du Sud un compétiteur de taille dans cette filière.
TM : Cher(e) Nduenga, les opérateurs de téléphonie mobile sont associés au projet, pour la simple raison qu’ils en seront les utilisateurs principaux, en termes de services et de contenu. D’autre part, le projet de couverture nationale est, justement, l’installation de la téléphonie fixe sur toute l’étendue de notre pays. Ce projet connait d’ailleurs sa première tranche, avec la réhabilitation du central téléphonique de Pointe Noire, réactivé ces jours-ci. Il se poursuivra par le déploiement de centraux téléphoniques de dernière génération à Brazzaville et à Oyo, puis Ouesso, ce qui nous donnera enfin ce « backbone », cette dorsale tant attendue.

Benda Bika : Quelles sont les étapes précises de la connexion du Congo au câble panafricain EASSY ? Où en sont les travaux aujourd’hui ? Les financements sont-ils bouclés ?
TM : Le câble EASSY est un projet est-africain qui ne nous concerne donc pas. Il implique des pays comme la Tanzanie, le Rwanda, l’Ouganda, etc. Ce projet, comparable à celui de la côte occidentale, qui nous concerne (WAFS), servira peut être un jour de « backbone » sur lequel se connectera notre propre « backbone ». Pourquoi pas ? Pour le reste, le déploiement de la fibre devrait commencer courant 2009. Quant au financement, il est bouclé, dans la mesure où chaque Etat partie au projet WAFS a versé, ou est en train de le faire, la somme de 15 millions de dollars US.

Gnoka, King : Le calendrier pour l’installation de la fibre optique sera-t-il respecté (février 2009) ?
TM : J’ai affirmé ceci, depuis mon arrivée : le câble arrive au large de Pointe Noire en principe en février 2009. C’est au-delà de cette date que le projet de déploiement doit s’inscrire. Il est prévu que les différentes phases du projet se déroulent entre cette date et septembre 2010.

Amour Mountou, Francisse, Jean-Pierre Ondongo : S’inquiètent à propos de l’adéquation entre vos propositions d’installation de l’ADSL et les carences en énergie électrique que connaît le pays. Que pouvez-vous en dire ?
TM : Question importante ! Nous pensons que, d’ici le déploiement optimal de la fibre et des infrastructures filaires, le problème aura été en grande partie résolu avec l’inauguration du barrage d’Imboulou, prévue pour 2010.

Benda Bika : Le ministère a-t-il l’intention d’installer des bornes de connexion wi-fi dans les principales villes du pays ?
TM : A priori, cela serait inutile, dans la mesure où la fibre, complétée par le déploiement de la technologie WIMAX, voire des procédés d’I-burst, permettra le développement de l’internet mobile dans notre pays. D’autre part, je vous fais remarquer que les opérateurs GSM, axés de manière logique sur le développement des connexions internet sans fil, mettent des clés GPRS à la disposition de la clientèle congolaise.

Francisse : Voudrait savoir pourquoi internet est beaucoup plus onéreux et moins populaire chez nous que dans des pays comme le Sénégal, le Burkina Faso ou le Mali.
TM : Parce que nos infrastructures ne permettent pas un accès moins cher. Le coût des connexions via le satellite, du fait de la cherté de la bande passante, est forcément plus élevé que les connexions filaires.

Francisse : Demande pourquoi les ministères ne possèdent pas de site internet et pourquoi l’ensemble des bureaux n’est-il pas connecté ?
TM : Qui vous a dit que les Ministères n’ont pas de sites internet ? Beaucoup en ont déjà développé un. Pour ma part, j’ai demandé que mon Département ministériel soit doté d’un nouveau site, l’ancien, développé pour l’un de mes prédécesseurs, ne me parait pas adapté en termes d’ergonomie. D’autre part, j’ai demandé à un développeur de me construire le réseau intranet du Ministère. Sur ce point, je vous invite à aller dans les Administrations d’Etat du pays, et vous serez surpris du nombre de fonctionnaires connectés, ainsi que du nombre de services gérés dans le cadre de réseaux intranet.

Siam : Mr le Ministre Pensez vous enfouir le câble optique le long du chemin de fer qui sera nouvellement construit ?
TM : Vous parlez sans doute du futur chemin de fer Brazzaville-Ouesso. Peut-être. Nous n’en sommes pas là. En effet, ce tronçon (Brazza-Ouesso) sera la seconde phase du déploiement de la fibre, le premier étant Pointe Noire-Brazza. Cela étant, c’est une possibilité d’autant plus plausible que, pour le tronçon de fibre Pointe Noire-Brazza (premier axe du futur « backbone » congolais), le Ministère des Transports et le Ministère des Télécoms étudient la possibilité de créer une emprise de part et d’autre du Chemin de Fer Congo Océan, afin d’y enfouir les câbles de fibre optique. Pourquoi ne pas faire la même chose lorsque le chemin de fer Brazza-Ouesso sera opérationnel.

King : Quel seront l’étendue de la couverture et le coût global du projet ?
TM : Le projet WAFS a un coût de plusieurs dizaines de millions de dollars US. La couverture sera nationale dans la mesure où la dorsale construite ira du sud-ouest (Pointe Noire) au nord du pays (Ouesso) en passant par Brazzaville.

Bantu : Si en Amont on doit parler de la connexion du Congo au câble sous marin à fibre optique SAT 3, en Aval, il faudra parler avant tout du backbone destiné à fédérer tous les réseaux locaux congolais. Qu’en est-il du projet de réalisation d’un véritable backbone Congolais ?
TM : Cher Bantu, je viens de répondre à cette question. A quand le « backbone » ? A dans bientôt, donc…

Bantu : L’ADSL étant une technologie déjà répandue dans de nombreux pays d’Afrique noire avec un débit atteignant déjà les 2Mo, par quel débit allez-vous commencer la distribution de l’ADSL au Congo ?
_((TM : )) Nous pensons pouvoir commencer avec un débit comparable, voire un peu plus rapide.

La téléphonie fixe et mobile

Bantu : La technologie ADSL repose sur le support téléphonique filaire. Or, dans les ménages congolais, le téléphone fixe n’est pas vulgarisé, c’est encore un luxe. Par quelle politique de vulgarisation de la téléphonie fixe comptez-vous amener les congolais à souscrire à l’abonnement ADSL ?
TM : L’arrivée d’infrastructures de téléphonie fixe sur tout le territoire est imminente, comme je viens de le dire. La question de l’accessibilité financière sera réglée du fait du caractère novateur des infrastructures concernées. A cet égard, SOTELCO a initié un ADSL expérimental, au travers du produit appelé « Voona », qui a permis de tester cette technologie en temps réel, sur plusieurs centaines d’abonnés. L’expérienc en a été encourageante, et sera reprise à grande échelle.

Mon pays va mal : A quand le retour du téléphone fixe à Pointe-Noire ?
TM : C’est fait ! Depuis quelques jours, le téléphone dont le préfixe célèbre est « 94 » est opérationnel. Reste à assurer la connexion de tous les anciens abonnés. Ce processus est en cours.

Mon pays va mal : Pourquoi n’y a-t-il pas de téléphonie mobile chez SOTELCO ? Serait-ce parce que l’ensemble des membres du gouvernement ont un pourcentage chez les opérateurs de téléphonie mobile ?
TM : Légende quand tu nous tiens ! Primo, à ce jour, il convient de noter que SOTELCO est actionnaire de WARID Télécom, notre 3ème opérateur mobile depuis janvier 2008, et ce à hauteur de 30%. D’autre part, la licence qui permet l’exploitation du GSM par cet opérateur a été apportée à la corbeille de mariage par SOTELCO. Secundo, et sur la base du principe dit de « convergence », SOTELCO bénéficiera rapidement d’un avantage important : seul opérateur de téléphonie fixe, et disposant d’infrastructures adéquates d’ici peu, SOTELCO pourra implémenter les services à forte valeur ajoutée qu’autoriseront les centraux de dernière génération et la fibre optique (voix sur IP, data, etc.). Quant à votre affirmation concernant les membres du Gouvernement, je vous laisse seul juge de vos propos…

Edoumanguendi : Voudrait savoir si le téléphone fixe fonctionnera à nouveau au Congo comme par le passé et s’il sera a un prix abordable par tous ?
TM : Je crois que je viens de répondre à cette question. Rassurez-vous ! la téléphonie fixe is back !

Noir : Les sociétés de téléphone portable (MTN, WARID, CELTEL) réalisent des chiffres d’affaires et bénéfices importants au Congo, pourtant elles ont un taux d’emploi très faible. Pensez-vous mettre en place, avec vos collègues du Ministère des Finances et surtout du travail, une politique semi globale qui consisterait soit à diminuer les ponctions faites sur le pouvoir d’achat des congolais avec le coût du téléphone portable et augmenter le taux de rémunération des intermédiaires qui vendent ces cartes téléphoniques, soit à créer des centres de distributions de ces cartes avec des vrais emplois jeunes (sans charges sociales par exemple) ?
TM : Faux. Le taux d’emploi comme vous dites, est plutôt plus élevé au Congo que dans les grandes sociétés de téléphonie occidentales. D’autre part, l’activité téléphonique, comme toute activité à haute valeur ajoutée intellectuelle pour l’essentiel, ne nécessite pas une utilisation intensive de main d’œuvre. Sur le pouvoir d’achat des revendeurs de cartes de crédit : vous ne pouvez pas nous demander d’intervenir dans un circuit commercial totalement libéralisé, et nous reprocher ensuite d’être des affreux communistes défroqués, refusant de laisser jouer la libre concurrence. Je vous taquine, cher Noir !
Sur le coût des communications : j’ai, dès mon arrivée au ministère, fait de la baisse des tarifs un des principaux chevaux de bataille de mon action. A cet égard, je suis en mesure de vous annoncer une bonne nouvelle : les opérateurs (MTN, ZAIN, SOTELCO et WARID) ont accepté de baisser la taxe d’interconnexion qui les lie de 100 à 75 frs CFA. J’ai demandé au régulateur (la DGACPT) d’insister sur deux points, acceptés depuis lors par les opérateurs : que cette baisse soit répercutée de manière significative sur les clients finaux (les populations), et que les opérateurs s’engagent à faire une nouvelle baisse dans les 18 mois.

YS : Les pays européens contraignent les opérateurs de téléphonie mobile a partager leurs antennes avec la concurrence. N’est-il pas envisageable d’en faire autant au Congo où la prolifération des tours devient un réel problème de pollution visuelle.
TM : La mutualisation des antennes est un problème à l’étude. Je pense pouvoir très bientôt pouvoir vous annoncer une bonne nouvelle.

La Poste

Noir : La poste est le poumon d’un pays et encore plus pour un pays sous développé comme le Congo car elle occupe presque l’ensemble du territoire, pourquoi ne pas mettre prioritairement en place une politique qui permette le développement de cette entité avec des points d’accès internet transfert d’argent intérieur ?
TM : Cher Noir, justement la politique que nous mettons en œuvre depuis plusieurs années est fondée sur la réhabilitation des bureaux de poste. Chaque année nous en reconstruisons ou en réhabilitons environ une dizaine. Nous en avions 111 avant la guerre, depuis les quelques années où nous reconstruisons ces bureaux, nous en avons réhabilité 46. Nous sommes donc à peu à la moitié de l’effort. Maintenant nous n’avons pas les moyens techniques et financiers d’installer des bureaux dits du XXIème siècle, qui ne soient pas seulement quatre murs et un guichet. Dans ce cadre là, la Banque Mondiale et l’Union Postale Universelle nous accompagnent dans un processus de développement postal qu’on appelle le Programma Intégral de Développement Postal (PIDEP) et dans le cadre de ce PIDEP nous avons un accompagnement technique et financier avec un programme Banque Mondiale dit PURAC, cet accompagnement nous permettra d’ajouter de la technologie dans nos bureaux de poste réhabilités. Enfin, nous sommes dans un processus de discussion très récent avec la Banque Postale française ainsi qu’avec une société sud africaine d’origine chinoise qui s’appelle Golden Nest, ces deux structures nous proposent de nous accompagner dans le développement des produits financiers en ce qui concerne le Banque Postale au Congo via, bien entendu, les technologies les plus modernes (connexions sécurisées etc.) et pour Golden Nest, non seulement nous aider à reconstruire les bureaux mais aussi les équiper en informatique.
La question que vous nous avez posée est donc pour nous fondamentale puisqu’elle est au centre de nos préoccupations depuis plusieurs mois.

Amour Mountou : A quand le redécollage de la poste et son produit Money Gram qui est plus moins cher que son concurrent ?
TM : Cher Amour Mountou, la question est la suivante : Nous sommes donc, comme je viens de le dire en cours de créer les conditions pour que la poste redécolle. Le produit Money Gram n’est pas un produit de la poste, c’est une société mondialement connue qui est en partenariat avec la poste. Le problème aujourd’hui avec Money Gram est qu’on ne peut pas développer totalement l’international et notamment vers notre bassin de clients potentiels à l’étranger le plus important, à savoir la France, parce qu’aujourd’hui Money Gram n’est implanté que dans quelques villes françaises. Money Gram est donc pour nous le partenaire stratégique qui a été choisi pour les échanges vers l’extérieur, ils sont très bien implantés en Afrique, malheureusement moins bien en Europe occidentale. Pour ce qui concerne les transferts intérieurs, nous avons des produits que nous avons développés et notamment un produit qui est très peu connu mais qui mériterait de l’être, c’est le produit dit Mandat Flash

Gnoka : Où en êtes-vous avec le noyau dur de votre département, à savoir le volet des postes et courrier ?
TM : Comme je viens de le dire, le volet poste est en cours de développement. Pour le courrier, le Congo est cahin-caha en train de rétablir e courrier depuis l’international jusqu’à notre pays. L’outil qu’aujourd’hui nous devons développer encore plus et sur lequel nous devons nous appuyer c’est la possibilité pour chaque congolais de recevoir à son domicile tout le courrier qui lui est adressé, que ce soit le courrier universel ou les colis plus importants. C’est là l’axe de développement que nous devons le plus explorer, il est clair que pour l’instant il est encore embryonnaire.

Les Fréquences

Benda Bika : Pourquoi Radio Congo n’est-elle plus présente sur le bouquet Worldspace ?
TM : Je ne sais pas. Posez donc la question au Ministre en charge de la Communication.

Amour Mountou : Comment l’état régule t-il les fréquences aux niveaux des entreprises de télécoms car j’ai l’impression que chacun se sert comme il veut car la COGEF n’existe plus ?
TM : Encore un fois, légende, légende, légende.
La COGEF n’a pas géré grand-chose parce que le temps qu’elle se crée, et le temps que la Banque Mondiale nous tombe dessus en nous disant qu’elle était un anachronisme, la pauvre COGEF [2] n’a pas géré grand-chose et pas longtemps.
Par contre, depuis mon arrivée il s’avère que son excellence monsieur le Président de la République à pris un décret qui restitue au ministère des télécoms la gestion des fréquence et leur mise à disposition de tous les utilisateurs. Donc depuis mon arrivée, au moins, la distribution des fréquences se fait de manière cohérente parce qu’elles sont attribuées par le ministère et par aucune autre autorité.

David Emmanuel Makola-Ngoma : A quand la vraie libéralisation des ondes radios et télés au pays (Congo-Brazzaville) comme chez nos frères de la RDC ; sommes nous à ce niveau la République Non Démocratique du Congo (RNDC) ?
TM : Le problème c’est que nos fréquences sont squattées et justement par la RDC, et le développement exponentiel.

  1. Pour ouvrir des radios, il faut des fréquences et les nôtres sont donc squattées par la RDC. Aujourd’hui nous sommes dans un projet de rééquilibrage des fréquences entre les deux rives. Pour donner un ordre d’idées, sur les 22 fréquences disponibles entre nos deux pays, la RDC en occupe 15 alors que nous devrions être en parité 11/11. J’étais en RDC quelques semaines en arrière. Mon homologue a pris un engagement en public, d’abord ici à Brazzaville puis ensuit il l’a confirmé par ailleurs, de nous restituer les fréquences au fur et à mesure qu’elles seront rendues disponibles. Elles le seront de deux manières :
  2. En reprenant les fréquences aux sociétés qui travaillent sans en avoir demandé l’autorisation à la haute autorité locale.
  3. Parce qu’ils sont en train de passer à la Télévision Numérique Terrestre (TNT) qui leur permettra de mettre plus de télévisions ou plus de médias sur moins de fréquences et du coup ça va disponibiliser environ une dizaine de fréquences. 0 partir de là on pourra les répartir de manière harmonieuse entre nos deux pays.
    Actuellement, rien n’interdit à des télévisions ou a des médias audiovisuels d’introduire des dossiers auprès du Conseil Supérieur de la Communication et je vous mets au défi, David Emmanuel Makola-Ngoma, de nous démontrer que des demandes de mise à disposition de fréquences ont été rejetées et par mon ministère et par le conseil supérieur qui dépend du ministère de la communication pour ce qui concerne l’autorisation d’émettre. Aujourd’hui, au contraire, il existe à Brazzaville des télévisions privées qui sont certes enbryonnaires du type Canal Bénédiction et autres. Il existe à Pointe-Noire des télévisions privées, certes pas assez, mais cela s’explique par le manque de disponibilité des fréquences.

YS : Quand, pour notre part pourrons nous envisager de disposer de la TNT ?
TM : Dans des délais qui sont exactement les mêmes que pour l’abandon de l’analogique en Europe, à savoir à l’horizon 2011/2012 puisqu’il s’agit de l’abandon mondial de l’analogique.

Divers

Bantu : Au Congo, nous avons un sérieux problème de fournisseurs d’accès internet (FAI), la SOTELCO ayant failli depuis fort longtemps à sa mission. Comment comptez-vous redynamiser la SOTELCO à assurer son véritable rôle d’opérateur de télécommunication et favoriser ainsi l’émergence des FAI ?
TM : Tout est lié à l’infrastructure. Depuis le début de cette interview j’ai abondamment parlé du fait que nous attendons avec impatience l’arrivée de ces infrastructures. Le jour où la SOTELCO aura ces infrastructures elle pourra jouer son rôle de pole dominant, de moteur de notre politique de communication. A ce moment là nous pourrons développer des fournisseurs d’accès internet purement congolais ce qui n’est effectivement pas trop le cas aujourd’hui.

Bantu : C’est une véritable honte que des sites officiels du Congo soient redirigés vers des domaines .com, .info, .net etc. Qu’est ce qui empêche au Congo la création d’une entité autonome devant gérer l’attribution du domaine .cg relatif au Congo ?
TM : Quelque chose de tout bête, c’est que le .cg, pour des raisons totalement incompréhensibles appartient à un honnête citoyen helvétique qui pour des raisons que j’ignore totalement, est aujourd’hui propriétaire de la dénomination .cg. Aujourd’hui, nous devrons entrer dès que nous le pourrons, c’est-à-dire dès que nos infrastructures nous permettront d’utiliser le .cg comme accélérateur de débit pour nos sites gouvernementaux et nos sites publics, à ce moment là nous entrerons en négociation avec ce gentil monsieur pour qu’il nous restitue la mse à disposition de notre .cg

YS : Ne pourrait-on pas envisager du .cgo ou quelque chose d’approchant et explicite ?
TM : Nous verrons avec les techniciens, je n’ai pas la réponse technique, pourquoi pas ?

Tomba : Voudrait savoir quel sera, à votre avis, l’impact de vos actions sur l’emploi au Congo.
TM : Je ne peux pas lire dans le marc de café. Nous créons le développement des télécom à deux niveaux.

  1. Créer des infrastructures ça sera créer des emplois dans le cadre de l’installation elle-même, Les sociétés sous traitantes dans le cadre de l’installation de la fibre optique emploieront des congolais. Mais comprenez, quand on construit une route, une fois les travaux terminés, il n’y a plus d’emplois à part ceux induits par la route elle-même.
  2. Par contre, où nous pouvons être plus optimistes, c’est qu’avec ldes infrastructures telles que celles que nous allons développer, nous allons pouvoir offrir aux congolais, à la sous région, voire à des pays beaucoup plus lointains, des infrastructures qui permettent de développer des services, notamment des centres d’appels téléphoniques et des choses de ce genre là qui vont nous permettre de donner aux jeunes congolais des emplois pérennes et ensuite de donner à ces entreprises situées par exemple en occident de bénéficier de compétences congolaises à travers ces technologies fiables à un coût plus faible.

Baboya Balinga : Qu’avez-vous fait dans votre département qui soit à même d’apporter des dividendes au trésor public ?
TM : Le secteur des télécom est générateur de ressources qui sont taxées selon la réglementation congolaise, c’est-à-dire que les opérateurs de téléphonie, fixe ou mobile payent des impôts à l’Etat. La politique que nous mettons en place c’est d’être regardants sur le versement effectif de ces impôts et taxes, et puis le développement d’infrastructures modernes nous permettra d’engranger plus de taxes puisqu’i y aura plus de congolais utilisant ces outils là.

Baboya Balinga : Dites-nous comment se déroule techniquement le conseil des ministres. Y existe-t-il des débats intellectuels soutenus et critiques sans langue de bois ?
TM : A votre avis ? Pensez-vous qu’une instance aussi haut placée ne soit pas le lieu d’une intense réflexion intellectuelle et politique ? D’autre part, si vous assistiez au Conseil, vous seriez justement surpris par l’absence totale de langue de bois dans cette enceinte… Pour le reste, je vous rappelle que je ne peux en dire plus, du fait de la confidentialité absolue des délibérations du Conseil, principe constitutionnel appliqué partout dans le monde.

Baboya Balinga : Le conseil des ministres juge t-il les différents budgets alloués à chaque département ministériel ? Y a-t-il des sanctions en l’absence de résultat ? Avez-vous un exemple ?
TM : S’il y a délibération c’est qu’il y a débat. S’il y a débat, c’est qu’il y a jugement et évaluation des performances. La sanction, si sanction il doit y avoir, est nécessairement politique. Par le Président. Ou par l’opinion publique.

Un anonyme : Pensez vous que l’arrivée d’une nouvelle classe politique soit possible ? Dans combien de temps ? Dans cette classe ceux qui ont le sens de l’intérêt général et de la chose publique ont-ils une chance de gouverner dans les années à venir ou resterez vous une exception ?
TM : Merci pour le compliment à titre personnel, pour le reste une fois de plus je ne peux pas lire dans le marc de café. Je me méfie de toute façon de tout ce qui est "jeunisme". Je considère qu’il y a autant de pourris parmi les plus jeunes que de gens vertueux chez les plus âgés. Le problème n’est pas une question biologique ou d’entrée tardive ou nouvelle dans la vie politique, elle est éthique et morale. Aujourd’hui nous devons encourager toutes celles et tous ceux qui ne font pas de la politique une profession mais qui font de la politique un moyen pour résoudre les problèmes des populations.

Un anonyme : Comment le changement que vous conduisez est-il accueilli par les usagers ?
TM : Je coirs qu’il faut leur poser la question et leur demander s’ils estiment qu’il y a changement ou pas. Je ne peux pas répondre à la question en étant juge et partie.

Gnoka : [sic] As-tu pris le melon ou oublié d’où tu viens ? Ecoutes-tu les critiques et les suggestions de tes amis de Congopage ?
TM : Oui, je lis et j’écoute les suggestions, même violentes des forumiers de Congopage. Je viens de Congopage à travers les différents pseudos que j’ai pu utiliser. Je suis tout ça avec attention. As-je pris le melon ? Je ne sais pas. C’est aux gens d’en juger…
Ce que je peux dire, c’est qu’il est difficile de résister à la flatterie continuelle, à la flagornerie, mais justement, la grande hygiène intellectuelle sur le plan personnel c’est justement de savoir résister à cela et de se lever tous les matins en se récitant comme un mantra « Résiste, résiste… ».

Ya Sanza : Plusieurs internautes se plaignent de n’avoir reçu aucun signe de vous après vous avoir adressé des suggestions sur votre blog [3]. Que pouvez-vous leur dire à ce sujet ?
TM : Sauf à considérer que les messages des plaignants ne me soient pas parvenus, je m’efforce de répondre, lorsque mes occupations me laissent un peu de répit, à chacun des messages qui me parviennent.

Questions politiques et personnelles

A partir de ce point, les questions n’avaient pas été transmises à TM

Hector et Cogito : Désirent savoir si vous avez varié dans votre manière d’appréhender la chose publique depuis que vous êtes entré au gouvernement. Vous sentez-vous à la hauteur ?
TM : On ne se sent jamais à la hauteur d’une fonction qu’on a jamais occupée de sa vie. On l’aborde toujours avec un peu de crainte et un peu d’effroi. La question est surtout de savoir si petit à petit on se met à la hauteur de l’exigence de la fonction. Ça, j’espère que oui.

Congolais : Vous demande, pourquoi le gouvernement congolais recrute pas dans la diaspora pour des postes de dirigeants ? Il voudrait aussi connaître les critères de nomination dans votre ministère.
TM : Je viens justement de la diaspora. Il me paraît difficile que le gouvernement recrute directement un ministre à l’étranger, si cette personne n’a pas manifesté d’une manière ou d’une autre un quelconque intérêt personnel de se mettre au service de son pays, dans son pays. Il semblerait qu’il faille revenir. Etre de la diaspora est une chose mais la condition technique est quand même d’en revenir au préalable.
Je suis un exemple de membre de la diaspora rentré au pays pour se mettre à son service et qui aujourd’hui a bénéficié de la grâce d’être élevé à ces fonctions là. Je suis donc la démonstration inverse de ce que vous pensez, cher Congolais.
Les recrutements dans mon ministère… C’est simple, des nominations, il n’y en a pas, puisque les fonctionnaires qui étaient là a mon arrivée étaient en place et qu’il n’y avait aucune raison de les bouger. Par contre, dans mon cabinet qui lui dépend de manière discrétionnaire de ma volonté, je me suis arrangé dès mon arrivée à maintenir en place tous les techniciens, je dis bien tous les techniciens trouvés. Je n’ai fait qu’apporter une touche politique et personnelle en amenant mes collaborateurs. Ceux qui m’ont accompagné depuis la présidence en passant par la députation jusqu’à ma nomination comme ministre. Je n’ai donc pas touché au cabinet dans ses fondements techniques.

Dane Loïc et un Anonyme ont les mêmes préoccupations : Quelle est la redevance payée par les opérateurs de téléphonie mobile ?
TM : La redevance, je ne peux pas entrer dans les méandres fiscaux et parafiscaux, je ne suis ni fiscaliste ni financier. Tout ce que je peux dire c’est qu’il existe des textes et si ces personnes veulent savoir quels sont les pourcentages qui sont prélevés sur les communications, il leur suffit d’aller sur le site de la DGACPT qui est mon administration et ils auront accès aux textes et aux décrets d’application des textes qui permettent de savoir quels sont les pourcentages.
A titre indicatif, parce qu’il faut quand même donner une indication, certaines des taxes qui sont prélevées par l’Etat équivalent quasiment à 30% du produit généré par l’activité d’opérateur de téléphonie mobile. Ça veut dire que ces activités sont déjà très taxées.
Dane Loïc et un Anonyme : Qui en bénéficie et comment les fonds sont-ils réinvestis ?
TM : C’est l’Etat qui collecte, c’est donc lui qui en bénéficie. Comment sont-ils réinvestis ? Je rappelle à nos amis qu’il existe un principe qui s’appelle l’unicité de caisses, c’est ce qu’on appelle la bonne gouvernance. A partir du moment où on collecte des taxes, le produit es reversé au trésor public qui est la caisse unique de l’Etat congolais. Il existe des taxes qui sont prélevées par une direction rattachée à mon cabinet qui s’appelle la DNT, qui collecte notamment les taxes sur les cyber cafés. Depuis que le président à rappelé solennellement le principe d’unicité de caisses par une circulaire de 2003, nous devons avec une vérification faite par le trésor, les reverser au trésor public selon une clé de répartition et lui nous le restitue sur une clé de répartition qui est la suivante : 2/3 pour l’Etat et 1/3 pour le fonctionnement de l’administration.
Dane Loïc et un Anonyme : Est-il suffisant de payer quelque chose à la famille présidentielle ou de lui donner un pourcentage pour s’établir sans contrainte aucune ?
TM : J’ignorais que c’est la famille présidentielle qui accorde les licences de téléphonie mobile. Ces licences sont délivrées par mon administration. Nous avons trois opérateurs :

  1. L’un a pour nom ZAIN, ex CELTEL. C’est un opérateur mondialement connu, je ne sais pas si cet opérateur accepterait de jouer au copinage familial.
  2. Un autre, MTN, est sud africain, et les sud africains dont l’éthique et la moralité professionnelle est
    quand même connue et reconnue. Je ne les vois pas non plus s’adonner à ce type de pratique.
    _# WARID, n’en parlons pas, c’est un opérateur qui arrive au Congo avec un projet d’investissement à long terme sur différents secteurs et je peux vous dire qu’aujourd’hui nous fondons beaucoup d’optimisme sur les investissements de ces opérateurs là.
    Il n’y a donc là rien de caché ou d’opaque.

Dane Loïc et un Anonyme : Qui sont les gestionnaires de l’Etat de ses parts de téléphonie mobile ?
TM : ZAIN et MTN sont 100% privés, l’Etat n’a donc de parts que dans WARID détenues à hauteur de 30% par SOTELCO. Nous gérons donc nos 30% de WARID.
Dane Loïc et un Anonyme : Quelle est votre contribution en matière de réinvestissement dans l’économie congolaise des énormes bénéfices engendrés par ces sociétés ?
TM : Encore une fois, nous ne parlons pas de la même chose. Nous ne sommes pas dans une économie administrée et ce sont des opérateurs privés. Le seul moyen pour nous est de contrôler que la fiscalité et la para fiscalité nous permettent de retrouver nos billes. Nous considérons que cette fiscalité et cette para fiscalité nous permettent d’engranger ce qui est en adéquation avec nos textes.
Dane Loïc et un Anonyme : Pourquoi n’impose-t-on pas à ces sociétés de se construire des bâtiments modernes ?
TM : Une des préoccupations du président et du gouvernement est de voir les opérateurs de téléphonie mobile manifester leur volonté de rester de manière durable chez nous en construisant des sièges sociaux. Aujourd’hui nous incitons les trois opérateurs à acquérir ou a construire leurs sièges sociaux. Là je peux vous annoncer plusieurs choses :
 MTM vient d’acquérir le bâtiment du groupe GEPOM à Poto-Poto près de la tour Nabemba. MTN désire faire de ce bâtiment détruit durant la guerre de 97 son siège social en le réhabilitant, c’est donc une très bonne nouvelle et je pense que d’ici là nous aurons le plaisir d’aller assister à l’inauguration du Bâtiment.
 CELTEL donc ZAIN, a manifesté auprès du chef de l’Etat quand, quelques mois en arrière, son PDG a visité le Congo sa volonté pour le que le gouvernement lui trouve un terrain suffisamment grand pour qu’ils puissent construire leur siège. Nous avons été mandatés par monsieur le premier ministre pour rechercher dans la ville cet emplacement où ZAIN construira son siège congolais.
 En ce qui concerne WARID, tous les congolais ont vu surgir de terre au rond point de Monoprix, un bâtiment en verre en cours de construction et qi est le siège de WARID.

Dane Loïc : Comment peut-on passer de Directeur de Campagne d’un candidat de l’opposition à Conseiller spécial de son adversaire et se retrouver Ministre quelques années après ? Y a-t-il une recette ?
TM : La recette c’est d’être au service de son pays et faire en sorte que les valeurs qui nous ont conduit à entrer en politique restent les mêmes que elles qui nous ont conduit à mener l’action que nous menons actuellement. C’est une question de principes, d’éthique et de valeurs. Les valeurs qui m’ont conduit à entrer en politique restent les mêmes.

Katali Aymard : Quel regard portez-vous sur l’état actuel de la démocratie dans notre pays le Congo Brazzaville ?
TM : Notre démocratie est en devenir, mais pourrait-il en être autrement ? Notre pays à connu il ya moins de 10 ans la plus effroyable des guerres avec une destruction totale de ce qui faisait son ciment c’est-a dire l’Etat, et ce qui faisait le commencement de son décollage économique c’est-à-dire ses structures et infrastructures économico sociales. Aujourd’hui nous devons placer notre analyse de notre démocratie dans ce contexte et ce processus là. Maintenant, la vie est un processus permanent d’amélioration ou de dégradation… Moi je pense qu’il s’agit plutôt d’un processus qui s’améliore, d’autres peuvent penser qu’il se dégrade, Chacun voit midi à sa porte.
Katali Aymard : Quel est votre sentiment vis à vis des actions menées contre le régime en place au Congo Brazzaville par l’opposition congolaise active section-France ?
TM : Mon seul commentaire est de leur dire que s’ils aspirent un jour à gérer le pays, ils évitent de jeter le bébé avec l’eau du bain.
Katali Aymard : Quels sont vos rapports à ce jour avec vos anciens amis de l’opposition congolaise active section-France ?
TM : Lesquels ?
Katali Aymard : Avez-vous les intentions de vous présenter aux élections présidentielles de 2009 ?
TM : C’est une plaisanterie, une boutade ?
Katali Aymard : Toutes les conditions sont-elles réunies pour que les élections présidentielles de 2009 se déroulent dans le meilleur climat et les meilleures conditions ?
TM : Oui, rien n’indique aujourd’hui qu’elles ne se dérouleront pas dans un climat d’apaisement. Nous sommes à quelques mois de la campagne et le souhait que j’émets est que les esprits ne s’échauffent pas et que nous préservions l’essentiel dans notre pays : la paix et la tranquilité pour nos concitoyens.

YS : Vous m’avez dit au téléphone ne pas être un technicien mais un homme politique. Qu’entendiez-vous par là ?
TM : Un technicien c’est quelqu’un qui est issu, soit de par sa formation soit par son expérience, du secteur ministériel que lui a confié le président de la République. Je ne suis pas ingénieur des télécoms, je ne suis pas postier, je ne suis pas informaticien, je suis juriste de formation, député et présentement aujourd’hui ministre des postes et télécoms. Dans ce sens là je ne suis pas un technicien mais je suis un homme politique. Maintenant, la grandeur du métier politique c’est exactement ce qu’on attend d’un acteur au théâtre ou au cinéma, c’est sa capacité à se fondre et à comprendre les enjeux du plateau politique qui lui a été confié.

Merci Thierry Moungalla pour nous avoir accordé tout ce temps.

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