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Trois Palestiniens tués à Gaza au moment où cessent les hostilités au Liban

GAZA (AFP) - Trois Palestiniens ont été tués lundi à Gaza par l’armée israélienne après des tirs de roquettes artisanales contre Israël au moment où entrait en vigueur au Liban une cessation des hostilités entre l’Etat hébreu et le Hezbollah.

Les trois victimes, tous membres d’une même famille, ont été tuées dans leur maison par un obus de char israélien à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, a-t-on appris de source hospitalière. Il s’agit d’un adolescent âgé de 14 ans et deux hommes âgés de 50 et 55 ans.

Quatre personnes ont été blessées, a-t-on précisé.

L’armée israélienne a ouvert le feu en riposte à la chute de deux roquettes artisanales tirées depuis la bande de Gaza sur la ville d’Ashkelon, dans le sud d’Israël, a indiqué un porte-parole militaire.

Ces tirs ont été revendiqués par la branche armée du mouvement palestinien du Jihad islamique, qui a affirmé qu’il s’agissait d’« une riposte à l’agression sioniste contre notre peuple palestinien et nos frères au Liban ».

« Nous voulons souligner la solidarité du peuple palestinien et de tous les combattants avec nos frères au Liban », ont affirmé les Brigades al-Qods dans un communiqué, en prévenant que « l’ennemi doit s’attendre à d’autres surprises ».

Les roquettes ont été tirées à 08H15 (05H15 GMT), a précisé le porte-parole israélien, soit 15 minutes après l’entrée en vigueur de l’accord de cessation des hostilités entre Israël et la milice chiite du Hezbollah au Liban.

« Deux roquettes ont été tirées sur Ashkelon, sans faire de victimes », a-t-il déclaré. « Nous avons identifié les tireurs, et nous avons ouvert le feu sur eux ».

Cette reprise des attaques intervient après quelques jours de calme relatif à Gaza, où le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas devait se rendre dans la journée pour y rencontrer le Premier ministre Ismaïl Haniyeh ainsi que l’ensemble des mouvements politiques.

M. Abbas souhaite parvenir à l’application de l’accord « d’entente nationale » palestinien conclu fin juin et qui prévoit la création d’un gouvernement d’union nationale regroupant les islamistes du Hamas et le Fatah.

Les discussions devraient également porter sur les moyens de résoudre la crise née de l’enlèvement, le 25 juin, d’un soldat israélien par des groupes armés palestiniens, dont la branche armée du Hamas.

M. Abbas se trouvait lundi à Ramallah en Cisjordanie où il s’est entretenu avec l’émissaire britannique Lord Levy d’un projet de visite dans la région du Premier ministre Tony Blair.

L’entretien « a essentiellement porté sur le projet de visite du Premier ministre britannique dans la région pour rencontrer le président Abbas et le Premier ministre (israélien) Ehud Olmert », a déclaré à la presse Lord Levy.

Ismaïl Haniyeh et son ministre de l’Intérieur, Saïd Siam, ont rencontré samedi une délégation égyptienne menant une médiation visant à parvenir à la libération du soldat israélien dans le cadre d’un accord « satisfaisant pour les deux parties », selon le porte-parole du gouvernement palestinien, Ghazi Hamad.

Après l’enlèvement du soldat, Gilad Shalit, l’armée israélienne a lancé le 28 juin des opérations dans la bande de Gaza, d’où elle s’était retirée il y a un an après 38 ans d’occupation. Les ravisseurs réclament en échange de la libération du soldat celle de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Au moins 175 Palestiniens et un militaire israélien ont péri depuis cette date. Les derniers décès portent à 5.327 le nombre de tués depuis le début de l’Intifada en septembre 2000, en grande majorité des Palestiniens, selon un bilan de l’AFP.

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