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Une Africaine Prix Nobel de la Paix 2004

L’écologiste et militante kenyane des droits de l’homme, Mme Wangari Maathai, a reçu le Prix Nobel de la Paix 2004, devenant ainsi la première Africaine à se voir décerner le prestigieux prix et le treizième fils du continent, promu à cette distinction depuis sa création en 1901.

Ce professeur kenyan est également la 12ème femme lauréate du Prix Nobel de la Paix depuis le premier décerné en 1901. Elle est aussi la deuxième femme, à se voir attribuer successivement, le prestigieux prix, après l’avocate iranienne Shirin Ebadi, distinguée en 2003 pour son action en faveur des droits des femmes et des enfants dans son pays.

Le Comité du Prix Nobel, basé à Oslo, en Norvège, a déclaré que la vice-ministre de l’Environnement du Kenya, était un exemple pour tous les Africains qui luttent pour la paix et la démocratie.

Ce professeur de 64 ans, heureuse d’avoir été choisie, a déclaré à la presse à Nairobi, que ce prix est une surprise et que c’était la reconnaissance des efforts des Africaines "qui continuent à lutter en dépit de tous les problèmes qu’elles rencontrent".

"Je poursuivrai mes efforts et demande aux Kenyans de se joindre à moi. Je me demande qui a soumis mon nom au Comité Nobel".

Maathai rejoint douze autres Africains déjà lauréat du Prix Nobel.

Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan du Ghana (2001), les anciens présidents sud-africains Nelson Mandela et Frederick De Klerk (1993) l’ex-archevêque anglican du Cap, Afrique du Sud Desmond Tutu, (1984), Albet John Luthuli également d’Afrique du Sud (1960) et l’Egyptien Anouar el Sadate (1978) sont ses six prédécesseurs africains au Nobel de la Paix.

Les écrivains sud-africains J. M. (John Maxwell) Coetzee (2003) et Nadine Gordimer (1991), l’Egyptien Naguib Mahfouz (1988) et le Nigérian Wole Soyinka (1986) sont les quatre à avoir obtenu le Nobel de littérature, alors que le prix Nobel de chimie a été attribué à l’américano-égyptien Ahmed Zewail (1999), et celui de médecine en 1951, au Sud-Africain Max Theiler.

Maathai a été retenue sur 194 autres candidats, dont l’ex-chef des inspecteurs de l’ONU Hans Blix et Mohamed El Baradei, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Le prix qui est doté d’une somme d’environ 1,3 million de dollars US, lui sera remis le 10 décembre prochain, à Oslo.

On rappelle que Maathai a créé "le Mouvement de la ceinture verte" en 1977 dont l’objectif est de planter des millions d’arbres à travers l’Afrique pour stopper la déforestation.

En grandissant, le mouvement a inclus des projets de protection de la biodiversité, d’éducation des populations à l’environnement et la promotion des droits des femmes et des enfants.

Il a ainsi permis la création de milliers d’emplois dans ses pépinières au Kenya en plus d’encourager les femmes à jouer un rôle plus préventif dans la société.

Maathai, biologiste de formation, est députée au parlement pour la circonscription de Tetu pour les Verts depuis décembre 2002.

Le Comité d’Oslo estime qu’elle lie la science à l’engagement social et à la politique, qu’elle pense au niveau mondial et agit localement.

Le porte-parole du gouvernement kenyan a déclaré que le Kenya était honoré par cette distinction.

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