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Une commission d’enquête vient d’être mise en place à Haïti

Aux lendemains de l’élections présidentielle, Préval crie à la fraude et la présidence haïtiennes annonce qu’une commission d’enquête tripartite va examiner les accusations qui portent sur ces éventuelles fraudes électorales.

Ce changement de chiffres accordé aux différents candidats après l’élection du 7 mars à Haïti présageait une riposte de la part des candidats et de leurs partisans. Cela a commencé à la fin de la semaine dernière avec des manifestations en faveur de René Préval. Après son silence de ces derniers jours, il a appelé ses partisans à manifester mardi, afin de rejeter les nouveaux résultas provisoires. « Nous ne sommes pas d’accord avec ces chiffres. Je dis au peuple haïtien et au monde que (nous sommes) « sûrs d’avoir gagné au premier tour et nous allons le démontrer aux autorités électorales ». Il a ajouté « Nous avons la conviction que des fraudes massives ou des erreurs grossières entachent le processus électoral ».

Or, mardi soir, la presse haïtienne a montré des images de bulletins de votes trouvés par les partisans de R. Préval dans une décharge non loin de Port-au-Prince. D’autres sources concordantes avouent que quelques urnes ont été détruites ou perdues lors de ce scrutin du 7 février. Pourtant, malgré ces imperfections, plus de 200 observateurs internationaux avaient qualifiés cette élection de “libre”.

Pour sortir de cette impasse et faire face à ces allégations, une commission d’enquête composée de représentants du gouvernement, du Conseil électoral et de la plateforme l’Espoir du candidat présidentiel va examiner ces accusations. C’est ainsi que le gouvernement « suggère de ne pas publier les résultats de la présidentielle en attendant le rapport » de la commission d’ici plus ou moins trois jours.

Leslie Manigat, 75 ans et deuxième dans le dernier décompte des voix avec 11,83% a affirmé rester dans la course et de « suivre les règles du jeu ». « Si un candidat obtient 50% des voix plus une, je m’incline ». Autrement, « un deuxième tout est nécessaire » a-t-il ajouté.

Le Conseil de Sécurité de l’ONU a demandé aux parties de respecter les résultats encore partiels de ce scrutin et à « s’abstenir de toute violence », « à travailler à la réconciliation nationale ». Le Secrétaire général de l’Organisation des Etats Américains (OEA) a annoncé qu’il retournerait ce jour à Port-au-Prince pour évaluer la situation qui y prévaut. Du côté de la sécurité, la mission des de 9 500 Casques bleus et policiers de l’ONU a été prolongé de six mois. D’autant que les 5 000 policiers haïtiens, ont été débordés lundi par les manifestants.

Faute d’avion (en raison des ces troubles dans la capitale haïtienne) le Prix Nobel de la paix, Desmond Tutu n’a pu quitter Port-au-Prince pour la République Dominicaine mardi, que par un hélicoptère militaire dominicain.

Blanchar Alice

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