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Réorganisation de la Force publique :

Yvon Ndolou menace de suspendre les salaires des militaires et gendarmes déserteurs

Le Choc N°415 du 17 janvier 2005, Bertier BATEBI

Après les instructions fermes du président de la République, le 31 décembre 2004, sur la réforme de l’armée, Jacques Yvon Ndolou, ministre à la Présidence, chargé de la défense nationale, des anciens combattants et des mutilés de guerre, est monté au créneau.

Il a instruit les chefs militaires de faire de leur mieux afin de ramener de l’ordre au sein des Forces armées congolaises. Cette directive a été faite la semaine dernière, à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an.

Dans son mot liminaire, Charles Richard Mondjo, chef d’état-major général (CEMG), a souligné que l’année 2005 se situe dans la continuité des efforts engagés sous l’autorité de Jacques Yvon Ndolou.

Efforts qui, selon le CEMG, rentrent dans le cadre de la réorganisation et la restructuration des Forces armées congolaises et de la Gendarmerie nationale. L’année 2005, a reconnu le CEMG, est une année challenge à cause des orientations du chef suprême des armées.

Pour relever ce défi a promis le général Mondjo, une commission sera mise en place dans les tout prochains jours. Aussi, un rapprochement sera fait avec le ministère des Finances, « afin de mettre en place le dispositif exigé par le président de la République sur le rapprochement des données entre les services de la solde, de la Direction générale de l’administration et des finances (DGAF) et ceux du trésor public. »

Cette démarche permettra de clarifier et de maîtriser les droits acquis : solde, alimentation, instruction, opération, soutien des militaires et gendarmes dans la perspective de rendre à la Force publique son honneur et sa dignité.

Réagissant à ce message, Jacques Yvon Ndolou a annoncé une série de disposition à prendre propres à exposer les responsables, en cas de leur non exécution, à des sanctions, « J’ordonne aux chefs, et à tous les niveaux de responsabilité, de prendre en main, de manière ferme, les personnes placées sous leur autorité et de sanctionner toutes les fautes sans complaisance. Toute faiblesse de leur part dans ce domaine ne sera plus tolérée. Dans ce même ordre d’idée, je prescris de manière impérative au CEMG, Commandant de la gendarmerie et aux chefs des autres organes de l’administration centrale de m’adresser des comptes rendus périodique sur les sanctions disciplinaires et statutaires d’une part et, d’autre part, d’engager la procédure de suspension des salaires des militaires et gendarmes déserteurs. Si d’aventure, ces déserteurs ne rejoignent pas leurs unités ou services dans un délai de trois mois, des mesures plus coercitives devant être prises à leur égard », a promis le ministre Ndolou.

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