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Crime avec châtiment

Firmin Ayessa satisfait de l’inhumation du concurrent du dictateur Sassou-Nguesso

J’interpelle monsieur Firmin Ayessa vice-premier ministre de venir dire sur la place publique ce qu’il sait du décès de l’opposant Brice Parfait Kolélas.

Le peuple congolais a entendu ses propos qu’il a proférés, ses menaces, ses intimidations à l’égard du Président de Yuki dont le « crime » fut de se présenter contre le petit tyran Sassou à l’occasion des présidentielles. Guy Brice Parlait Kolélas est mort la veille du scrutin. Comme par hasard. Officiellement de la Covid 19.

Firmin Ayessa tint publiquement les propos suivants : Avec tout le bien qu’on t’a fait, on t’avait dit de ne pas t’engager aux présidentielles. Tu nous tournes le dos. Mais tu verras ce qui t’arrivera. Tu boiras de l’eau avec une fourchette.

Ces menaces se sont réalisées, Brice Parfait Kolélas est mort à la suite prétendument de pandémie. Ce qui n’a pas été démontré. Vos propos délibérés d’humilier Parfait Kolélas, le léser, blesser, opprimer, envoyer dans la tombe ont eu leurs effets sur le terrain. Tout montre à voir qu’il y a eu « passage à l’acte. »

Guy Brice Parfait Kolélas est décédé quelque mois après vos menaces, monsieur le proche collaborateur de Sassou, de plus son beau-père. Vous êtes donc co-responsable des crimes commis par le tyran congolais depuis son arrivée par effraction au sommet de l’Etat.

De la chronique d’une mort annoncée de Guy Brice Parfait Kolélas, en saviez-vous quelque chose ? Si, animal politique, vous êtes courageux, venez sur la place publique donner votre version. Regrettiez-vous ou non le décès de Guy Brice Parfait Kolélas ? Il est vrai qu’on ne vous a pas vu à ses obsèques vendredi 21 janvier 2022. Mais avez-vous résisté à la volonté d’y envoyer vos espions ? L’assassin rôde toujours sur la scène du crime.

Peu de temps avant, Dominique Okemba, votre frère, se frottait les mains. C’était après les bombardement dans le Pool. Il a dit au cours d’une causerie (c’est-à-dire sur la place publique) : « Le ciel n’est pas tombé ». Autrement dit il ne court aucun châtiment. En fait, l’impunité totale est la sanction de ceux sur qui aucune sanction ne tombe du fait que le pouvoir de juger est entre leurs mains.

Ayessa et Okemba vivent dans l’insouciance quand les autres sont dans la douleur. Sachez que l’horloge judiciaire viendra. L’histoire les reconnaîtra comme étant des coupables. Quel que soit le temps que met le châtiment, il finit par arriver. Les Romains parlaient à juste titre de la « punition au pied boiteux. »

Continuez de faire vos révisions constitutionnelles pour vous pérenniser au pouvoir, viendra un jour où, la sanction vous atteindra, quand bien elle marche en claudicant.

Je vous informe, Monsieur AYESSA, que cette infraction d’intimidation est prévue à l’article 423 du Code criminel – une personne sera coupable d’intimidation si, … sans motif légitime, use de violence ou de menaces de violence...

Les preuves ? Oui, les preuves seront rassemblées, soyez-en sûrs. Vous serez susceptible d’une peine de prison d’un maximum de 2 ans au moins et 1 jour ou de 5 ans. La République vous a à l’œil.

Philippe Youlou, avocat au Barreau de Nice.

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