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Jean-François Ndenguet use de chantage pour sauver sa tête

Les populations du Congo-Brazzaville avaient les yeux rivés sur Ankara, et Istamboul, villes de la Turquie où le khalife d’Oyo était en villégiature et où dit-on il a avalé les couleuvres par les soins des services d’ordre sarrazins (« Matinales de Ziana TV »).

On allait voir ce qu’on allait voir. Plus rien ne serait comme avant. Les premiers signaux venus de Turquie ont fait échouer le sauvetage du capitaine Romuald Manounou alias Morgan orchestré par Jean-François Ngengué, François Bikindou et le journal «  Le Troubadour »,

Capitaine Morgan a d’abord été innocenté par la police par le biais du colonel Didas Yobi, commandant de la sécurité publique et déféré ensuite à la Maison d’arrêt de Brazzaville par le Parquet de Brazzaville à la tête duquel se trouve l’extravagant André Oko Ngakala après avoir pris conseil auprès de Denis Sassou Nguesso : « Vieux na kanga yé  » (que je lui mette le grapin dessus ?)

« Mon Dieu je suis foutu » a dû se dire J-F Ndenguet maintenant que l’étau se resserre sur lui.
Pendant plusieurs jours, un bras de fer s’est engagé entre le Parquet de Brazzaville et le commandement général de la police. Le capitaine Morgan a été envoyé au gnouf. Le soldat Jean-François Ndenguet a perdu une bataille. Va-t-il perdre la guerre du sauvetage de son poste ? A son retour au Congo-Brazzaville natal, le fils de « Mama Mouébara » devrait procéder au toilettage des services de police du sol au plafond. Le patron de la police, Jean-François Ndenguet est dans le viseur, après l’affaire du braquage du domicile de « Mère Alice », sis au 79, rue Djoué à l’arrondissement 4 Moungali, holdup qui a défrayé la chronique.

Il s’agit du restaurant «  Chez Mère Alice  » visité par l’équipe du capitaine de police Romuald Manounou alias Morgan qui croyait que le coup allait marcher comme sur des roulettes. Manque de bol, la tenancière, Mère Alice, à cheval entre Paris et Brazzaville, est une protégée de Claudia Sassou, fille du Président Sassou.

LES DÉCLARATIONS DE JEAN-FRANCOIS NDENGUET MEZZO VOCE

Jean-François Ndenguet avait alerté. « Retenez-moi, sinon je vais faire un malheur ». Le message, on ne peut plus clair, était adressé à Denis Sassou Nguesso pour qu’il calme les ardeurs de ses contempteurs, au premier chef desquels se trouvent Denis Chrystel Sassou, le général Serge Oboa et le général Digne Obami Itou.

« Ils veulent ma tête, ben ils n’ont qu’à venir me chercher. Je ferai tout sauter. Je mettrai ce pays à feu et à sang. J’ai beaucoup donné pour ce pouvoir. J’ai fait des choses pas bien, le Président le sait. Il ne peut pas me remercier comme ça. Écoutez, ils se sont servis de moi. J’ai fait le sale boulot et aujourd’hui ils voudraient se séparer de moi ? Moi, je dis Non, ça ne se passera pas comme ça. Je connais beaucoup de secrets...et les mettrais sur la place publique s’il le faut...on verra de quel bois je me chauffe. Je ne suis pas ce genre de colonels et de généraux qui ont été remerciés en monnaie de singe après que l’on se soit servi d’eux. Ils ont des écuries ? Moi, j’ai des hommes derrière moi. Qu’ils essaient, ils verront ce qu’ils n’ont jamais vu. Nous
serons tous perdants
 » (Basango ya Sassouland, 10 septembre 2022).

Que fait-on d’un témoin gênant si ce n’est lui clouer le bec ?

INSTINCT DE SURVIE

Sans les nommer, Jean-François Ndenguet, qui sent ses derniers instants en qualité de directeur général de la police approcher, fait allusion à Blaise Adoua, Emmanuel Avoukou, Marcel Ntsourou, Norbert Dabira, Jean-Jacques Morlendé, Ngatsé Nianga Mbouala, André Okombi Salissa, Jean-Marie Michel Mokoko… L’homme prudent voit le mal de loin, dit un adage. Prudent comme un sioux, Jean-François Ndengué tente le tout pour le tout pour préserver son poste et ainsi sauver sa tête. Le chantage lui permettra-t-il de passer entre le trou de l’aiguille ?

Le procureur de la République André Oko Ngakala dont les populations du Congo-Brazzaville se souviennent des extravagances au Palais de justice de Brazzaville est resté étonnement discret sur le cas des policiers ripoux et leur patron Jean-François Ndenguet. En dépit du chantage, Denis Sassou Nguesso va-t-il se servir du général Philippe Obara de la DCRI ex DST et d’André Oko Ngakala du Parquet de Brazzaville pour porter le dernier coup de l’âne (coup de Jarnac) et se débarrasser de l’encombrant général Ndenguet devenu trop encombrant ?

Benjamin BILOMBOT BITADYS

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