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Epistolaire

Lettre Ouverte à Monsieur Pierre Moussa, Secrétaire Général du Parti Congolais du Travail

Photo: Pierre Moussa du Parti Congolais du Travail

Lettre Ouverte à Monsieur Pierre Moussa, Secrétaire Général du Parti Congolais du Travail

Objet : Mise en Garde - Appel à la “Radicalisation” pour Sauver la République du Congo

Monsieur Pierre Moussa,

Nous vous adressons cette lettre ouverte avec une préoccupation croissante concernant la situation critique qui prévaut dans notre pays, la République du Congo.
Nous vous mettons en garde sur les conséquences désastreuses d’une inaction face aux défis qui menacent notre nation.

Le 12 décembre 1975, le Comité central du Parti Congolais du Travail (PCT), votre parti, avait pris une décision historique en engageant un mouvement de radicalisation.
Face à une situation préoccupante marquée par le blocage du processus révolutionnaire, le PCT avait reconnu la nécessité d’une action révolutionnaire vigoureuse pour redresser le pays.
Cette décision courageuse, largement approuvée par les masses et les organisations de base, avait été cruciale pour accélérer le mouvement révolutionnaire et mobiliser le peuple congolais.

Aujourd’hui, 49 ans plus tard, nous sommes confrontés à des défis similaires, voire plus grands.
La République du Congo est plongée dans une crise multidimensionnelle profonde touchant tous les secteurs de la vie nationale : politique, économique et sociale avec une crise sécuritaire qui ne cesse de s’aggraver.
Les entreprises d’État créées pour dynamiser l’économie nationale sont en échec, tandis que des crimes de sang, économiques et contre la démocratie sont commis par les cadres de votre parti. De plus, votre direction politique semble être inefficace.

Nous vous mettons en garde sur les conséquences d’une telle inertie.

Nous vous exhortons à suivre l’exemple du Président Ngouabi et à promouvoir la “radicalisation” au sein de votre parti, en sanctionnant sévèrement vos cadres qui se distinguent par des comportements contraires aux valeurs fondamentales, présents dans toutes les institutions de l’État et de la fonction publique.
Nous osons croire que votre parti dispose d’une instance de contrôle de ses membres, qu’ils exercent des fonctions au sein des institutions de la République, de la fonction publique ou même dans le secteur privé.
Cette instance de contrôle joue un rôle crucial dans la préservation de l’intégrité et de la réputation du parti.
En sanctionnant sévèrement les comportements contraires aux valeurs du parti, elle démontre l’engagement ferme de votre formation politique envers l’éthique et la bonne gouvernance.
En renforçant ces mécanismes de contrôle et en veillant à leur application rigoureuse, votre parti peut instaurer une culture de responsabilité et d’exemplarité parmi ses membres, contribuant ainsi à restaurer la confiance du peuple congolais dans les institutions et à promouvoir un véritable changement positif dans notre pays.

Il est temps d’engager votre parti dans un “mouvement révolutionnaire” profond pour modifier qualitativement la situation nationale et rester fidèle aux objectifs fixés par le créateur de votre parti, le président Marien Ngouabi.
Nous comprenons les défis et les sacrifices que cela implique.
Mais nous sommes convaincus que, tout comme en 1975, le peuple congolais est prêt à vous accompagner dans cette difficile tâche.
Nous comptons sur votre leadership et votre engagement révolutionnaire pour mener cette noble cause.
Par ailleurs, nous sommes profondément préoccupés par la cession des terres agricoles congolaises au Rwanda.
Cette affaire soulève des questions fondamentales quant à la souveraineté territoriale et à la sécurité alimentaire de notre nation.
La cession de terres agricoles, ressource vitale pour le développement économique et la subsistance de notre peuple, à un pays voisin soulève des inquiétudes légitimes quant à l’avenir de notre nation et de ses citoyens.
Nous vous mettons en garde sur le manque de transparence et de consultation dans cette affaire. Il est impératif que le gouvernement congolais, composé en majorité par les membres de votre parti, informe pleinement et consulte la population ainsi que la diaspora congolaise sur les implications de cette cession de terres.

En conclusion, nous vous demandons, au nom de la patrie et de son peuple, de faire preuve de courage politique et d’humilité en prônant la “radicalisation” pour sauver la République du Congo et en garantissant la protection des terres agricoles congolaises.

L’histoire vous appelle à l’action, et vous ne devez pas faillir à votre devoir et à vos responsabilités.
Dans l’attente de votre réponse et de vos actions concrètes,
Respectueusement,

Serge Armand Zanzala,
Président par intérim du Conseil Mondial de la Diaspora Congolaise

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