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Bonnet blanc, blanc bonnet

Roger Rigobert Andély vaut-il mieux que Jean-Claude Gakosso ?

Les étudiants congolais à l’étranger sont tombés dans un imbroglio boursier. Ils l’ont fait savoir à leur manière. Face à un mouvement social sur l’île de Cuba, les Héraults de la République, Jean-Claude Gakosso et Gilbert Mokoki, respectivement ministre des Affaires Etrangères du Congo et ministre de la Santé, dépêchés successivement sur la scène du crime, auraient, en guise de réponse, joué du menton, affichant une mine de bouledogue.

Voici la problématique : comment vivre sans vivres en pays tiers ? Pourquoi tirer le diable par la queue quand le pétrole a procuré d’immenses dividendes au Congo ?

« La République du Congo, pays dont la ressource principale est l’exploitation pétrolière, n’a jamais été aussi riche que ces derniers mois. JAMAIS ! » (Congo Liberty 5 octobre 2022)

Il faudra un jeune capitaine de 34 ans comme au Burkina Faso pour mettre hors d’état de nuire nos filous du PCT. ( Je ferme la parenthèse)

Privés de leurs deniers, les poches vides, les quelque 2000 étudiants Congolais sur l’île des « anciens esclaves noirs » ont entamé une grève.

Du point de vue stratégique, il s’agit d’une hérésie. A Cuba, écosystème marxiste prosoviétique ayant succédé dans les années 50 au libéralisme pro-américain de Batista, la démarche syndicale congolaise paraît inédite et relève de la transgression du tabou idéologique.

La Huelga à Cuba ? : « Vous n’y pensez pas. Les autorités de l’île ne supportent plus votre présence sur leur territoire » a lâché le regard cruel Jean-Claude Gakosso qui s’est souvenu que Sassou mordit la poussière en 1990 pour les mêmes types d’attentats sociaux.

Gilbert Mokoki, main de fer dans un gant d’acier, a sorti ses canines en ces termes :
« Les étudiants qui refusent de percevoir les 2 trimestres de bourse, se verront retirer leur passeport, chasser du campus avant le 30 septembre 22. Ils courent, par conséquent, le risque de devenir des résidents irréguliers à Cuba ».

Cependant, le premier bonhomme à avoir proféré ce type d’amabilités, en 2019, c’est Jean-Claude Gakosso, le même qui, récemment, à la Tribune de la 77 ème Session de l’Onu n’a pas eu de mots assez vindicatifs pour déplorer le manque d’amour à travers la Planète.

Pourquoi alors manquer de sentiments humains à l’endroit de ses propres compatriotes, lui, un ancien étudiants en Roumanie puis à l’Université Emery Patrice Lumumba de Moscou ?

Deux balances, deux mesures, comme d’habitude.

ZEPHIRIN MBOULOU

«  Retournez au Congo. Vos familles peuvent être rassurées. Je vous garanti qu’il ne vous arrivera rien de fâcheux au pays à votre retour  » a surenchéri Zéphirin Mboulou.

Ne vous leurrez pas, ces propos sentent la menace de mort.

Qui est Mboulou ? Voici son pédigrée : natif de Mpouya dans les Plateaux Batéké, originaire de l’oyocratie, secrétaire d’Etat à la Police, expert en entourloupe électorale, loup pour l’homme congolais et, (ceci n’étant pas son moindre défaut), obsédé sexuel porté sur la chair fraîche Rdécéenne.

Mieux : Mboulou Zéphirin, est un professionnel des dérapages et des bavures. Car la police congolaise tue. Sous son contrôle, les « cognes », tuent, volent, violent, pillent, via les Bébés Noirs, ces hyènes de l’espèce humaine dont l’expertise a été durement éprouvée par l’Abbé Fred Mbemba Makiza, prêtre catholique ayant échappé in extremis à l’extrême onction Kuluna. Dieu est Grand.

« Vado Retro Satana ! » ont beau exorciser en ce moment les Congolais au sujet de ce péril jeune instrumentalisé par Mboulou, rien à faire. Les bébés noirs ne sont pas des enfants de chœur. Tous ceux qui les ont croisés regrettent d’être nés.

Au vu de tout ça qui oserait prendre les promesses d’impunité de Raymond Zéphirin Mboulou pour paroles d’évangile ? Jamais !

YAKA NOKI NOKI

Mais qui sont ces étudiants pris en otage sur l’île cubaine par l’incurie de Gilbert Mokoki et auxquels les autorités d’Oyo ont tendu une embuscade sur fond de népotisme ?

Sur le mode de la plaisanterie, SACER, journal en ligne, commente le statut historique des malheureux. De "Yaka noki noki " ces infortunés sont devenus des "Zonga noki noki".

Le clientélisme a joué de toutes ses forces dans cette genèse apocalyptique où des bourses leur on été octroyées. Des bourses de complaisance pour aller étudier la médecine au pays de Fidel Castro. Ces faveurs tribales ont évidemment contribué à leur bilan catastrophique scolaire sur lequel se focalisent désormais avec hargne les autorités congolaises. Toute honte gobée.

Certains parmi ces futurs cadres de Santé baragouinent à peine l’espagnol au bout de leur séjour universitaire sur l’Île du Leader Maximo alors que la médecine, science très dure, ne coule pas de source, quand on ne dispose d’aucune base cognitive fiable. Au bout du compte La plupart de leurs bourses n’ont pour raison d’être que le seul fait d’avoir un parent doté de capital politique intense (si vous voyez ce que je veux dire...), soit un père, une maman, une tante, ou un oncle émargeant dans l’oyocratie.

Ironie du sort, Jean-Claude Gakosso est foncièrement partie prenante de ce népotisme ayant favorisé la présence inopinée sur l’île castriste de nos malheureux étudiants.

CANCRE

Sans appel, Jean-Claude Gakosso, lui-même ancien cancre en Russie où, selon les mauvaises langues, il rata son Doctorat (Ngakosso ou Gakosso, c’est selon) use d’un violent ultimatum inversement proportionnel au sermon angélique qu’il a prêché dernièrement à la la Tribune de New-York le 27 septembre 2022. Hypocrisie !

(N)Gakosso aurait sommé les « Yaka noki noki » de rejoindre le pays natal où végète déjà une pléthore de médecins made in Havana étant donné que le chômage est le pain quotidien de la masse laborieuse des diplômés quel que soit leur lieu de formation : Congo, pays de l’Est, de l’Ouest, du Nord et du Sud.

L’expression « Yakanokinoki » vit le jour dans les années 1970, sous Marien Ngouabi et se rapportait à des appels d’urgence lancés aux parents oisifs au village afin de venir occuper des postes de responsabilité à Brazzaville, de préférence dans l’administration.

ASSEMBLEE GENERALE

A l’assemblée générale sur l’île cubaine où le sort des étudiants congolais fut scellé, dit SACER, étaient présents : les victimes (les étudiants), les coupables (les autorités congolaises) et un arbitre (le Recteur de l’Université cubaine).

Salvador Allende est le prestigieux nom attribué à l’amphi cubain où se tint l’Assemblée extraordinaire.

« Allez voir à Brazzaville si nous y sommes » leur ont dit, mezzo voce, les membres de la délégation de plénipotentiaires congolais parmi lesquels : le ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche scientifique, le professeur Edith Delphine Emmanuel Adouki, le très sec ministre de la Santé, Gilbert Mokoki (un militaire), l’ambassadrice du Congo (Rosalie Kama), deux à trois espions de Sassou (des colonels )

Sur vingt-sept mois de bourses impayées, seuls douze leur sont versés. Faites le compte.
« C’est déjà pas mal. » se gargarisent nos rond de cuir. Vraiment ?

POUTRE

Parabole de la poutre dans l’œil. Jean-Claude Gakosso est mal placé. On pourrait aussi critiquer les résultats de son chef Sassou. Une « Baie de cochons » économique. Du pognon des générations futures sacrifié.

A qui Sassou a-t-il rendu des comptes ? Gakosso critique la paille dans l’œil droit des étudiants envoyés par complaisance étudier de très complexes études de médecine en langue espagnole. A-t-il vu la poutre dans le globe gauche du gouvernement ? Pourquoi ne jette-t-on pas Sassou à la mer ou ne le renvoie-t-on pas à ses chères études puisqu’il n’a rien foutu en cinquante ans de règne ?

A la Tribune des Nations Unies, l’intervention de Jean-Claude Gakosso a tourné à la foire aux cancres. Selon ses détracteurs, il a construit une partie de son plaidoyer en langue russe, un idiome dans lequel il rata ses études au pays des Soviets.

Depuis quelque temps, le bonhomme étale des compétences dans un féroce bilinguisme qu’il étale comme la confiture sur du pain. Du petit nègre, dit-on.

SUITE DANS LES IDEES

A la Tribune des Nations Unies, les trémolos dans la voix, Gakosso aurait plaidé la cause pacifiste en relation avec l’état dans lequel se trouve le monde, notamment L’Europe de l’Est.

« Poutine, Zelenski, aimez-vous ! » a invité, dans le patois de Lénine, Jean-Claude Gakosso.

« Aucune suite dans les idées ! » C’est le moins qu’on puisse dire. A l’Est de la RDC, dans le Pool au Congo ça se déchire. Jamais on a entendu Ngakosso inviter les belligérant de s’aimer.

Sassou, n’a jamais aimé les Kongo-Lari du Pool puisqu’il leur largue périodiquement des bombes avec l’aide des pilotes ukrainiens !

Pas un mot du camarade Gakosso à la Tribune de l’ONU en lingala notamment ou en swahili pour inviter les Africains, ses compatriotes, à cultiver la paix.

Bien fait pour les ressortissants Rdécéens qui n’ont jamais ménagé leurs mains pour applaudir Sassou, son épouse, ses enfants et nièces. A fortiori les artistes du Congo Démocratique.

ABDOULAYE MAïGA

En revanche, le ministre Malien, Abdoulaye Maïga, de retour de New York a eu un accueil triomphal au stade de Bamako où on a sonné la trompette en hommage à son discours à la Tribune des Nations Unies. Jean-Claude Gakosso est rentré à Brazzaville, la queue entre les jambes, rasant les murs du Palais de Sassou à Oyo.

La classe politique congolaise est composée de trous et d’idiots.

RIGOBERT ROGER ANDELY

Andely alias Bic rouge, serait un crack. Un incompris. Jalousé, on l’a viré du gouvernement Makosso II. Il aurait été victime d’un complot. Le malheureux.

Ses amis rêvent d’en faire un présidentiable. Khalife à la place du Khalife. Mais dans un moment de lucidité, ils se ressaisissent. « Il ne peut pas faire ça à Sassou. Il lui doit tout » rectifient-ils. A la bonne heure.

Si Andély dit « Bic Rouge » représente la perfection, n’est-ce pas une raison de plus de le laisser s’en prendre au très nullissime Sassou et de le battre à de potentielles présidentielles. Non ?

Mais « Bic rouge » a toujours été fidèle aux couleurs du drapeau PCT.

«  Je pense que le brillant esprit ANDELY ne sera pas candidat à l’élection présidentielle, par fidélité au Président de la République qu’il ne peut pas affronter  » lâche son biographe sur les réseaux sociaux.

Andély, Président ? D’ailleurs cette perspective n’a jamais traversé la tête d’un Congolais.

On peut cependant envisager cette hypothèse.

Mais pourquoi la démission de Rigobert Roger Andely, né à Mossaka, ne sert-elle pas d’alibi pour des ambitions plus hautes, pour une meilleure perspective d’avenir ?

« Par fidélité au Président de la République il ne peut pas l’affronter » tempèrent ses conseillers

Voilà : toujours ce serment, cette dette, ce sermon d’attachement tribal : la conservation ethnique du pouvoir par Sassou est un axiome auquel tout résident
de l’espace Oyo (ami ou ennemi) doit adhérer.

Sassou ou rien. Otchombé, sinon rien. La voie du politique ne saurait passer que par Sassou. Après Sassou, le Déluge.

Vous voyez l’embuscade du tribalisme dans lequel a dégringolé notre meilleur économiste, major de sa promotion à Clermont-Ferrand ! Mention de sa thèse : « Très honorable » !

On ne dira pas ici que Rigobert Andély, ayant commencé ses études au village, est un « Yaka noki noki » venu les poursuivre au Lycée Technique de Brazzaville. Non.

Et puis qu’est-ce que ce guet-apens ? On a eu Sassou près de cinquante ans, on veut nous filer Andely Rigobert ? Vous voulez rigolez ?

Andély tomba dans un traquenard à la BDEAC à Yaoundé après un malheureux placement financier à BNP-Paribas. Banqueroute. En guise punition, il reçut une promotion au gouvernement de son pays. Il fut nommé ministre des Finances par Sassou.

Sassou adore donner des postes dorés à des escrocs. On dit Andély intègre or Sassou cultive une méfiance envers l’honnêteté. Qu’on ne trompe pas : Andely reste un fidèle parmi les fidèles.

En conclusion, Andely n’est pas plus probe que son compère des Affaires Etrangères, Jean-Claude Gakosso.

Les deux sont exæquo dans la servilité.

Le mot de la fin à Samba dia Moupata (Congo-Liberty, 5 oct 2022) :

« Le FMI et la banque mondiale préfèrent des idiots comme Sassou Denis pour confisquer toutes les richesses du pays ! Sassou Denis a besoin de 90 milliards des CFA chaque mois pour arroser ses compatriotes Mbochi, alors que les recettes fiscales (...) produisent même pas la moitié. Voilà le bilan de Rigobert Andely le Mozart de la dette. »

T.O

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