BRAZZAVILLE, 29 jan (AFP) - 16h20 - Quatre fonctionnaires de la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF) accusés de malversations financières viennent d’être écroués à la maison d’arrrêt de Brazzaville, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
La CRF est chargée de la gestion de toutes les pensions et de toutes les branches de sécurité sociale pour les fonctionnaires admis à la retraite lesquels en ont dénoncé, à plusieurs reprises, la mauvaise gestion et accusé le directeur général, Ange Moyikoli d’en être responsable.
Un mandat d’amener a été délivré contre M. Moyikoli, en mission de service à l’étranger, a ajouté la source.
La direction générale de la CRF doit justifier la gestion de plus de 8 milliards de Fcfa (12 millions d’euros) sortis de ses caisses entre 1999 et 2001 et qui, selon un magistrat qui a requis l’anonymat "n’aurait pas été transparente".
"Pour l’exercice financier 1999-2000, 112 millions de Fcfa (180.000 euros) ont servi à l’achat de matériels pour le fonctionnement de la CRF alors qu’une évaluation a montré que dans cette période, cet organisme n’avait jamais reçu du matériel pour cette valeur financière", a précisé le magistrat.
La mauvaise gestion financière de la CRF a été découverte à la suite d’un audit initié par le ministère à la Présidence chargé du contrôle d’Etat.
Selon le magistrat, un juge d’instruction, les fonctionnaires écroués à la maison d’arrêt auraient créé des sociétés "fictives ou écrans" pour justifier la sortie des fonds de la CRF.
Deux de ces fonctionnaires, caissiers à la CRF, auraient décaissé - suivant une procédure d’urgence - 90 millions de Fcfa (135.000 euros) en 2001, au pretexte de financer la construction d’une succursale de la CRF à Oyo (nord), mais les travaux n’ont jamais été réalisés, a affirmé le juge.
