Après la traversée « du cyclone guerre » qui l’a ravagé pendant trois bonnes années, le Congo Brazzaville nettoyé de ses stigmates attire d’année en années les investisseurs étrangers, il faut dire que le pays de Sassou Nguesso inspire de plus en plus les convoitises. La société commerciale Cofran-Trading d’origine allemande, représentée par Jean Claude Rousseau et Claude Weill respectivement Directeur général et Directeur commercial, figure parmi ces investisseurs qui croient sortir le Congo du sous développement. Dans nos colonnes ils expriment leur amour pour le Congo, leur volonté d’aider les congolais à accéder à une alimentation saine grâce à la bonne conservation des aliments gage d’une santé florissante.
Blanche Simona : Quelles sont les raisons qui ont incité votre choix pour le Congo Brazzaville ?
Claude Weill : Nous avons eu, un jour, l’opportunité de visiter le Congo et cela a été un coup de foudre. Nous avons découvert un pays sympathique, aux nombreuses ressources, un pays en plein développement et qui par le dynamisme de ces dirigeants autorise des sociétés étrangères d’investir et créer les emplois pour la jeunesse congolaise. En outre, la situation géographique privilégiée du pays se prête admirablement bien à un rayonnement économique vers d’autres pays africains.
Jean Claude Rousseau : Le Congo fait partie de la zone CEMAC, il possède un port en eaux profondes, des liaisons aériennes multiples ce qui va nous permettre de nous implanter dans les pays limitrophes. Le Congo sera une base importante pour notre société.
BS : Quelle est la spécialité de la société Cofran-Trading, quels genres d’activités menez vous dans notre pays ?
JCR : Cofran Trading représente un groupe Européen appelé Higel spécialisé dans la fabrication de la glace industrielle ; une "glace en forme d’écailles destinée à la conservation des aliments. Cette glace aide aussi dans le transport des aliments frais ou congelés, nous proposons également des machines pour la fabrication et la conservation de glaçons utiles pour les bars, la restauration, les boîtes de nuits etc. Ce sont des cubes de glace d’eau purifiée. J’insiste sur le mot "purifié".
Cela signifie que nous sommes directement liés au réseau de distribution d’eau. Grâce au système de purification de cette eau, nous produisons des glaçons purs. La troisième branche concerne les fontaines à eau qui donnent, selon votre choix, une eau froide ou chaude.
BS : Depuis combien de temps êtes vous installés au Congo ?
JCR : Nous sommes au Congo depuis deux mois seulement, nos générateurs à glace sont fabriquées en Allemagne et pour ce qui est des machines d’eau froide ou chaude elles sont d’origine française.
BS : Quelles sont les capacités de production de ces appareils ?
JCR : Ces générateurs vont du plus petit qui fabrique 70 kg de glace par jour au plus gros capable de produire 6 tonnes de glace par jour
BS : Quelle est votre clientèle cible ?
CW : C’est d’une part toute personne ayant besoin de la glace c’est-à-dire tous les consommateurs en général, les pécheurs, les poissonneries, les vendeurs de poisson, d’autre part toute personne manifestant le besoin de transporter des aliments, des produits nécessitant une conservation dans la fraicheur en particulier. Une autre cible c’est 1e boulanger qui utilise de la glace pour refroidir son pétrin Jusqu’à ce jour le boulanger se sert de pains de glace qu’il casse avant de les incorporer dans la pâte, ou encore il utilise le refroidisseur d’eau ; un appareil très intéressant mais qui coûte cher. Par contre nos générateurs ne sont pas chers et ils produisent la quantité de glace dont le boulanger a besoin. S’il veut 5, 10, 20 kg de glace il lui suffira de mettre sa machine en marche et elle lui produit la quantité nécessaire. Autre chose à signaler c’est une machine qui travaille 24/24 h et qui demande un entretien très faible. Nous assurons un service après vente efficace avec une maintenance une fois l’an.
BS : Qu’est-ce que ces appareils apportent de plus comparativement aux produits existant sur le marché ?
JCR : Il n’existe aujourd’hui en Afrique et particulièrement au Congo que des machines qui fabriquent des pains de glace de 25 kg. Or lorsque vous achetez 25 kg de glace vous êtes soumis à un exercice qui consiste à casser les pains de glace. Ces pains de glace ont également tendance à "fondre" rapidement et donc à perdre de leur "froidure" et donc de leur efficacité, sans compter qu’ils sont d’un maniement difficile car lourds, encombrants et d’une efficacité très approximative.
Cette manipulation fait malheureusement perdre de la glace et génère des arrêtes coupantes et tranchantes qui blesse le poisson. Dans ces conditions les écailles ne jouent plus leur rôle protecteur et le poisson va se décomposer rapidement.
L’avantage avec nos appareils réside dans le fait que la â glace qu’ils produisent est en forme d’écailles correspondant de 5 à 6 cm de large sur 2 mm d’épaisseur. Vous pouvez ainsi créer des lits de glace. Vous tapissez votre récipient ensuite vous déposez vos aliments que vous allez à nouveau couvrir de glace. Notre objectif primordial c’est d’aider les citoyens à préserver leur qualité de vie, de leur alimentation. Nous voulons que le produit que le consommateur achète soit conservé dans des bonnes conditions car l’hygiène de vie commence aussi par une meilleure conservation des aliments que nous consommons.
BS : Quels sont les canaux de distribution de votre société ?
CW : Nous sommes en train de les mettre en place, ce pays regorge de ressources-humaines jeunes. Notre but c’est d’engager cette jeunesse et l’aider à gagner décemment sa vie. Le Congo est un pays en plein essor avec des gens plein de bonne volonté qui ne demandent qu’à travailler et à s’investir. Nous misons sur le dynamisme que possède la jeunesse congolaise. C’est une Jeunesse qui a une instruction, une culture et une volonté de réussir c’est pour nous une opportunité à saisir.
BS : Pensez-vous que le marché congolais suffise à combler vos attentes ?
CW : L’importance du marché congolais n’est pas tant au centre de nos préoccupations. Nous ne nous arrêterons pas au Congo Brazzaville. Notre vision est de conquérir le marché de la zone CEMAC. Nous avons choisi le Congo comme base pour les raisons évoquées précédemment. Nous répondrons mieux à cette question dans 6 mois ou un an.
Contacts :
COFRAN TRADING
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