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Festival de Danses traditionnelles - 3ème Edition des Feux de Brazza, du 10 au 12 août 2008 à Brazzaville

Ca va chauffer à Brazza. C’est d’autant plus vrai que le coup d’envoi sera donné à la « saison sèche », une époque de l’année où le besoin de chaleur est impérial. Or rien de tel que la danse et la transe pour réchauffer les corps, les coeurs et les esprits.
Du 10 au 12 août 2008, se tiendra la troisième édition des
« FEUX DE BRAZZA ».

L’initiative vient non pas des Institutions Officielles mais d’acteurs privés, luttant parfois avec des moyens de bord, en l’occurrence Gervais Hugues Ondaye, « mixeur d’idées » dont les preuves ne sont plus à faire dans le domaine de l’évènementiel.

En combinant à la fois « l’approche grand public et professionnel » cette troisième édition fera d’une pierre deux coups, une articulation que parfois d’autres rendez-vous culturels, pourtant bien rôdées, ne parviennent pas à réaliser. La force de frappe du ballet congolais résonne dans le monde. Le Congo possède une longue tradition du ballet et de la musique traditionnelle qui a ses racines dans la période précoloniale mais qui acquiert surtout une visibilité au début des années 1950 avec des sommités comme Diaboua, fondateur du groupe du même nom, puis plus près de nous des génies comme Michel Rapha (Ballet Lemba). Manquait juste un espace d’expression à Brazzaville propice à ce magma culturel spécifique au Congo. Depuis trois ans, le rêve est devenu réalité.

Tout bon, tout beau

Les FEUX DE BRAZZA

De quoi s’agit-il ? Les FEUX DE BRAZZA sont aux ballets africains et du reste du monde ce que le Fespam est à la musique africaine : un lieu d’expression où le public pourra savourer, en l’espace de trois nuits ininterrompues, le niveau atteint par les meilleures chorégraphies du moment.
Sans doute parce que « la nuit porte conseil », et sans doute aussi parce que le feu est une dimension du lien social, les Feux de Brazza se dérouleront principalement en « nocturnes ». Parce qu’aussi le matériau de la fête (feu de bois au lieu de projecteurs électriques) renvoie aux veillées d’antan où les conteurs (au mbongui) et les griots établissaient dans leurs narrations le lien entre nos mythes de fondation et les rites qui les accompagnent. Il y a un indéniable travail de mémoire et de conscience collective dans les intentions des organisateurs des Feux de Brazza qui, soulignons-le, n’en sont plus à leur coup d’essai.
La symbolique des FEUX DE BRAZZA veut non seulement revitaliser les racines de la fête en Afrique mais (en l’élargissant au reste du monde) elle vise à rappeler également que le continent noir est le berceau de l’humanité et que, par intermittence, sa civilisation dispersée à travers l’univers, au gré de l’histoire, devrait revenir à la source. Des artistes d’Amérique, des Caraïbes et du Pacifique sont attendus à Brazzaville ce mois d’août 2008, un an après le FESPAM, véritable frère jumeau des FEUX DE BRAZZA.

Boxe, boxe le cuir

Dans le sillage du village

Rien mieux que le village ne représente le concept de la fête en Afrique, continent qui a donné au monde l’instrument le plus harmonique du panel musical : le fût de percussion, le tam-tam, moyen de communication entre les localités. Toutes les activités se dérouleront au cœur d’un « village » érigé à Bacongo et au sein duquel logeront tous les artistes, le temps du festival. Un régal pour le public auquel les organisateurs offrent gratuitement (chose rare pour être soulignée) la totalité du spectacle.
De ce point de vue, en choisissant Bacongo, l’une des deux "Brazzavilles Noires" dont parle le sociologue Georges Balandier, les organisateurs des Feux de Brazza militent incontestablement pour une intégration des brazzavillois dans le moule de l’unité nationale et de la société globale.

Hommage aux images

L’iconographie, méthode sans laquelle le souvenir s’expose au danger de mort, sera de la partie grâce à une « exposition photo sur l’histoire de Bacongo l’un des arrondissements les plus anciens de Brazzaville ». Le choix de l’exposition photo légitimera le projet didactique et pédagogique que le festival a mis aussi au centre de sa problématique culturelle.
Quartier ambigu, Bacongo combine dans une rare intimité modernité et tradition ainsi que le montre sa farouche affirmation identitaire et son goût quasi obsessionnel de l’esthétique vestimentaire. Vous avez dit « sape, sapélogie ou sapologie » ?
Ajoutons également que le choix de Bacongo se justifie par le fait que Talangaï et Poto-Poto (deux autres arrondissements de Brazzaville) ont déjà servi de cadre d’expression aux précédentes éditions.

Dialectique du corps et de l’esprit

Des débats académiques sur le contenu desquels s’appuieront les futures éditions couronneront les travaux empiriques. Les musicologies et les historiens de l’art dont souvent les sujets d’étude sont d’accès difficile trouveront ceux-ci à portée de la main. Chercheurs, à vos plumes : un « forum Africain sur la musique traditionnelle » ainsi qu’un « séminaire sur la gestion culturelle » sont prévus au cours d’une chaleureuse organisation sur la réussite de laquelle les initiateurs font feu de tout bois .
L’objectif affiché du séminaire : renforcer « des capacités des acteurs intervenant dans la diffusion des arts de scène. »

Autour du festival

Les artistes participeront à des excursions sur des sites touristiques de Brazzaville dont l’impact visuel sera pour eux autant de sources d’inspiration. Il s’agit par exemple : du mémorial Pierre Savorgnan de Brazza "carrefour emblématique de l’histoire de la ville capitale de la République du Congo" , les rapides du Congo, le site fluvial de Kintélé, bref autant de lieux pittoresques qui font de la capitale congolaise une « exception urbaine », une ville originale , arrosée par un fleuve dont la rive gauche est colonisée par Kinshasa, capitale de la RDC, autre objet d’attraction touristique et visuelle.

Organisation, sélection

Les cibles des organisateurs sont les groupes de danses exclusivement traditionnels ainsi que ces garants de la tradition orale (les griots). Leur sélection se fera à la discrétion d’un jury qui sillonnera toutes les régions du Congo pour mettre la main sur le nec plus ultra de notre patrimoine culturel. Délicate tâche car l’embarras sera l’un des soucis majeurs de ceux qui vont faire ce tri culturel. Hélas, comme le veut une loi biblique, il y aura beaucoup d’appelés, peu d’élus. Ne sera retenu, au bout du compte, qu’un nombre restreint de formations artistiques, de façon , pour les organisateurs, à gérer strictement des « structures molles ». Ce qui aura pour conséquence positive de pallier la lourde prise en charge typique des grosses structures avec ses échantillons de groupes pléthoriques et son impressionnant matériel logistique.

Synthèse du Festival

Le transport, le logement et la restauration, bref l’intendance sera à la charge du comité d’organisation.

Les concerts, ainsi que les autres activités, seront ouverts gracieusement au public. Une exposition vente des œuvres artistiques, un forum, un séminaire et un atelier fonctionneront au sein du village, à l’attention des artistes et opérateurs culturels afin de « renforcer leurs capacités » et pérenniser leurs activités.
Nous parlons de 3ème édition. Aujourd’hui prépare demain. En fait tout est prêt pour la quatrième.

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Comité de pilotage

Festival Populaire et International des Musiques Traditionnelles
« FEUX DE BRAZZA »
BP : 67, Tél : 00242. 666.44.93 et 00242.538.88.75
E-mail : [email protected]
Site web : http://lesfeuxdebrazza.free.fr
Brazzaville République du Congo
Rue lampama 32 Talangai Brazzaville
Gervais Hugues ONDAYE : Directeur Général Membre du Conseil international de musique.Tél : 00242. 666 44 93
Félicité BOSSIBIAKA : Directrice artistique
Tél : 00242.556.18.70
Romuald MBEPA : Directeur de la communication et des relations publiquesTél : 00242. 556.74.97
Parfait ILOKI : Directeur de la logistique
Tél : 00242. 520.56.93
Péguy PHOSSIE : Responsable Europe- Amérique
00336.6573 75 16
Flore BIANGANA : Secrétaire comptable
Tél : 00242.5217632

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