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L’enlèvement de l’ancien député Mabio Mavoungou-Zinga : la main de Mpila

Le vrai gagnant de la circonscription de Madingo-kaye, des législatifs 2007, Mavoungou-Zinga Mabio a été enlevé dans la nuit du vendredi 25 juillet 2008 devant le portail de sa résidence de Tchimbamba (à Pointe-Noire) par un commando. La famille et les amis restent sans nouvelles malgré le déploiement de leur énergie.

Le film du kidnapping

Vendredi 25 juillet 2008, il se présentait pour la 3è fois à la Direction Départementale du Kouilou (ex-Sécurité d’Etat) pour voir une énième fois sa convocation reportée pour samedi 10h. Le motif de la convocation était l’agitation née des obsèques de Thystère Tchicaya à Pointe-Noire. A Pointe-Noire puis à Brazzaville il avait déjà vu le général Jean-François Ndenguet et lui avait donné son point de vue. Vendredi, dans la soirée, il raccompagne au portail un ami venu dîner. Trente minutes plus tard, au moment où il s’apprêtait à arrêter le groupe électrogène, il entend frapper au portail. Mabio Mavoungou-Zinga pense qu’il s’agit de son invité de tout à l’heure qui aurait oublié un document. Il ouvre le portail. Tout va vite ensuite. Sa femme entend le bruit d’une voiture démarrant en trombe. Il est environ 2h du matin. Mabio vient d’être enlevé.

Le contexte politique dans le Kouilou

Depuis l’annonce de la disparition de l’illustre leader et fondateur du RDPS (Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès Social) et l’organisation de ses obsèques, Monsieur Mavoungou-Zinga est pressenti comme successeur de Jean-Pierre Thystère Tchicaya, de l’avis des adhérents, des Congolais vivant à Pointe-Noire et des districts avoisinants.

Sa popularité vient de son franc-parler. Il dit tout haut ce que tous les sans-voix pensent tout bas ; parle des maux dont souffrent les Congolais : le délabrement de l’institut scolaire, l’absence d’une politique de santé, le chômage de masse des jeunes, les problèmes d’eau et d’électricité…

Ses invites au Pouvoir à une gestion convenable de notre patrimoine commun lui valent l’irritation des dirigeants et de leurs courtisans au Kouilou qui ont usurpé sans vergogne le titre de « sages ».
Ces derniers avaient fait de Thystère Tchicaya, des années durant, leur fonds de commerce auprès de Mpila (exceptée Mme Gnali dont tout le monde reconnaît et salue l’intégrité). Les mêmes, aujourd’hui, veulent sacrifier une étoile montante proche du petit peuple, Mavoungou-Zinga, pour que Mpila ne les repousse pas du festin.

Les donneurs d’ordre, les courtisans et leurs exécutants seront comptables auprès du TPI des assassinats post-guerre civile 1998-1999 et des assassinats à venir.

Moé Ngébi Lazare

Post-scriptum : au moment où nous bouclons cet article, nous apprenons la libération de M. Mavoungou-Zinga Mabio, grâce à l’intervention d’une « haute » personnalité politique (sic). Précisons qu’il a été frappé et a subi des sévices corporels.

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