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L’hommage de Pointe-Noire au grand Tchicaya U Tam’si

Cérémonie pour les 20 ans de la mort du poète

20 ans déjà … Une cinquantaine de personnes s’est réunie le 22 avril à Pointe Noire pour célébrer le vingtième anniversaire de la mort du célèbre poète francophone Gérald Felix Tchicaya U Tam’si (1931-1988). Une cérémonie à l’initiative du centre d’études et de civilisation de Loango avec la participation de TOTAL Congo.

Le tonnerre grondait, la pluie tambourinait mais il en fallait plus pour les décourager. Les adeptes du grand poète congolais Gérald Felix Tchicaya, Alias Tchicaya U Tam’si, sont venus nombreux pour célébrer le vingtième anniversaire de sa mort.
La soirée débute par un film qui retrace la vie de l’artiste [1]. Des photos sont accrochées sur les murs et des hauts parleurs diffusent des poèmes.

Aimée Gnali, Frédéric Pambou, Tchitchelle Tchivela

Frédéric Pambou, le président du centre d’études et de civilisation de Loango prend alors la parole et évoque un autre grand homme qui nous a quitté. Papa Césaire, comme Tchicaya U Tam’si a choisi le mois d’avril pour s’éteindre. D’ailleurs « ils ont la même passion, la même révolte, la même palabre », souligne Frédéric Pambou. « Ils ont du naitre parent quelque part, ils ont du naitre bantou quelque part », ajoute t-il avant de demander une minute de silence pour les deux hommes. Fred Pambou insistera sur l’admiration que U Tam’Si avait pour Patrice Lumumba et dont il témoignera en appelant son premier fils, présent ce jour avec sa sœur Sett-Linn, Patrice.
Puis c’est au tour d’Aimée Gnali de s’exprimer. Qui pourrait mieux parler du poète que cette ancienne ministre de la culture qui est, de surcroit, sa cousine ? Une parente mais aussi une collègue de travail à l’Unesco à Paris. Cette grande dame revient sur l’œuvre immense de Tchicaya et sait la vulgariser, la mettre à la portée de tous. Grâce à des chants et des contes Vili, Aimée Ngali décrypte ses poèmes. « Le Congo, c’est la passion du poète », explique t-elle. « Le fleuve, le pays reviennent dans tous ses écrits ». La terre natale de Tchicaya U Tam’si était en effet, l’un de ses thèmes préférés.
Tchitchelle Tchivela, l’air grave et recueilli, confirme. Les femmes et la Mort sont aussi des sujets récurrents. « Ils traduisent toute sa révolte ainsi que sa souffrance », ajoute l’ex-ministre.

Sett Linn et Patrice Félix Tchicaya et Germaine Ololo

Patrice Félix Tchicaya et Germaine Ololo lisent quelques textes. la soirée va vers sa fin. Sett-Linn Louembet Felix-Tchicaya émue se réfugie dans un fou rire, elle appelle son frère et explique à l’assistance qu’ils se sont rencontrés pour la première fois il y a tout juste vingt ans pour les obsèques de leur père. Ils tombent dans les bras l’un de l’autre.
Germaine Ololo entonne le chant de l’orphelin qui résonne à jamais dans la tête et dans le cœur des amis du grand Tchicaya U Tam’si.

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